Deadly Angelic

Un léger acrochage

            Quand John eut finit de poser ses affaires. Ils se dirigèrent vers le garage et juste avant de prendre l'escalier, Alice prit sont trench-coat noir. Elle aimait le porter ainsi que ses escarpins blancs car ces deux accessoires lui donnaient un air sérieux et supérieur. Dans le garage elle hésita sur la voiture qu'elle allait prendre. Porche ou Ferrari ? Le garage était grand et sentait fort le pneu. Pour elle ses voitures étaient plus que de simple véhicules, elles avaient leur histoires et leurs défauts. Un peu comme des humains à la différence qu'elle ne les bouffaient pas.

-John, la rouge ou la noire ?

-Euh quoi ?

-La rouge ou la noire ?!

-La rouge.

-Bien donc on va prendre la noire.

Elle prenait un malin plaisir à le faire tourner en bourrique. Elle attrapa les clefs de la voiture, et une fois bien installée dans la voiture elle démarra et écouta. Elle avait trois passions dans la vie, les voitures, les vêtements et l'art, notamment la musique. Au bout de trente minutes de route ils sortirent de Snow-Hall. Elle remarqua que John la fixait, ce qui s'avérait plutôt gênant.

-J'ai quelque chose sur la figure ?

-Non, pourquoi me demandez-vous ça ?

-Je ne sais pas cela fait bien vingt minutes que tu me fixe comme si j'avais loupé mon maquillage.

-Je me demandais juste où nous allons.

-À Bucarest, voir le Premier Ministre Russe, Monsieur Karkarov, mais je ne crois pas que c'est la réelle raison de ton regard insistant n'est ce pas ?

-Non c'est vrai. Je me disais que vous êtes vraiment très belle.

Elle fut tellement troublée par cette révélation qu'elle ne trouva rien à répondre. Cela avait jeté un froid, qui dura tout le trajet.

Elle conduisait déjà depuis cinq heures quand enfin ils arrivèrent à la capitale. John s'était endormit laissant Alice seule pour réfléchir à ce qu'elle dirait au ministre. Une fois garée elle réveilla John en le secouant sans aucun scrupule.

-Debout la belle au bois dormant, nous sommes arrivés.

- Hein ? Quoi ?

Elle avait adoré voir son air perdu, en même temps il n'avait qu'à pas dormir.

-Je disais qu'on est arrivés.

-Vous auriez pu être plus douce en me réveillant.

-Oui c'est vrai, mais ça aurait été moins drôle.

Ils sortirent de la voiture, il était 15h12, plus que huit minutes avant son rendez-vous. En homme galant John lui ouvrit la porte de l'ambassade russe. Puis le laissant admirer le hall, Alice se dirigea vers le secrétaire.

-Bonjour. J'ai rendez-vous avec Monsieur le Premier Ministre.

-Madame Arcan je présume ? Il n'est pas encore arrivé je vous invite à patienter.

- Je suis accompagnée de mon garde du corps donc il passe avec moi. Dit-elle en pointant John du doigt.

-Très bien.

Alice se retourna et fit signe à John de la rejoindre

-John viens s'il te plaît.

-Oui j'arrive.

Ils s'assirent sur un banc dans le hall. L'intérieur du bâtiment était à couper le souffle, la luminosité présente donnait un effet de grandeur. Sur chaque côté de l'immense pièce des bancs en marbre étaient disposés de chaque côté pour les visiteurs qui devaient attendre. Et au milieu il y avait un îlot formés par les bureaux des secrétaires puis à droite comme à gauche se trouvaient des ascendeurs qui donnaient une certaine harmonie.