Ma Rose

Il fut un jour, un beau jour sûrement, où le soleil était assez fort pour faire naître le fruit d'une graine. Pourtant, c'était un jour d'automne, un jour probablement peu ensoleillé...
D'où venait cette lumière et cette chaleur ? J'ai certainement oublié un détail...

L'arbre grandissait au fil des jours et le soleil était sûrement de plus en plus fort. Quel était cet arbre ? Probablement un arbre fragile ; il fallait en prendre soin. Je ne pourrai dire pourquoi j'ai pris cette responsabilité. J'ai certainement oublié un détail...

Le moment tant attendu arriva : le premier bourgeon de l'arbre apparu. Que faire de cette si petite chose ?
Il ne fallait pas abandonner si près du but, je continuais alors de m'occuper de lui.
Cette histoire me faisait rêver... je me sentais monter de plus en plus haut, atteignant presque les nuages. Je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller ; sûrement assez loin de ce monde ! Un monde où le seul réel bonheur n'est apporté aux autres que par soi même.
Je me suis posé sur une petite planète, l'arbre était toujours avec moi et le bourgeon tardait à éclore... j'ai probablement du oublier quelque chose. J'ai certainement oublié un détail...

J'attendais patiemment à côté. Je commençais à avoir froid. Pourquoi ? Le soleil ne brillait plus comme avant. Il laissait place à la douce fraîcheur hivernale, insupportable soit elle... que faire ? Le bourgeon commençait à mourir avant même d'avoir pu s'épanouir, l'arbre s'affaiblissait à cause du manque de soleil. C'était sûrement un rosier. Moi qui rêvait tant d'une rose...
Cela me rendait malheureux de voir la souffrance de cet arbre, alors, j'ai pris la décision de le couper. J'ai probablement bien agit en abrégeant ses souffrances, bien que, au fond de moi, j'espérais le voir renaître un jour...

Je n'ai pas eu le temps de lui dire au revoir alors, bien que cela ne serve plus à rien, ces dernières lignes sont pour elle :

" Ma rose, si tu es encore là, sache que j'ai tout essayer pour te sauver mais tu ne m'as pas aidé. Me sentir seul dans cet effroyable épreuve me faisait souffrir tout autant que toi.
J'ai certainement oublié un détail, ô oui : j'ai certainement oublié ton amour.
Je ne t'en veux pas, seul je suis fautif de cette histoire, bien que seule tu sois fautive de son achèvement.

Une rose de perdue, dix pétales de retrouvés ?
Bien que les épines me l'interdisent, je les retrouverai. Je te le promet.

Au revoir,
Ton prince. "