Cela fait maintenant trois semaines que nous avons repris chacun nos activités. Pour ma part, je m'habitue petit à petit au rythme de cette nouvelle ville et de ce nouveau pays, ainsi que celui de l'université.
J'ai encore du mal avec le fait de ne plus voir mes anciens amis. En parlant d'eux, je ne parle que très peu avec Amanda et Léa qui sont censée être mes meilleures amies. Je me rends compte doucement qu'avec la distance, nos conversations sont moins indispensable et importante qu'avant. Je suis quelque peu triste mais aussi en colère. Cela ne fait qu'un mois que je suis partie et elles m'ont déjà en quelque sorte remplacé par de nouvelles personnes rencontrées à l'université.
En ce qui concerne ma "famille" enfin même si je ne la considère pas comme cela, tout ce passe sans accroc. Je ne parle pas et évite le plus possible Cynthia et sa mère. Quant à Arno, notre relation n'a pas évolué. Il reste celui avec lequel j'ai le moins de différent dans cette maison à part ma sœur bien sûre. Jade est heureuse, enfin c'est ce que je crois. Notre complicité est restée la même, et nos visages s'illuminent, vraiment seulement, quand nous appelons maman.
Elle me manque cela est indéniable. Mais j'ai 18 ans et pour le bien de Jade, il faut que je m'habitue à son absence. En ce qui concerne la relation avec mon père, elle se dégrade un peu plus chaque jour, je ne montre pas que cela m'atteint énormément, car j'ai une fierté. Les seuls mots que nous échangeons sont des bonjours et des bonnes nuits.
Si ma mère était là, elle nous aurait secoués pour que cette situation s'arrange. Mais le problème, c'est qu'elle n'est pas là.Aujourd'hui, nous commençons une nouvelle semaine. Je me lève tranquillement et m'engouffre dans la douche. L'eau plutôt chaude réchauffe chaque parcelle de mon corps. Je n'ai jamais réussi à prendre de douche froide, l'eau chaude m'est indispensable. Pendant que l'eau ruisselle le long de mes membres, mon esprit divague vers les quelques questions toujours en suspend dans ma tête.
Sans grande surprise, ces interrogations concernent toutes Yanis et Éden. Après mon altercation avec Éden il y a un peu plus d'une semaine, je suis restée un peu à l'écart. Tout d'abord parce qu'Arno ne m'a pas lâché, pour que je me tienne loin d'eux mais également parce que j'ai passé presque tout mon temps avec Julia et Albin. Malgré cela ma relation avec Yanis ne s'est pas arrêté. Nous avons trouvé quelques moments pour pouvoir discuter et cela me rend très heureuse, je le trouve de plus en plus intéressant.
Après m'être rendu compte que j'avais trop rêvassé dans la douche, je me suis préparé à vive allure. Je finis de me maquiller quand la voix d'Arno me parvient :
"- Clary, bouges-toi le cul ! "
Je lâche un petit rire, prend mon sac et descend les escaliers en courant.
"- Et bien, la princesse ne s'est pas réveillée ce matin ? " me lança cet abruti tout sourire.
Pour toute réponse, je lui envoye mon poing en plein dans son épaule, ce qui le fit encore plus sourire. Durant le trajet, Arno ne put se contrôler et me répéter pour la énième fois à quels points ses amis avaient raison par rapport à Yanis et Éden.
Une fois arrivé devant notre cher Ecole, je ne pris pas plus d'une seconde pour m'élancer hors de la voiture. Arno m'interpelle au moment où une puissante main, m'attrape le poignet pour m'attirer vers lui. Je me retourne sans hésitation, le sourire aux lèvres. Je rencontre donc ses deux yeux azur et souris de plus belle.
Il me sourit en retour et dit :"- Alors comme ça on fuit son frère ?
- Non pas mon frère, mon demi-frère insupportable !"
Il rigole ce qui fit apparaître de plus en plus son si beau sourire. Il réplique donc :
"- Excusez moi pour l'erreur mademoiselle.
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200 Kilomètres-Heure
Dla nastolatkówCertaines personnes diront que je n'ai pas à me plaindre, que j'ai une famille, des amis. Je le pensais aussi, mais ça c'était avant. Avant cet accident, avant que mon père décide de quitter ma mère et de m'imposer cette femme et ses enfants. ...