-un/un-

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Le viol est un sujet très dur, ne le prenez pas à la légere ou en pensant que c'est dérisoire.
Avant d'être une fanfiction, c'est surtout un hommage aux personnes qui l'ont subit.
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Oh, cruelle désillusion ! Mon coeur en lambeaux contre tes chairs anarchiques. Mes sentiments offensés, ton égo sans limites, les tréfonds de mes blessures qui éclatent sous le ciel.
Pourquoi ne restes-tu pas ? Tu m'as aimé, pourtant. Ton regard est insistant sur mes veines éclatées.
Tu ne veux pas me sauver ?

Tu es égoïste. Et moi, je t'aime.
Aussi, je pense que c'est plus profond pour toi.
Comme un besoin viscéral, constant,

insatiable.

Tu es un animal.

Tu es parti, n'est-ce pas ?
Oui, je le sais pertinnement. Mais j'ai besoin de la faire taire, cette peur sourde, cette angoisse aveugle qui me dévore les tripes.

Cette rage étouffante qui s'insinue dans mes hématomes violacés.

Pourquoi as-tu fais ça ? Tu n'en sais rien, je crois, et comment aurais-tu pu savoir ? Question réthorique.
Tu es simplement et purement taré.
Je ne sais même pas si tu es arrivé au milieu de cette lettre. Et je ne suis même pas sur que ç'en soit une.

Alors, qu'est-ce ?

Une parade. L'invisible abstrait et l'absolution du visible. Je ressens encore cette peine, cette tristesse intarissable qui traverse mes joues humides, mes cheveux sur le sol, mon être affaissé.

Tu en es indirectement la cause, avec ton sarcasme, tes rapprochements incertains, tes mains baladeuses et ton air innocent. J'ai écris indirectement ? Oublie-le, lui aussi. De toute façon, tu oublieras cette lettre. Et c'est dans l'oubli que survient l'inconscience.

Car tu es inconscient. Tu n'as jamais vu que je n'étais pas plus équilibré que toi.

Et alors, commence la feinte, l'usurpation, la prise de contrôle. Tu croyais me contrôler, pas vrai ?
C'était juste, avant.
C'est fini, maintenant.
Car tu es parti.
Tu m'as laissé.
Seul dans mon malheur et ma complainte douloureuse.

Mais c'est la fin. Tu pensais m'avoir oublié ? Moi non. Alors, je vais te retrouver, et quand tu me verras, en face de toi, dans ma splendeur perverse et mon amour déchu, tu comprendras. Tu réaliseras ton erreur et ton énorme inconscience. Mon carcan de silence et de dalles pavés s'est brisé devant la beauté de ma chute.

Tu m'as quitté, seul dans cette rue glaciale, avec le vent sur mes joues mouillées.

J'aurais voulu t'empecher de partir. Ou pas ? Peut etre pas, finalement. J'étais très confus, quand le dernier de tes pas à résonné dans la foule oppréssée. Poupée de chiffon, corps éclaté.
Des gens sont passés.
Des cris ont fusés.
Mes yeux ont saignés.
Mais ce n'était pas vraiment important. Puisque dans ma tête résonnaient le martelement de ton crâne et les craquements de tes os.
Tu n'aurais jamais dû faire ça.

Tu m'as détruit.

Et comme un cercle infini et passablement reconstruit, je te détruirais à mon tour.
Car ma rage m'accompagne.
Car nous sommes plus forts.
Car nous sommes ensembles, deux entités indéniablements puissantes. Car la plaie à vif est recouverte de sel.
Car le deuil de ma virginité, de mon enfance, de mon adolescense éparse, de ma vie abrogée, de ces sentiments vomitifs n'est pas fait, et ne le sera pas jusqu'à ce que je vois ton visage baignant dans ton sang.
Je te fais peur ? Jamais autant que le dégout que j'ai ressenti de tes mains sur ma peau.
Je ne te connais pas, et ne te connaitrais jamais, car tu es un monstre. Et les monstres n'ont ni visage, ni amis, ni famille, ni passé, ni présent, ni futur. Les montres vivent dans les édifices monstrueux de leurs vices.

Alors, comme une promesse, je répeterais cette litanie envahissante, et effondrerais un à un les immeubles de ta folie.

J'anéantirais ton monde comme tu l'as fais avec ma vie.

J'ai toujours été généreux, même avec toi, alors je te préviens.
Que je vais arriver.
Que je vais te faire pleurer, regretter d'être né, d'avoir existé, de m'avoir fait souffrir.

Puis je te tuerais, lentement, douloureusement.
Et pendant que tu agoniseras dans ton sang poisseux, je rirais de ta souffrance.

Tu es un monstre pour m'avoir forcé à un devenir un.
Tu es un animal pour m'avoir plaqué et violé dans cette ruelle.
Tu es un malade pour avoir fait ça le jour de mon anniversaire.
Tu es le seul amour que j'ai connu,
le dernier de ma vie abrogée.

Je sais déjà ce que tu fais en
ce moment.
Je suis partout. Ne l'oublie jamais.
J'entends tout. Alors continue. Continue de te planquer dans un semblant de normalité, de mener ta petite vie.
Cache-toi derriere des facades, perds-toi dans la foule.
Ca ne durera pas, crois-moi.

Je

Te

Retrouverais

Toujours.

Ce repas que tu prépares sera la derniere chose que tu vomiras, si ce n'est ta folie.

Adieu.

M.Y.G.

"...Flash spécial. Un cadavre est retrouvé eventré dans une ruelle..."

"... Le procureur général confirme qu'il s'agirait d'un acte isolé et éloigne toute idée de reglements de compte entre gang..."

"...la victime serait Kim NamJoon, comptable dans une petite entreprise. Sa famille en deuil a accepté de témoigner pour notre chaine..."

"...Nous ne comprenons pas... C'était un bon travailleur, toujours volontaire. Il ne paraissait pas avoir de problemes... Sa mort est si terrible."

"...la police piétine, l'enquête du mort dans la ruelle se poursuit mais les fausses pistes s'enchainent..."

"...un nouvel élément d'enquête ressurgit. Un jeune homme est arrivé au poste de police de Séoul et s'est dénoncé. Les images de l'interview..."

"...<J'ai tué Kim NamJoon car il a brisé ma vie. Vous devriez faire plus attention aux vraies victimes, celles qui sont réelles>... Ce sont les dernieres paroles de l'assassin présumé avant qu'il ne se jette dans le fleuve..."

"...Encore une histoire sanglante pour Séoul. Le procureur général déclare Min YoonGi coupable à titre postum. Kim NamJoon est reconnu coupable d'agression, après que des témoins du viol de Mr. Kim sur la personne de Min YoonGi se soient manifestés..."

"...Ici s'achéve cette morbide enquéte. Tout de suite, les interrogations des agriculteurs sur le prix des céréales en hausse..."

L'odeur du sang | NamGiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant