Un jour pluvieux, je décidai d'aller me promener dans le parc qui était aux alentour de ma maison. J'enfilai en vitesse ma veste et pris mon parapluie. Arrivé dans le parc, je m'assis sur un banc et scrutai les horizons quand soudain, je vis une silhouette au loin qui m'avait l'air familière, j'eus comme une impression de l'avoir déjà vu quelque part auparavant. Donc, je décidai de m'approcher petit à petit car je voulais savoir qui c'était. Je remarquai qu'elle portait un imperméable bleu marin et des bottes jaunes en caoutchouc. J'observai surtout son visage. Elle a des yeux marron et un nez aquilin si je n'ai pas mal vu, une frange noire avec quelques cheveux blancs cachaient son visage malheureusement. Elle était gracile d'apparence, d'allure élégante et gracieuse. C'était surtout grâce à son sourire jovial que je me souvenais qui elle était à présent, ça devrait être Amélia Linton, une de mes meilleures amies autrefois, malgré tout, ça fait cinq ans qu'on a plus eu de contact car une querelle avait éclaté entre nous pour je ne sais plus quelle raison. J'espérai qu'elle m'avait reconnu avec mes soixante ans car j'avais des cheveux blancs et ma figure était parcheminée de rides. Je pensais qu'elle allait me reconnaître mais apparemment non, donc je décidai de marcher en direction d'elle puis héla son prénom :
- Amélia Linton !
Elle tressaillis puis d'avança lentement vers moi puis me demanda :
- Bonjour, qui êtes-vous et comment connaissez-vous mon nom ?
- Bonjour, ne te souviens-tu plus de moi, James Fleming ?
- Ah ! Oui ! Je me rappelle maintenant, désolé de ne pas t'avoir reconnu tout de suite. Excuse moi de ne pas t'avoir appelé depuis cinq ans.
- Ce n'est pas grave. Moi aussi je m'excuse
- Alors que s'est-il passé pendant cette durée ?
- C'est une longue histoire !
- Tu pourrais venir prendre un thé chez moi si tu en as envie ?
- Volontiers, répondis-je
- Et toi que s'est-il passé ?
- Oh ! Rien de très spécial, je suis toujours propriétaire d'une librairie et sinon j'ai pris une année sabbatique en voyageant en Asie.
Arrivé enfin devant son magnifique cottage avec un jardinet à l'arrière, elle me fit entrer et visiter la maison tout d'abord. Ses pièces avaient une impression de sérénité et étaient tous composés de meubles assez vieillots, comme avant rien n'avait changé.
Nous nous installâmes à la table de la cuisine pour discuter. Amélia prépara du thé et apporta des scones accompagnés de différentes garnitures à choix. Elle me demanda de lui conter la longue histoire que je ne lui est pas raconter pendant qu'on marchait jusqu'à chez elle. Je lui ai juste prévenu à l'avance que le récit allait être très saugrenu mais je crois que je l'ai vraiment vécu :
« L'histoire commence un soir brumeux, à Londres au bord de la lisière de la forêt où j'habite, précisément le vendredi 13 novembre 2001 à minuit si je m'en souviens bien. J'étais installé confortablement dans un fauteuil puis regardais tranquillement la télévision lorsque je vis la maison d'en face s'allumé. Je me sentis préoccupé et stupéfait à la fois car la demeure ne devait pas être habité par quelqu'un parce que le propriétaire qui y vivait était mon meilleur ami et mon cher voisin, il se prénommait William Wington. Il ne l'avait ni vendu ni loué depuis qu'il était parti mystérieusement sans m'en dire un mot ni donner une explication ce qui est très surprenant car on était les meilleurs amis du monde et on se connaît depuis l'âge de six ans.