La Dernière Pluie.

I. Moi c'est Anka.

          Nous sommes le 1er Juillet 2016, il est huit heure du matin. Comme chaque matin, mes colocataires aboient pour appeler Cynthia. Cynthia est une jeune gardienne qui s'occupe de nous ou plutôt de tout les animaux du secteur 23. Je l'aime Cynthia. Elle s'occupe tellement bien de nous, elle ne ressemble aucunement à cette vieille mégère de Gisèle. Oh je m'excuse! Je ne vous ai pas dis où nous sommes. Et bien nous sommes dans une SPA. Une prison pour animaux abandonnés pour moi. Heureusement que Cynthia est là, c'est la seule personne qui  nous donne un peu d'amour ici. Elle est là depuis peu, mais on l'aime déjà. Ses longs cheveux brun font ressortir ses yeux couleur émeraude qui illuminent son visage sans aucun maquillage. Quand elle sourit, elle est encore plus magnifique, ses dents blanches brillent comme des étoiles, c'est ce qui illuminent les journées maussades que je passe ici. Elle est présente toute la semaine mis à part le week-end. D'ailleurs, celui ci arrive bientôt et les journées maussades vont devenir noires.

          Le week-end c'est la période que l'on aimerait voir passer aussi vite qu'une fusée. Pourquoi? Parce que c'est Gisèle la mégère qui s'occupe de nous. On déteste Gisèle. C'est une vieille dame laide. Très laide. Il lui manque des cheveux à certains endroits sur le crâne, ses cheveux gris gras et jamais coiffés. Un anneau au nez comme les taureaux, du maquillage. Tellement de maquillage que je me demande comment elle fait pour respirer sans s'étouffer. Et ses dents...toutes jaunes,  écartées, il lui en manque la plupart et certaines sont cassées ou noires... une haleine fétide à faire tomber dans les pommes toute personne susceptible d'être à moins d'un mètre d'elle. Gisèle me déteste et c'est réciproque. Quand elle nous donne à manger, elle nous lance deux ou trois croquettes, comme si elle nourrissait des poules. Parfois elle oublie de nous remettre de l'eau ou de nettoyer nos cages. Elle est grossière dans ses paroles et violente dans ces mouvements. Malheureusement, il n'y a qu'elle et personne ne peut dénoncer son comportement à notre égard. Même pas nous puisque nous ne savons qu'aboyer. Je décide de m'endormir, demain c'est le dernier jour avec cette mégère, et Cynthia revient bientôt.

          Nous sommes le Dimanche 3 Juillet 2016, il est six heure du matin. Tout le monde dort encore je suis la seule à être réveillée. A ma grande surprise, Cynthia est là! Je suis la plus heureuse du monde. Elle vient me voir et me dis en chuchotant:

-Comment cela se fait que tu sois déjà réveillée? Je vais t'emmener faire une promenade, je vais chercher ta laisse, je reviens vite. Sois sage.

Elle partit alors chercher ma laisse pour me sortir un peu. Soudain, mes oreilles se dressent. Des pas lourds se faisaient entendre. Gisèle arrive mais elle ne sait pas que Cynthia est déjà là! Je décide alors d'aboyer pour qu'elle s'énerve et montre sa véritable nature. J'aboie. Comme à son habitude elle me balança des mots grossiers:

- Ferme la sale cabot! Tu mériterais d'être privé de nourriture voir même d'être euthanasié pour tout le bruit que tu fais!

Elle ouvre ma cage. Me prend par la peau du cou. Me jette par terre et me mets des coups de pieds. Ce n'était pas la première fois qu'elle me faisait ça. Ce qu'elle n'avait pas compris, c'est que Cynthia était derrière, avec ma laisse dans une main et une balle dans l'autre. Pour la première fois de ma vie, je vois son visage changer. Tellement révoltée par les mots de cette mégère elle lui dit:

-Je vais de ce pas dire au directeur le comportement que vous avez auprès de ces pauvres animaux et vous allez être virée! C'est tout ce que vous méritez!

Gisèle se décompose. Cette fois elle ne s'en sortira pas et elle le sait. Une quinzaine de minutes plus tard, le directeur demande à Gisèle de le suivre dans son bureau pour parler sérieusement. On a pu entendre le fameux: " Vous êtes virée!" que l'on attendait depuis le début. Elle sort du bureau. Prend ses affaires. Utilise pour la dernière fois la porte de sortie de la SPA. Dorénavant, nous ne seront plus maltraités, car suite à cela, Cynthia à demandé à rester toute la semaine pour s'occuper de nous. Ce que le directeur a accepté sur le champs. Elle vient me voir. Et de sa douce voix elle me dit:

-Merci d'avoir aboyé. Si tu ne l'avais pas fait, toi et tes compagnons auriez subit cette maltraitance chaque week-end durant je ne sais combien de temps. Merci encore.

Tout les chiens aboient pour me remercier. Tout les chats miaulent pour me remercier également. Ils disent que je suis "Anka la sauveuse".

Oui la sauveuse c'est moi. Je me nomme Anka.