Chapitre Onze : Tu ne peux pas me faire ça..

2.1K 128 1
                                    

Point de vue de Chiara

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Les paroles de Léon tournent en rond dans ma tête, m'empêchant de réfléchir clairement à la situation.
Mon plan devait se dérouler dans la soirée, je vais déclencher l'alarme incendie qui se trouve dans le salon, pendant que nos ravisseurs dorment sur leurs deux oreilles. Puis je passe par la trappe qui est au dessus de moi, j'ai déjà escaladé plusieurs fois jusqu'à la trappe et je sais où elle mène. Alors je sais vous devez vous demander pourquoi je ne suis pas parti alors que je savais déjà comment faire et bien déjà: j'ai gagné la "confiance" de mes bourreaux, je leur ai montré que j'étais naïve (lol, ce sont eux qui le sont), j'ai prévu mon coup pour ne pas me faire attraper.
Alors une journée pénible s'impose devant moi. Je dois faire le ménage dans leurs chambres, je dois leurs faire à manger, puis après je retourne dans la cave, et ils viendront me frapper en dépendant de leurs humeurs, c'est devenu habituel pour moi. Me faire frapper, c'est banal, je me laisse faire, de toute façon je ne gagnerais rien à combattre. Alors j'essaie juste de me protéger les parties de mon visage que je veux garder intact. Ma soeur n'a pas dormi, on a parlé toute la nuit de ce qu'on allez faire quand on va sortir. Elle m'a dit vouloir reprendre ses études, elle souhaite devenir chirurgien après ça, moi je veux partir loin d'ici.

Point de vue de Giacomo

Les policiers donnent le coup d'envoi à 22h, on est en juillet donc le soleil commencera juste à se coucher. Je suis heureux aujourd'hui, je vais retrouver la femme dont je suis amoureux, et je compte bien me marier avec elle. Parce que vivre sans elle l'est juste impossible, je ressens toujours le besoin de la protéger, le besoin de savoir qu'elle va bien, c'est mon devoir. C'est mon devoir de la protéger, c'est mon devoir de lui donner l'amour qu'elle mérite de recevoir. Car après toutes ces épreuves tellement dures, elle est toujours debout, et elle se bats sans arrêt. Elle est mon idole, vraiment! Si c'était moi à sa place, j'aurais déjà étais chez le psychologue, j'aurais déjà tué ces encules, j'aurais tout lâché, j'aurais abandonné ma famille et je me serais exilé ailleurs qu'en Italie. Mais elle n'a sans cesse prouvé qu'elle n'est pas comme les autres. Elle n'a pas besoin de se faire remarquée pour se sentir importante, elle n'a pas besoin de se renverser un pot de peinture sur le visage pour être la plus belle femme, elle n'a pas besoin d'artifices pour être la meilleure tout simplement. Je l'aime tellement.

Point de vue de Chiara

J'étais dans ma "chambre" depuis trois heures, ce qui indique qu'il est vingt heures, car je suis revenue ici à dix sept heures. Bref, je n'attendais plus que vingt deux heures arrive pour sortir car c'est à cette heure là que tout le monde dort.
"-Je suis tellement fière de toi Rossanna. Je t'avais dis que tu y arriverai.

-Moi je suis fière d'avoir une grande soeur comme toi Chiara. Tu est le modèle de toute la famille, depuis toujours.."

Je la pris dans mes bras et puis nous nous endormons quelques instants plus tard.
*
Je me réveille, j'entends que plus personne n'est là, ça y est, on part.
Je monta les escaliers reliant au salon sur la pointe des pieds, j'ai volé la clé pour le verrou à Massimo toute à l'heure.
Je me rendis doucement dans le salon et appuya sur l'alerte incendie. Il ne me reste que trois secondes avant que les sirènes de la maison ne se mettent à retentir à tue tête.
Je regagna la cave en courant tandis que l'alarme sonna de plus en plus fort, faisant siffler mes oreilles. Je pris l'échelle que j'avais cachais sous mon matelas et je le mis au niveau de la trappe puis je monta les marches de l'échelle et ouvris la trappe menant à la liberté. Je sauta de l'échelle et tomba par terre sur mes deux pieds, je sauta sur ma soeur en la réveillant
"-Rossa, allez on y va dépêche toi ils arrivent." criais-je en entendant les coups de pieds dans la porte menant à la cave. Elle se leva en vitesse mais trop tard ils étaient là, et l'un d'entre eux pointa son arme vers nous pendant que nous montions l'échelle.
*PAAANN*
Je me retourna vers ma soeur et je vis qu'elle s'était pris une balle dans la poitrine. Avant qu'elle ne tombe à terre, je lui saisis le poignet et je mis son corps sur mes épaules.
J'étais dehors, je courrais le plus loin possible mais quelques lumières m'aveugla alors que la nuit tournait au noire. Une dizaine de voitures policières encerclaient la maison et encore plus de policiers me visaient avec leurs flingues. Mais je le remarqua, lui, Giacomo.
Je mis mes mains en l'air alors que l'un des flics me reconnu et ordonna aux autres de baisser leurs armes. Ils le firent tous en s'approchant lentement vers moi. Je glissa ma soeur dans l'herbe fraîche de la nuit. Son t-shirt blanc s'imprégna de sang, jusqu'à le recouvrir entièrement. Je mis mes mains tremblantes sur son coeur et mes doigts étaient couverts de liquide rouge. Je sentais son coeur battre au ralenti.
"-Tu ne peux pas me faire ça. Rossanna, on est libres. Je t'interdis de me quitter! Tu n'a pas le droit Rossa! Reste avec moi, je t'en prie., dis-je entre deux sanglots. Tout les flics étaient à l'intérieur de la maison à part deux qui étaient autour de moi avec Giacomo, il appelait les pompiers.
"-C'est la fin Chiara. Tu di.. Tu dira à maman que je l'aime. Et aussi à Angelo qu.. que je l'aime plus.. Que tout. Je t'aime Chiara, adieu.." Souffla ma soeur. Je sais qu'elle est partie, son coeur était à l'arrêt et son pouls ne battait plus.

"-Rossanna! Non! Je t'en pries, tu n'a pas le droit de me faire ça! Sœurette reviens! Je t'en prie! Comment.. Comment je p.. je peux vivre sans toi dans ce monde de fous? Tu.. Tu est toute ma vie, tu es la raison de mon sourire.. Restes s'il te plait! Rossanna!! Je t'aime ma soeur, j'ai besoin de toi.. " hurlai-je. Puis comme dans un film au ralenti, plusieurs camions de pompiers arrivèrent, tandis que les policiers sortirent avec les trois hommes de la maison, les menottes aux poignées.
Je continua le massage cardiaque sur ma soeur, malgré que je savais qu'elle était partie. Mes mains appuyèrent sur son coeur, laissant mes mains remplies de sang, de son sang, puis après plusieurs minutes, les pompiers mirent ma soeur sur une civière et couvrirent son corps d'une couverture dorée. J'allais courir vers eux, leurs interdisant de faire quoi que ce soit avec ma soeur. Mais des bras m'en empêcha, je me retourna et je vis Giacomo.
"-Laisse moi voir ma soeur. Elle va s'en sortir.. lui hurlais je

-Elle est morte Chiara..

-Ils l'ont tué. Ils ont tué ma soeur, ma petite soeur. Ils me l'ont prise.." soufflais je en pleurant.
Il resserra son étreinte sur moi.
Puis, après mon cerveau se déconnecta du monde. J'étais assise sur le bord du camion de pompiers, ils me nettoyaient les mains. Ils m'examina, et me mirent dans une civière. Tout le voisinage était dehors, c'est vrai que c'est une bonne histoire à commérer hein oui.
Deux jeunes femmes se font enlevées et torturées par des mafieux et en essayant de s'enfuir, l'une d'elle meurt sous l'impact d'une balle.
Le monde s'écroula et moi avec.
Ils ont abattu ma soeur, et en prenant sa vie, ils ont pris une moitié de la mienne..
Je suis littéralement brisée, et cette fois ci, je ne m'en sortirais pas.

________________________
Enfin libre! Ce chapitre est extrêmement long et triste.
Voila une nouvelle tournure de l'histoire. Et ce n'est que le début des surprises. Je ne vous en dis pas plus.😊
Votez, commentez💋

MAFIA TOME 2 (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant