Chapitre 18

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Toujours prisonnière de cette étrange cellule de béton, l'impatience prend l'emprise de moi-même. Je sais et j'en suis même certaine que quelqu'un ouvrira cette porte à un moment ou à un autre. Par contre, me fiant à cette couleur qui tache, macabrement les murs, il est évident que le secret se cachant derrière celle-ci, ne sera, en aucun cas, positif.

Sans m'y attendre, j'entends de mes oreilles, ce qui me semble quelqu'un qui tombe. Idiote que je suis, j'imagine Jacob me venir en aide pour me sauver. Bien sûr, je reviens soudain à la réalité quand, devant moi, apparaît l'une de ses créatures cannibales. Je sursaute, puis vole jusqu'au coin de plus loin, opposé à lui.

Ayant, heureusement, encore mes ciseaux avec moi, je les empoigne et lui enfonce directement dans l'œil. Très résistant, celui-ci continue de se débattre afin de pouvoir enfin m'arracher un morceau de chaire. Sans attendre, je répète l'opération pour, au bout du compte, l'achever. Épuisée, je m'écoule dans la mare de sang.

Les paupières fermées, je sursaute une deuxième fois quand le bruissement de la porte effleure mon ouïe. Je soulève le crâne et distingue deux hommes habillés d'un Sarrau blanc et tenant une immense pince de capture.

-Qu' est-ce que..? Dit un des hommes, les yeux ronds.

-Elle est vivante ? Demande l'autre.

-Oh, croyez-moi, je n'ai jamais été aussi vivante ! Lancé-je, ne sachant pas comment réagir.

-Elle a une arme blanche, ne la laissez pas s'approcher. Attraper là avant qu'elle ne nous attrape.

Ce dernier s'avance et agrippe mon cou de sa pince géante. J'ai du mal à respirer.

Plus l'endroit se dévoile à moi, plus je peux interpréter les informations. Je peux alors comprendre que je me situe dans une sorte de laboratoire scientifique !

Apeurée, j'agite mes membres quand je saisis qu'il est en train de m'emmener pour m'attacher à une table. Impuissante et surtout pas assez forte, je ne peux qu'accepter ce qu'il me fait subir.

Ligotée, je ne peux plus me permettre un seul geste.

-Qui es-tu ? Et es-tu infectée ?

-Je m'appelle Fleur ! J'ai été enlevé par les prisonniers. Je souhaitais revenir chez-moi et maintenant me voilà ici. S'il-vous-plaît ne me faites pas de mal.

-As-tu été mordu ? Insiste-t-il.

-Je...Non! Enfin pas mordu, griffé. Dévoilé-je, affolé par la peur d'avoir trop parlé.

Toutes les personnes présentes se regardent alors d'un air bizarre. Comme s'ils étaient comblés de mon malheur. Ils se rejoignent ensuite tousse pour faire un genre de cercle en chuchotant...



La terre suicidaire (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant