A la nuit tombée, la lumière laissait place aux ténèbres, la vie laissait place à la mort, les cris d'agonie remplaçaient les cris de joie. Les petites ruelles, qui paraissaient si charmantes sous les rayons du soleil, se transformaient en lieu de débauche et de crime. Le gentleman du coin de rue se métamorphosait en tueur en série, la vieille dame en proxénète la plus respectée, le marionnettiste en roi des voleurs.Dans cette citée où la sécurité était un luxe, la vie des gens ne tenaient qu'à un fil. Les plus faibles rampaient devant les plus forts, les enfants se donnaient aux adultes et ceux qui essayaient de résister se faisaient torturer jusqu'à l'oubli.
Dans cette citée où la vie et la mort s'entremêlaient, un jeune homme avait réussi à s'imposer. Il s'appelait Laurent, Laurent Shi et avait 25 ans. Malgré son jeune âge, il avait étendu son territoire à plus de la moitié de la cité et toute personne censée le respectait.
Il était fort, beau et obtenait toujours ce qu'il désirait. Et à ce moment précis, ce qu'il voulait était de faire sien ce beau métis. Le jeune homme avait été capturé quelques heures plus tôt par ses hommes au moment où celui-ci essayait de lui voler quelques victuailles. En temps normal, Laurent l'aurait fait torturer en pleine rue pour dissuader tout autre individu de suivre son exemple mais quand il l'avait aperçu, il avait tout de suite pensé à une autre sorte de sanction, plus agréable pour lui.
Ses hommes avaient donc attaché le jeune homme et l'avait déposé dans ses appartements personnels puis s'étaient éclipsés sans attendre. Tout le monde savait qu'il ne fallait pas le déranger quand celui-ci profitait des joies de la chair.
Il sentait que sa victime avait peur et cela l'excitait. Il aimait forcer ses partenaires, il aimait la violence, il aimait briser la personne qui avait le malheur de se retrouver dans son lit. Lentement, il commença à le déshabiller. Il voulait profiter de chaque instant, il voulait ressentir chaque tremblement de sa proie, il voulait l'entendre supplier encore et encore. Tous ses sens étaient en éveil.
Tout à coup, une explosion se fit entendre suivit d'une multitude de cris de détresse, d'angoisse et de combat. Laurent abandonna sans remords sa victime encore attachée pour se rendre sur les lieux de l'explosion. Il se savait fort et pensait avoir vu beaucoup de choses dans sa vie mais ce qui l'attendait dépassait son entendement.
Au milieu des flammes causées par l'explosion se trouvait une jeune femme d'une vingtaine d'années. Elle était grande, environ 1m80. Ses cheveux, noirs, possédaient des reflets violets. Elle était habillée d'une tenue de combat composée d'un pantalon ébène moulant ainsi qu'un haut rouge à manche courte, le tout accompagné d'une longue paire de botte écarlate. Elle portait également à sa ceinture un sabre japonais ainsi que deux automatiques.
N'importe quel connaisseur pouvait voir que le katana avait été forgé par un véritable expert. Le saya était finement sculpté, la finition ne laissait pas la moindre imperfection apparaitre et une magnifique rose était gravée sur les deux côtés du fourreau. La lame avait été forgé dans du tamahagane et était d'une rare finesse. Elle tranchait tout ce qui se trouvait sur son passage sans rencontrer la moindre opposition mais était aussi très résistante. L'équilibre entre sa capacité de coupe et sa solidité était parfaite.
Durant quelques secondes, Laurent l'observa. Elle tuait ses hommes avec une facilité déconcertante et se mouvait avec tellement de grâce qu'on avait l'impression qu'elle dansait. Il se sentait fasciné, impressionné et en même temps terrifié. Qui était-elle et que voulait-elle ? Il dégaina son propre sabre et se posta face à son adversaire. Leur affrontement était inévitable. Chacun de leur côté, il se jugeait. Qui allait frapper en premier ?
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La Mort Ne Touche Que Ceux Qui Ont Peur
AdventureA la nuit tombée, la lumière laissait place aux ténèbres, la vie laissait place à la mort, les cris d'agonie remplaçaient les cris de joie. Les petites ruelles, qui paraissaient si charmantes sous les rayons du soleil, se transformaient en lieu de...