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Le plafond de ma petite chambre est bien attrayant.
Il ne faut pas croire, sauver le monde ça ne paye pas si bien que ça.

Je repense à mes parents, je ne sais rien d'eux, à par peut-être qu'ils voulaient m'appeler Lilith.
Je le sais car j'ai trouvé, dans le peu d'affaires de naissance que j'ai, un médaillon gravés.

A notre fille, notre Lilith.

C'est si niais.

Je l'ai montré aux filles alors désormais, lorsque nous sommes seules, elles m'appellent ainsi.
Si nos chefs l'apprenaient nous serions mortes, nous ne sommes rien que des numéros et ils aiment qu'on s'en souvienne.

Ce ne sont que des hommes, ils abusent souvent de leur pouvoir sur nous mais ce sont les seuls personnes de l'extérieur que nous pouvons côtoyer.

Nous sommes 24h sur 24h à la base souterraine.
Les chasseuses n'ont pas la chance d'aller à l'école, de sortir entre copine.

Depuis notre naissance on nous entraîne sans arrêt pour être les plus puissantes.
Pendant nos formations c'était les forces de l'ordre qui tentaient d'arrêter l'apocalypse mais ils se sont vite fait dépassés.

Plus de la moitié de la population est décimée, nous sommes réduit à de la nourriture pour monstre.

Notre entraînement n'est jamais fini, on pense être forte et d'un coup une nouvelle espèce arrive et nous envoie au tapis.

Nous avons eu plein de pertes dans nos troupes.
Je suis tirée de mes pensées par Ryne, la 160.

Nous n'aimons tellement pas de nous appeler par des numéros que nous nous sommes trouvées des prénoms, le point positif c'est qu'elles choisissent elles-mêmes un prénom qui leur plaît, à part deux trois comme moi qui suivent la volonté de nos créateurs suite à un objet quelconque gravé.

Souvent, on le fait car nous ne savons pas s'ils sont encore en vie alors c'est une sorte d'hommage.
Ryne me sourit et s'assoie sur mon lit.

"- A quoi tu penses Lilith? Sa voix est douce.
- oh gros bordel que nous devons résoudre. Je soupire en ne cessant d'admirer mon plafond blanc."

Elle hoche la tête compatissante.
Elle vient s'allonger à côté de moi, Ryne est comme ma soeur, c'est la seule chasseuse en qui j'ai vraiment confiance.

Il y en a ici qui sont de vraies petites pestes, elles prennent de haut tout le monde car soi-disant "sans nous le monde est perdu". Il l'est déjà, depuis longtemps.

"- ils ont trouvés une nouvelle espèce qui a passé le portail... Elle reprend doucement."

Je la regarde soudainement intéressée. Ils? Les chercheurs.
Entièrement constitués d'homme, ils se cachent devant le portail et analysent tout ce qui en sort à défaut de pouvoir les arrêter.

"- des crocodiles volants? Des licornes carnivores? Je tente en réprimant un sourire."

Elle rigole face à ma bêtise, quoique les licornes nous avons déjà eu, elles étaient si déchaînées et affamées qu'elles n'ont fait qu'une bouchée des militaires.

Elle se calme mais garde les lippes plissées vers le haut.

"- non, ce sont des hommes. Elle parle néanmoins sérieusement.
-des hommes?! Je crie presque.
- enfin ça en a l'apparence mais leurs grandes ailes noires dans le dos nous donne bien la confirmation qu'ils sont à exterminer. Elle raconte songeuse.
- des démons? Ma voix n'est plus qu'un murmure."

Elle me fixe intensément, je lui rend.

"- exactement. Elle roucoule comme une enfant."

DisgraceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant