Fées de la folie

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Il était une fois l'équipage des Chapeaux de Paille sur une île de magie.

Déjà plusieures heures que l'équipage traînait des pieds dans les marécages poisseux.
La nuit bien entamée, ils ne distinguaient plus trop leur routes entre les arbres déformés et les cours d'eau asséchés. Les chapeaux de paille s'étaient divisés en plusieurs groupes pour inspecter chaque recoin de cette île féerique.
Quelle idée saugrenue que d'avoir jeté l'ancre dans un endroit pareil. Encore une idée du Capitaine. C'était quand même un bel endroit, aussi effrayant qu'attirant.

En parlant d'attirance, notre cher Capitaine n'avait pas cessé d'être un aimant à ennuis...
« Nous voilà encore une fois dans le pétrin », pensa Zoro.

Bientôt le pelage du rêne frissonna. Il renifla le sol terreux et humide, puis reprit sa forme humaine. Seul son nez ne changeait pas dans ses différentes transformations. Une petite diode bleu, dans le pénombre, les aidaient à se repérer.

-Nos chemins se séparent ici, continuez derrières ces fourrés, et vous atteindrez une carrière, ou quelque chose de dégagé avec une vue sur la lune.

Robin se redressa et plia une branche pour apercevoir Tony Tony.

-Ça va aller ?

Ussop rétorqua:

-Je connais cet endroit comme ma poche, le grand Ussop n'a peur de rien.

-Pourquoi tu trembles alors ?

-Tais toi! C'est cette flore qui me monte à la tête ! Cracha-t-il au sabreur.

Les quatre se séparèrent donc en deux groupes. Le rêne au nez bleu accompagnait le grand Ussop jusqu'au château des pierres ensorcelées. C'était une bâtisse très particulière, au style gothique et moyenâgeux. Il y habitait une vieille sorcière susceptible de les aider pour annuler le sort jeté à Luffy.
Luffy, aimant à ennuis..

-Donc c'est ici ?

-Non, ici c'est de là où nous venons, informa l'archéologue à l'intention de Zoro qui partait encore dans la mauvaise direction.

Ils devaient trouver une clairière à la lumière lunaire. Luffy avait eut la mauvaise idée d'embêter un lutin, qui l'avait endormi pour l'éternité. Embêter n'était pas vraiment le mot pour être juste, mais tout ce qui comptait à présent était de le réveiller. Cet immature capitaine avait fait appel à son Gear pour se raccourcir et ainsi se moquer du lutin.

-Je trouve que les lutins deviennent de plus en plus susceptible, remarqua Zoro à haute voix, en songeant à l'incident un peu plus tôt.

-Je pense juste que c'est l'occasion pour eux de s'amuser, peu de personnes osent s'aventurer ici...

Robin marqua une pause.

-Je crois qu'on devrait trouver un ruisseau, ou quelque chose pour se désaltérer...

Robin avait la gorge sèche.
En effet l'atmosphère de ce lieu était lourde et humide. La nuit était assez sauvage et Zoro restait sur ses gardes, une main sur ses sabres. La lune semblait peser sur leurs épaules, aussi lourde que l'air. Des petits cris d'animaux étranges perçaient les oreilles des deux aventuriers, avant de se perdre dans l'obscurité profonde de la forêt.

-Suivons cette route, là où les animaux vont, il y a de l'eau, affirma Zoro qui avait remarqué des traces de pas dans la boue.

Ils longèrent plusieurs cours d'eau à sec avant d'en trouver un, sortant d'un rocher bleu craquelé, posé en contre bas de la forêt.
Posé.
Comme si une main géante l'avait délicatement déposé, presque tendrement. C'était une scène magnifique, d'autant plus que qu'ils allaient enfin pouvoir se désaltérer.
Un mince filet d'eau s'échappait de la pierre. De couleur sombre, le flux était faible mais suffisant pour créer un mouvement serpentin entre les arbres effrayants de la nuit. Ces ombres donnaient l'impression de naviguer en plein cauchemar.

"Quel labyrinthe", commenta Zoro pour lui-même en contemplant la vue.

Robin se pencha vers la source, et recueilli d'un mouvement gracieux et tendre le liquide entre ses mains.
Comme si c'était la chose la plus précieuse au monde. Elle joignit ses mains et l'apporta à ses lèvres.

L'eau ensorcelée est difficilement identifiable. Néanmoins , moi le Grand Ussop à réussi à déjouer les petites fées coquines de cette forêt enchantée.

Le jeune sabreur l'imita et c'est lorsqu'il aperçu cette eau briller de milles feux entre ses mains, crépitant sur sa langue, le goute mielleux dans sa gorge, qu'il comprit.

A chaque fois qu'une fée ensorcelle une eau, celle-ci oublie toujours de retirer cette petite poudre scintillante qui s'y dépose en même temps.

Mais il était trop tard. Il brisa néanmoins les mains jointes de Robin qui emprisonnaient le reste de l'eau qu'elle s'apprêtait à boire.
Elle lui lança un regard surprit, puis ses yeux changèrent de teintes presque sur-naturellement. Zoro crut percevoir les battements de son coeur s'accélérer brusquement.
Comme un animal prêt à bondir, il percevait les pulsations de son propre coeur, animé par l'excitation et la férocité.
Que lui arrivait-il? Jamais il n'avait ressenti cette sensation.

Et à ce moment là, il est donc encore temps de ne pas boire l'eau, et de ne pas subir ce sortilège mesquin.

Contre son grès, conduit par la folie d'une fée qui n'en faisait qu'à sa tête, il attrapa Robin et l'attira contre lui. Leurs lèvres se scellèrent dans un élan passionné, guidé par le sort d'une petite fée sournoise qui se nourrissait du désir de deux êtres humains.
Les deux mugiwaras ne comprenaient pas leur réaction, jamais ils ne se seraient embrassés, que leur arrivaient ils? Zoro n'arrivait pas à se détacher de ses lèvres. Il se damnait pour les apprécier, pour ne pas se lasser d'y goûter. Il pouvait sentir son parfum sauvage, et aussi les quelques mèches de cheveux noirs qui carressaient son cou. Et qu'il appréciait. La jeune femme n'opposait aucune résistance à leurs langoureux baisers, Zoro se demandait même si ce n'était pas elle qui menait la danse de leurs lèvres.

Bientôt une douleur ramena Zoro à la réalité. Chopper le tirait par la jambe, les crocs sortis, pour le séparer de la jeune femme. Comme une bête arrachée à sa proie, son coeur se pinça.
Puis Zoro réalisa ce qu'il venait de faire. Il se sentait mal, vis à vis de lui même, et d'elle aussi. Il n'était pas comme ce cuisinier, à sauter sur les femmes dès que l'occasion se présentait.

Robin effleura ses lèvres, comme pour se demander si tout cela était vrai. Elle était troublée et les deux n'osaient plus se regarder.
Elle était comme prise d'un malaise infini, perdu dans ses pensées, sans faire plus un mouvement.

-Zoro! Je vous avais prévenu sur l'eau des fées ! S'enquit Ussop.
Tony Tony retira ses crocs du mollet de Zoro.

-Comment vous avez pu vous faire avoir aussi facilement, renchérit le grand SniperKing.

Une troisième ombre fit son apparition. C'était une vieille femme, sûrement la sorcière. Elle était typiquement vêtue comme une sorcière de comptes de fées. Ceux qu'on raconte aux enfants avant qu'ils s'endorment. Elle était donc très moche.

-Les fées se nourrissent de cet élan de folie, elle tendent des petits pièges. Elle sont très malignes, dit-elle d'une voix chevrotante.

La réaction d'Ussop énerva le bretteur. Il s'était mis à rire. Et Zoro n'appréciait pas. Il ne voulait plus entendre parler de cette histoire, même si au fond de lui même, il s'empêchait de penser à Robin. Maintenant, seul son esprit fière et fort l'empêchait de rencontrer à nouveau les lèvres de la jeune historienne.

-Combien.. De temps? Demanda Robin, d'une voix tout en murmure.

La sorcière se gratta le menton en levant les yeux aux ciel.

-Voyons, les effets ne durent que quelques heures, enfin des fois quelques jours.

La sorcière, remarquant le trouble des deux personnages, eut un sourire carnassier.

-Et puis certains racontent que la magie de ces fées ne fait que révéler ce qui était déjà là...

••••••••

Déjà finit ?
Alors très bonne question à vrai dire je ne sais pas... ^^
Ce One Shot est encore en modification
Et je pense que je vais faire une suite, jaime bien cet univers 😆

One Shot Zoro/RobinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant