Save Me Then Love Me

Chapitre 1

Confortablement installée dans les bras de TaeHyun, je savourai les derniers instants matinales avant de commencer une nouvelle journée d'entraînement. Nous étions sans cesse fourrés au QG, pas une minute de répit à part pour se nourrir et dormir bien entendu. Pour TaeHyun, c'était un jeu d'enfants. Pour moi... autre chose. En effet, je n'avais pas l'habitude de tenir quelque arm que ce soit, me défendre au corps à corps ou pire... jouer l'espionne en développant mon sens de la logique et de la réflexion dans un endroit méconnu et hostile. Ou étais le temps où j'avais ma petite vie tranquille et sans souci ? Bien loin, en tout cas.

Mais je ne regrettais rien. C'est bizarre de se dire que sans cette histoire à l'américaine digne des plus grands films du cinéma Hollywoodien, je n'aurais pu rencontrer TaeHyun. Mon ange gardien. Avec lui, tout était possible. Tout. Il avait ce que je n'avais pas, mais j'arrivais toujours à me sortir d'affaire quand même. Quand t'as l'adrénaline qui monte, t'as intérêt à faire sauter la cervelle du gars qui veut te violer, c'est moi qui vous le dit.

-Pancakes, ce matin ?

-Avec plaisir.

TaeHyun déposa un baiser sur mon front et quitta la chaleur de notre lit pour quitter la chambre. Ouais, j'avais eu du bol de le rencontrer. C'est pas tous les jours qu'on voit un sacré cul dans un boxer moulant tous les matins. Car monsieur, pour être à l'aise, dormait seulement avec son sous-vêtement. En hiver ? On met le chauffage, pas de problème. J'avais donc un plaisir oculaire avant un plaisir gastronomique. Le petit-déjeuner était confectionné par ses soins, afin que je me prélasse encore quelques minutes en-dessous de la grosse couette.

Je décidai au bout de quelques minutes de venir le rejoindre dans la cuisine. Il sifflotait, comme à son habitude, en retournant les pancakes dans la poêle. Tout avait l'air d'une journée banale, à une exception près. Des hommes avaient été aperçus me surveillant quand je sortais. Nous avions appris cela, TaeHyun et moi, il y a de cela quelques semaines, obligeant mon compagnon à m'apprendre à me défendre si je me retrouvai seule. L'idée était utile, mais elle ne pouvait éradiquer une bonne fois pour toutes la peur que j'entretenais chaque jour quand je sortais, angoissée à la simple pensée de me faire kidnapper pour je ne sais quel traitement.

-Viens t'asseoir, ma chérie. C'est prêt.

Je m'exécutai, délaissant mes pensées noires pour la jovialité matinale du petit-déjeuner. Sans surprise, ce fut avec délice que j'engloutis les confections culinaires de mon petit ami. Il avait bien un secret, pour me faire tomber sous son charme dans tous les domaine (j'entrevois les perverses, mais vous n'avez pas tort sur ce domaine-ci).

-Alors ?

-C'est excellent ! Mais tu sais, tu n'es pas obligé de me poser la question tous les matins. Tu sais très bien que je me régale quand je mange ce que tu cuisines.

-Il y a juste à voir les étoiles dans tes yeux mais je veux entendre ta voix remplie de gourmandise.

Je rougis à ce qu'il venait de me dire avec un petit sourire en coin. Ses petites prunelles posées sur moi me donnaient l'impression que toute son attention n'était vouée qu'à moi, et rien qu'à moi. Ce sentiment d'être l'unique chose importante dans la vie de quelqu'un est très fort, si fort que l'on se sent comme le seul élément capital de l'univers. Un sentiment de puissance ! Ok j'exagère. Toujours est-il que TaeHyun prouvait chaque jour un peu plus son amour envers moi, comme s'il avait peur que la flamme s'éteigne entre nous. Comme c'est agréable d'être couvert d'attentions, mais pas trop. Mon petit copain savait le juste milieu. Alors des fois, il m'embêtait lors de nos nombreux entraînements.

En parlant de ce sujet, il était temps pour moi d'aller me préparer. J'allais chercher mes vêtements puis passai dans le couloir direction la salle de bains. Sur ma route, TaeHyun attrapa mon poignet et glissa sa main dans ma nuque pour soutenir ma tête et... passer sensuellement sa langue sur le coin de mes lèvres.

-C'est toujours ça de moins à débarbouiller.

Puis il s'en alla faire le lit dans notre chambre. Choquée de ce que je venais d'expérimenter, mourant à moitié au milieu du couloir tapissé d'un papier peint marron chocolat et couvert au sol d'un parquet luisant, je me tournai lentement vers la porte de la salle d'eau et l'ouvrai d'une main fébrile. Ce gars ne manque jamais à me faire perdre tous mes moyens, il allait sûrement me perdre un jour carrément. Doux Jésus, qu'ai-je fait pour mériter cette torture enivrante aux allures de plaisirs mignons mais à la fois coquins ?

Enfin prête (et surtout remise de mes émotions), je laissai la place à TaeHyun et partis m'installer dans le salon en attendant qu'il soit prêt. J'allumai la télévision et cherchai un programme divertissant en attendant. Le programme étant : zapper, zapper et... zapper. Y'a jamais rien ! Faudrait-il que j'envoie un scénario à une agence de séries télévisées, limite si je n'enverrais pas les histoires que j'avais écrite étant plus jeune ?

-SUZANNE !

TaeHyun se jeta sur moi, m'écrasant de tout son corps dans le sofa du salon. Mon cœur battait la chamade, ses lèvres étaient à quelques centimètres des miennes. Ce garçon ne manquait pas une occasion pour me faire fondre.

-Tu n'as rien ?

Comment ça, je n'ai rien ? J'ai frôlé la crise cardiaque ! Il se fout de ma gueule ou qu... c'est quoi ce trou dans le mur là, derrière lui ? Il se glissa à terre à la manière d'un serpent dans la jungle et se hissa doucement près de la fenêtre pour voir si le tireur était parti. Je constatai qu'il y avait aussi un trou dans le carreau en relevant légèrement la tête. Ca y est, les ennuis commencent ! Génial ! TaeHyun me fit signe de me glisser au sol, ce que je fis dans un bruit sourd à cause des genoux rencontrèrent grossièrement le parquet du salon. Charmant. Je rampai comme je l'avais appris en entraînement jusqu'à TaeHyun qui me fit signe de me mettre dos au mur, mais je savais déjà qu'il fallait le faire alors il me félicita d'un sourire, fier de moi.

Suzette est dans la place, les p'tits gars. Ca va être la fiesta. Ooooh... yeah...