Chapitre 21

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-Bon ! Tu n'as qu'à grimper la glissade. Elle est un peu haute, mais pas très abrupte. Cependant, tu devras la finir en escaladant comme tu le peux.

Levant la tête pour observer quelles seront mes difficultés, je reste septique pour ce qui est d'exécuter la tâche facilement.

-D'accord, j'y vais ! Après tout, je dois bien le faire !

-Attends. Prend ça, tu en auras besoin.

L'homme me tend un couteau qui m'a l'air extrêmement coupant. Je l'installe alors dans la ceinture de mon jean.

J'entre à l'intérieur du trou et gravis la pente à l'aide de mes bras et de mes jambes. À quelques instants, je redescends contre mon gré, mais n'abandonne pas pour autant. Après environ le tiers du chemin parcouru, je peux apercevoir l'obscurité s'estomper pour laisser place aux rayons de soleil giclant de l'ouverture de forme circulaire.

-Ça va aller Fleur ? Me lance le scientifique.

-Ouais ! Enfin, je crois ! Je n'ai pas l'habitude de faire autant d'efforts physiques !

Je suis presque arrivé, par contre, il me reste à escalader le reste. Je tends mes deux bras par en haut et me mets sur la pointe des pieds, ce qui, est très complexe. J'étire mon corps du mieux que je le peux, puisque quelques centimètres me séparent du rebord. De peine et de misère, j'atteins enfin celui-ci en réalisant un petit bond. Je suis suspendue de mes doigts et seuls cinq d'entre eux sont assez bien accrochés pour me soutenir. Brusquement, ceux-ci décollent du bord. Il ne me reste plus qu'une main pour me supporter.

Un sentiment d'épouvante attaque mon ventre et des cris de souffrance sortent de ma bouche. J'appréhende le moment où je lâcherai et où je devrai tout recommencer.

-Je vais lâcher. Je ne peux plus tenir. Crié-je épuisée.

-Non, n'abandonne pas. Tu y es presque. Me lance-t-il à son tour.

Je prends un élan en me basculant vers l'arrière et ensuite par en-avant. J'attrape une nouvelle fois le rebord et m'y agrippe. Je plie les coudes, ce qui, me fait soulever tout le poids de mon corps. Je suis enfin appuyé au sol de la terre. Je lève la jambe gauche et la place pour me permettre de remonter à la surface. J'y suis presque. J'utilise encore une fois celle-ci pour mettre toute ma masse sur elle et pour finalement être debout.

-J'ai réussi ! On se rejoint tout à l'heure au même endroit. Je vais chercher Jacob. Bye !

Très fière de mon exploit, j'étudie les alentours pour essayer de distinguer la silhouette du garçon. Rien ni personne ne s'y trouve. Même pas un Zombie. Je recule de quelques pas et sans m'y attendre, je trébuche brutalement sur un objet. Heureusement, je ne me fais pas mal. Par contre, je constate que Jacob se trouve là, étendu par terre, inconscient et surtout brûlé par le soleil. Je m'à genoux et commence l'agiter en tenant ses épaules.

-Réveille-toi. Allez, réveille-toi...

Sans plus attendre, celui-ci fait de même.

-Fleur ? Tu es revenue ? Me demande-t-il assez confus. Oh mon dieu ! Pourquoi suis-je étendu ? Ah, ça me revient. J'ai dû m'évanouir à cause de cette chaleur intense.

-Tu m'as attendu ? Tu n'as pas continué jusqu'aux sous-terrains ? Questionné-je, curieuse de savoir.

-Eh bien, je ne savais pas trop quoi faire. Sans toi, ils ne m'auraient pas laissé entrer. En plus, je n'avais pas le papier. J'ai resté ici en me demandant si j'allais plonger dans ce trou pour aller te chercher. Mais comme tu vois, je n'ai pas fait long feu.

-Tu aurais dû écouter ton instinct. Ceci est une trappe à Zombies. Ils font des études sur eux. Je suis guéri Jacob ! Un antidote m'a été injecté par des scientifiques. Je dois y retourner pour éviter les complications et tu viens avec moi.

...

-Non, vas-y seule. J'ai bien réfléchi à ce que tu as dit et je crois que je vais rester ici. Je préfère être libre qu'enfermé dans une prison.

...

Muette, je reste un peu déçu de la situation.Je sais très bien que dans n'importe quels des cas, je ne pourrai plus jamais le revoir, mais même si je ne veux pas le prétendre, je l'aime bien et ne veux pas être séparer de lui. Je cache donc cette déception insupportable

-Ah ! D'accord. Je vais donc y retourner. Je te souhaite de vivre la plus belle des vies ! Bye...


La terre suicidaire (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant