Chapitre 2

61 1 1
                                    

Ma mère: - ANAELLE!!!! Anaelle !! Viens étendre t......

Moi (en arrivant dans la cuisine): - Mais pourquoi tu cries ? Je suis là, qu'est-ce qu'il y a ?

Elle: - An pa zanmi a-w timoun ! / Je ne suis pas ton amie "petite fille !", Viens étendre ton linge, le soleil est revenu, j'ai besoin de la machine à laver. Et puis Anaelle, tu as 17 ans et tu pars dans une semaine, ce n'est pas à moi de te dire ce que tu dois faire. Comment tu feras si je suis pas là inh ?!

Moi: - Oui Désolée, Maman c'est bon j'ai juste oublié

Ma mère avait ce petit don de me stresser et de me remettre sans arrêt en question quant à mes capacités ménagères. Pourtant je me débrouillais bien, je savais faire à manger, nettoyer la maison, m'occuper de mon petit frère, etc.. c'est vrai qu'il m'arrivais parfois d'oublier d'étendre le linge, mais c'était rien.

Ma mère ah la la. En bonne mère antillaise, pour nous appeler ma sœur mon frère et moi, elle criait, oui criait ! Même si on était dans la même pièce que madame.

Une fois j'étais dans ma chambre en train d'écouter "20 ans" de Lefa, j'étais donc tranquille, apaisée, quand soudain une voix stridente hurlait mon prénom. Je sursautai, paniquée en courant, non, que dis-je, volant vers le salon, j'avais peur qu'il soit arrivé quelque chose à ma mère, quand elle me dit: " Tu peux prendre la télécommande pour moi s'il te plais ?". Je regardai la télécommande et un mélange d'émotions commençaient à m'envahir. J'étais furieuse, troublée, soulagée, effrayée, et en même temps étais sous l'emprise d'un immense fou rire nerveux: la télécommande était à 10 cm de son bras je peux le promettre ! Essoufflée de mon petit jogging vers le salon, je tombai à genoux sur le sol en pouffant de rire mais l'expression de mon visage donnait l'impression que je pleurais.

À ce moment là, ma mère ne pu s'empêcher d'esclaffer. On n'en pouvait plus !

D'un secouement de tête, je repris mes esprits. Je me souvins que je devais voir Aliyah aujourd'hui pour les derniers préparatifs de notre future colocation en métropole. Je dis alors à ma mère:

Moi: - Je vais chez Aliyah tout à l'heure, sa mère vient me chercher

Elle: - Ouais, prend tes clés !

J'allais donc me préparer, sans oublier de mettre dans mon sac mes affaires de sport. Aliyah et moi, nous sommes complètement mordues de sport. Elle se dope à "Julianna Fitness Bien être" et aux abdos et moi à "Tibo Inshape" et aux squats. Dès que l'on a l'occasion, on enfile nos tenues de sports pour sublimer et sculpter nos corps.

D'ailleurs cette folle est trop bien gaulée. C'est une guadeloupéenne-camerounaise, elle mesure 1m76 et est fine. Elle a un corps magnifiquement bien taillé et élancé, et a de superbes abdos. Ce que je préfère physiquement chez elle se sont ses jambes de gazelles. Elle me tuerait si elle sait ce que je m'apprête à dire: Elle est super jolie, et ses yeux tombant lui donne un sacré charme. Passons, assez de compliments.

Sa mère est arrivée. J'arrivai donc chez Aliyah, et comme à notre accoutumé, nous nous saluons très amicalement.

Moi: - Sale clocharde, t'es toujours assise par terre !

Aliyah: - Qu'est-ce tu fais là même ? Dégage de chez moi tchip.

Les salutations faites, je la suivais dans sa chambre. Nous discutâmes longtemps de ce qu'il s'était passé dans nos vies respectives durant cette semaine.

Moi: - T'inquiètes, avec ta mention très bien au bac, c'est genre sûre à 100 pourcent que tu seras prise à la fac de Toulouse ! À toi la médecine ! Et puis toutes façons les dés sont jetés, la réponse arrive dans deux jours c'est ça ?

La nouvelle vie mouvementée d'AnaelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant