Chapitre 2

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Une main sortie de nulle part m'agrippa la cheville à m'en faire mal. Elle me tira toujours plus loin, m'enfonçant davantage dans la forêt. J'étais dans un film d'horreur, un cauchemar. Mes ongles pleins de terre me brûlaient à force d'essayer de s'accrocher en vain. Ma gorge était en feu et la dernière chose que je vis fut Alissa au loin qui me regardait sans bouger.

Le silence m'accueilli dans le noir le plus profond que je n'avais jamais vu. La prise ferme sur ma cheville disparu d'un coup, y laissant une trace rouge sang. Je m'assis à même le sol, le souffle saccadé et l'esprit embrouillé.

Dans ce silence si épeurant, j'entendais de lointains bruits répétitifs. Je fronçai encore plus les sourcils si possible et reteins ma respiration pour mieux entendre. Les bruits étaient de plus en plus proche. Quelque chose arrivait vers moi. Je me mis à tourner la tête de tous les côtés pour apercevoir ce qu'il se passait, mais le noir était trop épais; je ne voyais rien. Complètement paniquée, je sentis quelque chose grimper sur mon bras. Assez petit et agile, il ne faisait aucun doute que c'était un insecte. Rapidement, beaucoup trop même, mon bras entier était recouvert de ses petits insectes qui marchaient sans arrêt, m'envoyant une désagréable sensation dans le bras. Je bougeai dans tous les sens, voulant à tout prix me débarrasser de ses bestioles. Des petits gémissements étranglés sortaient de ma bouche tant le dégoût m'aveuglait.

Encore dans le noir le plus complet, je m'étais mise à pleurer parce que je ne savais plus quoi faire, la peur ayant pris le dessus. Mes membres me faisaient mal à force de les bouger aussi rudement. Le pire était que les insectes s'étaient propagés et qu'ils arrivaient à mon visage, me faisant crier hystériquement. Je fermai mes yeux le plus fort possible, même si ma vision n'y était pas affectée; je ne voyait que du noir. Les insectes envahirent en quelques secondes tout mon visage, l'intérieur de ma bouche compris. Je ne pouvais plus respirer et j'avais l'impression de vomir, mais les bestioles ne cessaient de glisser dans ma gorge.

Il arriva un temps où je restais allongée au sol repliée sur moi-même, le corps parcouru de spasmes et les larmes bloquées par les centaines de petites pattes sur mes joues. Je n'avais jamais rien vécu de pire, j'étais littéralement en enfer.

*

J'avais du m'endormir ou m'évanouir, je n'en savais rien, mais quand je m'étais réveillée, mes membres étaient de nouveau libre et j'arrivais à respirer étant donné que ma gorge était libérée des insectes. Je me repliai encore plus sur moi-même et fermai les yeux, ne voulant plus avoir l'impression d'être aveugle en regardant le néant. Aucun bruit ne venait à mes oreilles, seulement un cillement témoin du silence.

Lorsqu'un coup de vent plaqua mes cheveux contre ma tête, je revins sur ma décision et ouvris les yeux pour espérer voir arriver le danger. À chaque bruissement, je sursautais et paniquais un peu plus, à un tel point que je me demandais si mon cœur allait réussir à faire la nuit. Je tremblais un peu dû à mes vêtements humides de la pluie, mais je ne m'en préoccupais pas.

Je ne fermai pas l'œil de la nuit; à chaque fois que je le faisais, des images terrifiantes me venait à l'esprit. Aussi, mes sanglots bruyants ne cessèrent pas. J'étais dans la forêt. J'étais dans le pire cauchemar que je pouvais imaginer. J'étais seule face à cet endroit si effrayent et inconnu. Je pensai même à en finir tout de suite pour ne pas mourir de peur et pour ne pas endurer ce que la forêt me réservait. Je ne voulais pas être à l'origine des cris d'agonie provenant de la forêt. Je paniquais réellement, j'étais terrorisée.

Mes yeux me brulaient atrocement quand le soleil commença à diffuser sa douce lumière du matin. Ça me rassurait en quelque sorte de voir le soleil, comme s'il était d'une aide précieuse; il me permettait de voir autour de moi. Je n'avais pas bougé de la nuit et elle était la plus longue que je n'avais jamais traversée.

Quand mon environnement fut assez visible, je me forçai à bouger. Mes jambes craquèrent et mon dos me fit mal, cependant, je continuai à avancer tranquillement et prudemment entre les arbres. Je plaçai minutieusement mes pieds l'un devant l'autre et je m'assurais d'avoir le champs libre. Si j'avais bien choisi le chemin, la clôture ne devait plus être très loin.

Alors que chassai un insecte qui volait autour de ma tête, j'aperçu un objet métallique au loin qui reflétait le soleil. Je plissai les yeux pour mieux voir, mais dès que je clignai des yeux, le reflet disparu. J'étais pourtant sûre d'avoir vu quelque chose; peut-être la clôture.

J'allais m'avancer de plus près pour voir, mais un bruit de ruisseau retint mon attention. J'entendais clairement de l'eau couler, ce qui ne fit qu'aggraver ma soif. J'avais soudainement le besoin de boire des litres et des litres d'eau. Je m'aventurai jusqu'au ruisseau et bavai presque en voyant l'eau claire couler. Lorsque je fus assez près, je m'accroupis et m'appuyai contre un arbre pour garder mon équilibre. J'empoignai une grande feuille pour y mettre de l'eau quand je sentis une substance gluante contre la paume de mon autre main. Quand j'essayai de la retirer de l'arbre, elle s'enfonça dedans. Je tirai dessus, mais elle allait de plus en plus profond. Je jurai faiblement en essayant de la retirer; rien ne fonctionnait.

J'en arrivai jusqu'à ne plus bouger. Je ne sentais aucune douleur, alors mon bras devait forcement encore exister à l'intérieur de l'arbre, il ne s'était pas fait manger. Il devait y avoir une solution, mais, pour l'instant, ma gorge sèche réclamait de l'eau immédiatement. Avec ma main libre, je saisis la feuille que j'avais laissée tomber et la trempai dans le ruisseau. Il n'y avait seulement que quelques goûtes et je me consolai en me disant que c'était mieux que rien.

J'approchai ma main tremblante à ma bouche et juste avant de boire, un craquement bruyant résonna derrière moi. Je me retournai à toute allure, renversant les goûtes d'eau sur mon bras au passage, pour ne rien voir.

D'un coup, quelqu'un ou quelque chose empoigna mon bras, me faisant hurler le plus fort que je ne l'avais jamais fait auparavant. 

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Deuxième chapitre un peu court. La longueur va s'allonger au cours des prochains chapitres.

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-Magiquee

The Forest: TrappedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant