WORLD WAR III

Premier

La Terre n'était à présent qu'une simple planète gravitant dans l'espace, sans âme. Tout le monde le pensait, du moins ce jeune adolescent, assis sur son canapé imitation cuir, accompagné de son père. Il n'avait que 18 ans, mais lorsque la guerre débuta, il pensait comme un adulte d'une trentaine d'années. Il fixait attentivement les images de la télévision, montrant l'atrocité de la guerre.

" C'est la génération future qui sera contente de cette planète que nous lui offrons  " disait-son père avec ironie.

James, chirurgien avait une énorme responsabilité à l'hôpital.
Tous les jours une centaine de personnes blessés, devait être opérées le plus vite possible.
Souvent, l'adolescent imaginait son père en train de gérer avec un grand stresse cette immense hôpital avec une aide médical appropriée.

Des qu'il ne rentrait pas à la maison, l'adolescent s'imaginait des scénarios affreux, pour répondre à cette question qui l'avait dans la tête : Pourquoi mon père ne rentre pas à la maison comme d'habitude ?
Il finissait, par passer l'encadrement de la porte vers 2:00 du matin, exténué, fatigué.
Il posait sa sacoche lourdement contre le mur blanc du couloir avant d'entrer dans le salon, là où comme presque tous les soirs, Harry, son fils l'attendait.

" Keith est au lit ? " demandait-il à son fils aîné.
" oui...depuis 21:00" disait-il.

Harry avait la responsabilité de son frère, tous les jours.
Il s'occupait de Keith, comme sa mère l'aurait fait si elle était en vie.

Depuis un certain moment, Harry s'était préparé psychologiquement à des attentats des pays adverses un peu partout aux États-Unis.
Il n'allait plus au lycée depuis quelques semaines déjà, son père lui avait formellement interdit ainsi qu'à Keith.

Harry semblait troublé de cette nouvelle vie. James, lui, craignait qu'un soldat vienne au seuil de la porte l'obligeant donc à devenir médecin dans l'armée, comme le président des Etats-Unis l'avait annoncé lors de la première tentative d'attentat à New York.
Il avait peur de laisser ses deux fils seuls.

Ils étaient alors père et fils assis sur ce canapé, à regarder les infos des dernières heures aux Etats-Unis.

" Une résistance à été créé face aux ennemis, elle s'appelle " F.A " elle reste secrète aux yeux des ennemis, nous avons quelques informations pour rejoindre cette fameuse résistance. "
Dit-une journaliste.

" Il y aurait un espace d'entraînement au tire, au combat à main nu. L'âge adapté pour y rentrer et 17 ans aucune réquisition d'un accord parentale pour le moment. " reprit-elle.

Harry trouvait ça absurde de dévoiler une résistance à la télévision, personne ne pouvait assurer qu'aucun ennemi ne regardait à cette heure-ci la chaîne 57 des infos pour la population américaine.

Harry sentait, une forte vibration au sol.
Il regarda instinctivement son père, avec de la peur dans ses yeux.
Une sirène retentissait dans toute la ville comme signe d'alerte.

- Où est Keith ? Criait-son père pour se faire entendre.

Harry fonça vers les escaliers en les montant avec une vitesse incroyable.
Une secousse le fit tomber par terre.

Il ne savait pas ce qu'il était en train de ce passer. Mais il devait sortir Kieth sain et sauf.

Le plafond commençait à se fissurer.
Certains obstacles étaient sur son chemin.
Il tomba plusieurs fois, mais il se relevait toujours.

- KEITH criait-il.

Aucune réponse.
Il ouvrit alors la porte blanche de la chambre de Keith il le découvrait sous quelques décombres.

- Harry...j'ai peur chuchotait-il.

Son grand frère se mit à genou en l'aidant à sortir le plus vite possible.

- Il ne va rien t'arriver...je te le promets disait-il.

La maison continuait sans cesse de trembler.
Harry portait son petit frère de 11 ans et dévalait les escaliers.
James, prit les deux sacs de secours avec quelques provisions, chargeurs....
Ils avaient tout prévu...enfin presque.

La dernière secousse que ces trois personnes pouvaient sentir encore éveillés, était si puissant que toute la maison s'abattit sur eux.

Dans un dernier instant les pupilles d'Harry se refermèrent difficilement sous les décombres de son ancienne maison.

Dans le doute, de savoir s'il allait rouvrir ses yeux...ou non.