Chapitre 7 : "Explications"

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Je me réveille, et aperçois mon ami à mes côtés.

- C'est bon ? C'est fini ?

- Oui ! Et tu as doublement réussi ! Tu as éveillé ton Némésis, et en plus tu m'as forcé à utiliser le mien !

- Ah bon ? Tu l'as utilisé ?

- Avec tout ce que tu m'as envoyé, si je ne m'en servais pas, j'aurais fini dans un sale état !

- Tant que ça ?

- Tu n'imaginerais pas ! Si tu arrivais à t'en servir correctement, je n'imagine pas la puissance qu'il pourrait avoir !

- Par contre ça sape toutes mes forces.

- Vue la puissance déployée, ce n'est pas si grave que ça.

- Donc, vu que j'ai gagné, tu vas répondre à mes questions.

- Et oui. Je répondrai à 5 d'entre elles. Pas plus.

- Premièrement. Quelle est ta classe parmi celles que tu as énoncées ?

- Ne sois pas étonné, et je n'ai quasiment pas utilisé ma force durant notre petit jeu, mais je suis le Schwert numéro 13, Vlad aux deux visages.

- Et bien ! Je suis impressionné ! Deuxièmement, est-ce que le nom de Schatt te dit quelque chose ?

- Bien sûr ! Tout le monde connait Schatt à la faux, le troisième Schwert, celui qui a abattu plus de cent ennemis, à lui seul, et avec pour seule arme sa faux !

- C'est bien un grand homme au regard profond, et avec une énorme balafre tout le long du visage ?

- Oui. D'autres questions ?

- Évidemment ! En quoi consiste ton Némésis ?

- Ça, je ne peux pas te le dire...

Dans ce cas-là, je vais te demander ce que la 14eme personne la plus puissante d'un royaume a à faire avec un simple lycéen n'ayant même pas éveillé ses pouvoirs ?

- Secret professionnel...

Une sonnerie retentit.

- Je crois qu'il faut qu'on y aille. Je lui dis.

- On laisse du répit à ce cours-là ?

- Mais on reste à côté.

Après un cours de mathématiques passionnément nul, nous nous retrouvons Vlad, Cleïa et moi.

Cleïa, voyant débarquer mon nouvel ami, me demande :

- C'est qui ?

- Un gars de ma classe, un peu spécial...

- Vlad Dunkelheit. Et toi, comment t'appelles-tu ?

- Je suis Cleïa Cedost, une amie d'enfance d'Abys. En espérant que nous nous entendrons bien ! Dit-elle en souriant.

- De même ! Lui répondit Vlad, en souriant doucement d'une moue sadique.

Je m'avance vers lui, ayant parfaitement compris ce sourire qui tordait son visage, et lui chuchote à l'oreille :

- Tu touches à elle, je te tue. Je poursuis mon mouvement, et m'avance vers Cleïa, qui se dirige déjà vers une table.

- Je pense que je m'amuserai plus que prévu ici, finalement ! Dit-il avant de nous rejoindre.

Nous nous installons autour d'une table en cercle, et commençons à manger. Je réfléchis à ce que m'a dit mon nouvel ami juste avant que nous repartions en cours.

«Ah, et surtout, tu n'as pas le droit de mettre un simple humain au courant de tes pouvoirs, de notre peuple. Il faut aussi que tu fasses très attention aux Stern. Ce sont les déchus. Des anciens membres de l'élite ayant décidé de créer leur propre royaume, l'himmel. Ils sont plus nombreux, et ne rêvent que d'écraser ceux qui les ont bannis. Ils sont capables eux aussi d'utiliser les Némésis, et les leurs sont souvent plus puissants, car ils ne sont utilisés uniquement que pour la vengeance .»

Je me mets donc à réfléchir sur ces propos.

«S'il dit que leurs Némésis sont plus puissants car vengeurs, si mon seul but est de tuer Schatt, qu'il m'apprend à maîtriser mon pouvoir, prenant en compte que mon père devait avoir un Némésis très puissant vu qu'il était König, plus le fait que d'utiliser le mien a forcé Vlad à faire de même, je devrais donc pouvoir obtenir la puissance nécessaire ?»

Voyant que je ne touche pas à mon repas, Vlad m'interpelle :

- Tu n'y touches pas. Je peux ?

- Oui, vas-y. Lui dis-je en le lui donnant.

- Je le regarde manger. C'est étonnant. Lui qui tout à l'heure avait un rictus à vous glacer le sang, il a maintenant l'air si innocent, occupé à massacrer une assiette de pâtes, son visage souriant aux traits enfantins et sa pâleur faisaient penser à un ange, et je comprends pourquoi on l'appelle «Vlad aux deux visages».

Cleïa voyant que nous avons fini, nous pousse tous les deux vers la sortie. Nous passons un temps à dormir, jusqu'à ce que nous entendions la sonnerie. Nous avons ensuite une après-midi formidable, parsemée de cours tous plus intéressants les uns que les autres, mais aucun ne valant mon couteau. A la fin de cette journée, Vlad me propose d'aller faire un détour avec lui avant de rentrer chez moi, j'accepte. Nous marchons le long d'une vingtaine de rues quand mon ami s'arrête soudainement devant une échoppe, et me dit :

- Nous y voilà, meïne prinz...

AbysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant