Against All Odds

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Hello ~

Je voudrais préciser qu'à la base ce one shot n'était pas du tout destiné à être une fanfiction, et encore moins un vkook... C'est le premier écrit que j'ai fait à partir d'une chanson, et en le retrouvant il y a peu de temps, j'ai décidé de le corriger et de l'adapter pour le partager avec vous.

Agréable lecture ! (ㆁᴗㆁ✿)

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[ La chanson citée dans cet écrit est un titre intitulé "Against all odds" de Phil Collins.]

« How can I just let you walk away, just let you leave without a trace?

(Comment puis-je te laisser partir, juste partir sans laisser de trace?)

When I stand here taking every breath with you ooh,

(Quand je reste ici partageant le même air que toi ooh,)

You're the only one who really knew me at all...

(Tu es la seule qui m'est vraiment connu...) »

Ses yeux papillonnèrent un instant, s'habituant rapidement à la lumière brûlante des néons. L'endroit était plein à craquer, ce devait être l'heure de pointe. Debout, au milieu de la population brassée par les arrivées et départs des transports sur les quais, il ne bougeait pas. Ses yeux se perdant dans le vide, il essayait de comprendre quelque chose, mais quoi ? Rien. Juste rien. Il se sentait vide et las de tout. Les portes s'ouvrirent. Il avança doucement, mettant un pied devant l'autre, pénétrant dans le long cylindre de métal lui faisant face.

Avant il vous aurait dit qu'il détestait ces engins, mais maintenant cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il resta statique, planté parmi les passagers de la navette. Premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième. Il descendit, marchant droit, à vitesse normal et les bras le long du corps. Comme si son côté robotique avait prit le dessus sur son corps. Chaque mouvement était calculé, rien n'était laissé au hasard, si tenté que le hasard ait existé dans la logique du jeune homme.

Il prit mécaniquement le chemin pour rentrer chez lui, sortant la clef de sa poche, le buste droit et tournant le petit morceau de métal tordu dans la serrure. Ses gestes étaient d'une régularité parfaite. La porte se referma, et un long manteau gris foncé, presque sale et même taché, se posa sur le porte-manteau prévu à cet effet dans le vestibule. Une masse s'affaissa dans un des fauteuils carmin du petit salon de l'appartement.

Les yeux grands ouverts sur le vide, il avait encore du mal à se rendre compte de ce qu'il venait de se passer. Comment cela avait-il pu arriver ? Il voyait encore cette présence, cette ombre déambuler à travers les pièces, maintenant vides. Cet endroit qu'il aimait tant avant, s'était transformé en enfer, ou plus précisément, une sorte de paradis inversé. Telle une marionnette, un simple pantin dénué de vie, il regardait droit devant lui. Peur, il avait peur de revivre tous les souvenirs que contenait ce lieu. Et il pensait vraiment avoir assez souffert, bien que maintenant il n'en ait plus rien à faire. Sa vie avait perdu son but, son sens, sa raison d'exister. Si bien qu'il n'y en ait jamais eu un, de sens...

Après tout, nous sommes tellement pathétiques, s'était dit le jeune homme. On ne pense qu'à détruire, et pas que ce qui nous entoure, nous aussi. Comme un virus qui s'insinue lentement et sournoisement en chacun. Puis qui nous ronge, et nous dévore, loin de toute pitié. Inhumain. Oui, c'était le cas. En ce temps l'humanité –comme on aimait dire avant- n'était plus qu'un mot de huit lettres comme un autre. Un humain ? Qu'était-ce donc ? Pour la plupart un simple être vivant, comme la plupart des autres. Non, en fait c'était un organisme sournois, avide et orgueilleux. Qui malgré sa faiblesse naturelle prenait un malin plaisir à manipuler, utiliser et tromper, et cela strictement en réponse à un intérêt personnel.

VENT MECANIK | taekookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant