Je suis malade de toi...

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Bien le bonjour tout le monde! J'ai pas grand chose à vous dire... Alors bonne lecture !
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C'est décidé, je pars.

Je m'en vais, fuis cet endroit où mes sentiments ne font que me ralentir.

La justice t'a donnée raison.

Un peu tard mais tu as gagné.

On s'est rendu compte que papa buvait beaucoup.
...Beaucoup trop.

On a décidé de me placer en famille d'accueil pour que je puisse passer à autre chose, pour que j'aie une nouvelle vie.

J'espère que tu seras toujours là pour moi, que tu ne prennes pas ce départ comme une trahison mais plutôt comme un hommage, un respect de ta volonté et de la cause pour laquelle tu t'es battue jusqu'à ta mort.

Je suis un peu ton chemin.

Tu fuyais ta maladie pour rester à mes côtés, me faisant passer avant tout le reste.

Moi, je fuis ma maladie appelée "père tyrannique" pour respecter ta mémoire, ton combat et te rendre heureuse au delà des étoiles.

Je ne sais pas laquelle te représente, mais quoi qu'il arrive tu seras toujours celle qui fera briller mes yeux et mon cœur dans la pénombre cette vie morose.

Puis ZiTao se leva, tourna les talons et se dirigea vers son destin laissant les pétales de la dernière rose blanche être emportés par la brise légère et glaciale de ce début d'hiver.

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Plus d'un mois que je suis ici.

Plus d'un mois que je retrouve petit a petit le calme et la sérénité qu'ils me manquaient tant à Qingdao.

Malgré tout, ton absence reste difficile à combler.

Ma famille d'accueil a été des plus chaleureuse à mon arrivée.

La mère est serviable, attentionnée et très bonne cuisinière.

Elle te ressemble un peu d'ailleurs.

Le père travaille beaucoup mais trouve toujours le mot pour rire.

La seule personne que je n'ai pas encore réussi à cerner reste mon "frère".

Froid, même glacial, ce garçon ne laisse rien transparaître.

"Yi Fan, peux-tu venir s'il te plaît?"

Le dénommé Yi Fan arriva dans le salon. Bien qu'il ne fasse que quelques centimètres de plus que moi, je me sentais d'une infériorité écrasante.
Je ne savais que penser de lui. Son regard dur et sombre me laissait perplexe. Entre admiration et mépris, mon cœur vacille.
Le jeune homme s'assit sur le canapé en face de moi et me fixa toujours avec ce regard qui me glaçait le sang.
Une froideur envoûtante.

Apparement choquée et aussi honteuse du comportement de son fils, la femme se racla la gorge et reprit avec un sourire gêné:

"Je te présente ZiTao. Comme tu le sais déjà, nous l'accueillons sous notre toit pour quelques temps."
"Ne tente pas de t'introduire dans ma vie. Ta présence n'est pas là pour me réjouir."

Puis Yi Fan partit les mains dans le poches de son pantalon, d'une démarche nonchalante et disparut dans les escaliers qui menaient à l'étage.

La seule chose qui, à cet instant, me marqua ne fut pas l'insolence incommensurable dont il venait de me faire preuve mais le ton grave et chaud de sa voix qui confirma définitivement mon addiction malsaine à cet homme.
Le piège s'était refermé.

TaoRis ~ Je suis malade de toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant