Ça avait été une idée stupide. Il aurait dû le savoir. Il voulait l'impressionner, comme toujours. C'est pour cette raison qu'il l'avait emmenée sur cette planète. La dernière fois qu'il était venu là, c'était une planète tranquille mais beaucoup de choses avaient changé. Un groupe de scientifiques étaient venus là et avaient commencé à pratiquer des expériences. Ils étudiaient l'ADN et avaient fini par jouer avec, par faire des expériences inhumaines. Tout était parfait quand ils avaient atterri. Il lui parlait, lui expliquant quelque chose à propos de la planète et, comme à son habitude, Rose avait disparu. Il l'avait maudite puis il s'était maudit. Il savait qu'elle finissait toujours par disparaître. Il avait commencé à la chercher, à l'appeler, à lui dire que tout cela n'était vraiment pas drôle. C'était là qu'il l'avait entendue crier. C'était là qu'il s'était précipité dans le piège qu'ils avaient préparé pour lui. Ils l'avaient assommé et, comme son ADN n'était pas important pour eux, ils l'avaient jeté dans une cellule primitive et froide où il avait fait les cent pas jusqu'à ce qu'ils ramènent Rose et la jettent dans la cellule avec lui.
— Non !
Il sauta sur la porte de la cellule, plein de rage, et essaya d'attraper l'un de leurs geôliers mais ils pressèrent quelque chose de froid contre ses côtes dès qu'il tendit le bras dehors et un choc électrique parcourut son corps. Il grogna et tomba à genoux. Il rampa vers Rose alors que les geôliers s'en allaient en parlant un langage que le TARDIS n'arrivait pas à traduire. Seul un garde resta devant leur cellule. Le Docteur jeta un œil sur Rose. Elle était totalement trempée. Elle avait quelques bleus et égratignures sur le visage, dans le cou et sur ses mains. Elle était pâle, trop pâle pour que ce soit normal. Il prit ses mains dans les siennes. Sa peau était froide, très froide. Il savait qu'ils l'avaient soumise à des tests. Ils avaient probablement pris un échantillon de son ADN. Cependant, il pouvait sentir que ce n'était pas la seule chose qu'ils lui avaient faite. Ils avaient fait autre chose, quelque chose qui expliquerait pourquoi elle était trempée, pâle et qu'elle respirait à peine. S'ils l'avaient tuée... Il posa ses mains sur ses joues, chercha un pouls et remarqua enfin les brûlures sur ses tempes.
— Qu'est-ce que vous lui avez fait ?! Hurla-t-il au garde qui ne répondit pas.
Il était énervé, vraiment énervé. Contre lui-même pour être un idiot incapable de prendre soin d'une petite humaine. Contre Rose pour ne jamais l'écouter et toujours partir seule. Contre les geôliers qui avaient mené une expérience sur elle. Il caressa son visage, essayant de la réveiller. Il était très doux. C'était inhabituel de sa part. Il était inquiet. Non, terrifié. Elle ne réagissait pas à son toucher et sa peau était trop froide. Son corps tremblait. Il se nommait lui-même le Docteur mais la vérité était qu'il ne savait pas quoi faire pour elle.
— Je suis désolé. J'aurais dû être là pour vous protéger.
Il murmurait, s'excusait auprès d'elle d'être un parfait idiot. Il regrettait de l'avoir amenée ici. Il aurait dû rassembler des informations avant de revenir mais non, ce n'était pas marrant. C'était mieux de venir et de découvrir par soi-même. C'était la vraie définition d'aventure. Il n'y avait rien de mieux que d'avoir des frissons à cause du danger. Mais il avait oublié qu'il était presque invincible, presque immortel et qu'elle ne l'était pas. Sa mission était de la protéger et non de la jeter dans le premier piège qu'il voyait. Il tenta de la sécher mais ce n'était pas facile sans son tournevis sonique. Il se sentait inutile et désespéré. Il passa une main dans ses cheveux, réfléchissant rapidement à ce qu'il devrait faire.
Il y avait du remords dans sa voix. Il se sentait coupable et ne savait pas quoi faire pour l'aider. Quel mauvais ami il était ! Il avait promis à sa mère qu'elle serait en sécurité, qu'il prendrait toujours soin d'elle, qu'il choisirait toujours sa vie contre celle du monde. Et il avait tout fait foirer comme d'habitude. Il se leva et fit les cent pas dans la cellule en essayant de trouver une solution pour l'aider. Il n'avait pas son tournevis. Il ne pouvait pas aller jusqu'au TARDIS – par chance, personne ne semblait avoir trouvé son précieux vaisseau – et il n'avait rien dans ses poches qui pourrait lui être utile. Hormis une banane qu'il lui donnerait si elle avait faim.
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Brèves de TARDIS
Fanfiction"On n'oublie jamais son premier Doctor." Le TARDIS, lui, n'en a oublié aucun et il est toujours prêt à repartir vers de nouvelles aventures avec ses différentes incarnations.