Chapitre 16 :

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J'ai rougi quand j'ai dû me séparer de lui par manque d'air. Je lui ai pris la main et on s'est rassis contre la murette. J'ai posé une main sur son genou plié et nous n'avons rien dit pendant de longues minutes. Il a fini par briser le silence :

-Ça fait combien de temps que tu ressens ça ?

-Je ne sais pas vraiment. Sûrement depuis toujours mais je ne m'en suis rendue compte qu'il y a peu. Et toi ?

-Dès que j'ai posé mes yeux sur toi, dans ta chambre. Tu te souviens ?

-Oui, tu avais jeté des cailloux à ma fenêtre et tu avais gagné ton pari.

Je regarde ma paume bleuie par le tatouage. J'ai encore envie de le toucher, de l'embrasser. Je suis si près de lui et pourtant j'ai l'impression qu'il est loin.

-Tu es la seule et unique chose qui compte à mes yeux. La raison de mes choix et de mes erreurs. T'es le premier à être venu vers moi quand on était gamin et depuis je ne veux plus te quitter.

Il me regarde tendrement de ses doux yeux. Je pose une main sur sa joue et l'embrasse à nouveau. Chaque fois que ses doigts me frôlent je sens un courant électrique se rendre jusqu'à mon cœur et lui faire perdre les pédales. J'entends un bourdonnement et me rends compte que je dois rentrer.
-Désolée, je n'avais pas vu l'heure !
Je me relève, cours, saute dans le train et le regarde disparaître rapidement. Trop rapidement. J'ai atterri au début du wagon et je vois quelqu'un entrer à la fin. Quand je pense que je vais avoir des ennuis, je vois Peter qui s'élance vers moi.

-Non mais tu croyais vraiment que tu allais me laisser comme ça ?

Il me plaque contre la paroi et cette fois, c'est lui qui m'embrasse. Tendrement, passionnément.

-Tu vas avoir des ennuis, je murmure.

-Moi non. J'ai l'après-midi de libre.

-Bryan va être fâché que tu l'aies laissé seul.

-Oh tu sais quand il aura mangé 4 muffins il ira mieux.

-Moi il faut que j'aille voir quelqu'un pour qu'on ait plus de temps.

-D'acc.

Nous sautons du train dans la zone commune et je lui demande de m'attendre derrière l'hôpital. Je prends la porte de secours et attend Sika. Elle arrive en chantonnant et en dansant puis reste immobile en me voyant habillée de noir.

-Euh, là il va falloir que tu m'expliques.

-Plus tard. Est-ce que tu peux dire à Aron que je rentre à pied ?

-A pieds ? s'étonne-t-elle.

-J'étais chez les noirs avat, je réplique.

-Et aujourd'hui aussi d'ailleurs.

-Je te promets que je t'expliquerais.

-Et je lui dis quoi moi au papa ?

-Dit lui que je discute avec quelqu'un au dortoir et que c'est passionnant.

Peter ouvre la porte et me demande de me dépêcher. Sika lui jette un coup d'œil et sourit en coin.

-Ouuuh je vois, c'est ça qui est passionnant.

-Sisi !

-Quoi ? Je ne dis que la vérité. Allez file.

-Je te remercierais jamais assez.

-Je sais.

Nous partons chacune de notre côté. Je rejoins Peter et nous marchons jusqu'au lycée.

Divergent Fiction : The AnchorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant