Chapitre 28

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Je suis essoufflée, j'ai mal au ventre à cause des coup que je me suis pris, mais penser à ce qu'il peuvent faire à Hassan me donne la force de continuer.

J'arrive devant la gendarmerie en pleur et pliée de douleur. Je rentre et même si c'est pas mon habitude j'ai agressé directement le gendarme de l'accueil.

Moi: dépêchez vous ! Vous faites rien de votre journée mais quand on vous appelle pour vous dire qu'un garçon va se faire tuer vous pourriez vous bouger un minimum !!!

Il me regarde avec incompréhension

Moi: MAIS BOUGEZ VOUS MIIIINNCE !!!!

je suis peut-être énervée mais il faut pas oublié que je suis à la gendarmerie donc les gros mots... Non non on va éviter.

Lui: madame calmez vous et allez vous assoir je vais prendre votre déposition.

Bon je crois qu'il comprend pas la.

Moi: ok t'as pas l'air de comprendre je te ré explique dou-ce-ment.
Un garçon est coincé dans un trafic de drogue il va se faire tiré dessus à 3 rue d'ici si vous ne faites rien DANS LA SECONDES! ALORS BOUGEZ VOUS VITE!

Lui: trafic de drogue vous avez dit ?

Moi:  il te faut un dessin?

Il m'a lancer un regard.

Lui: on y va, donnez nous l'adresse. Par contre vous restez ici on aura besoin de plus de renseignements au cas où si il fuient.

De toute façon j'ai tout mon temps et il ne me reste que ça à faire. Alors tant qu'ils se dépêchent ils peuvent me garder toute la vie ici.

Point de vue de Marie-France

Depuis cette histoire avec Hassan m'a fille et moi nous étions beaucoup rapprochées mais après qu'elle ai eu l'idée de trouver de l'argent pour l'aider sa mère et lui la communication à été rompu
Je l'aime ma fille et je ne voudrais pas qu'à cause de cette histoire tout parte de travers. Je décide de l'appeler pour qu'on parle toutes les deux.

"La personne que vous essayez de joindre n'est pas disponible"

C'est la 5 ème fois que je l'appelle.
L'enfant à le téléphone intégré dans sa main et lè en ka krièy i pa ka répond ! (Et quand je l'appelle elle ne répond pas!)

Non il ne faut pas que je m'énerve ce n'est pas son genre de ne pas répondre à mes appels. Je vais appeler Emelyne elle sais peut-être où elle est .
J'appelle, elle répond.

Moi: ALLO!

elle: oui MF

Moi: tu ne saurais pas où est Élo par hasard?

Elle: elle doit être à l'hôpital avec Hassan, je vais l'appeler .

Elle racroche.
Quelques minutes plus tard elle rappelle.

Elle: heu... J'ai une mauvaise nouvelle pour toi

Moi: ne fait pas de suspens on est pas dans un film ici.

Elle: assied toi

Moi: oooohoh! Dépêche toi Emelyne! Ne me pousse pas à bout!

Elle: ok . En faite Hassan à quitter l'hôpital personne ne sais où il est.
Nos deux enfants ont disparu.

Je suis tombé à la renverse

Elle: ALLO ! MARIE-FRANCE ! JE T'AVAIS DIT DE T'ASSEOIR MAIS TU NE M'ÉCOUTE PAS ET BAH VOILÀ!

Moi: c'est pas le moment de me faire la morale, il faut qu'on retrouve nos enfants et vite avant que quelques chose leur arrive.

Elle: je pense savoir où ils sont. Mais si c'est bien ce que je pense on a intérêt à y aller maintenant, sinon il sera trop tard.

Moi:ou esqu'on se donne rendez-vous.

Elle: en bas du bâtiment tout de suite!

Je racroche, je prends mon foulard madras, j'enfille mes tongs et je sors le plus vite possible de chez moi.

J'arrive en bas, Emelyne m'attends.

Elle: on y va dépêche toi

On se met à courrir.
Bon courir c bien mais rester en vie c'est mieux, on a donc marcher.
J'ai l'impression que la marche est interminable, et plus le temps passe plus j'imagine le pire pour les enfants.
Pendant tout le trajet je prie, C'est la seule chose que l'on peu faire pour l'instant, alors je prie.

Moi: Emelyne dit moi qu'on est bientôt arriver

Elle:on est bientôt arriver

Moi: C'est vrai?

Elle: non mais comme tu m'a dit de le dire.

On marche encore à peut près 10 minutes et on fini par arriver devant une ruelle sombre.

Emelyne s'engouffre à l'intérieur.
Quesqu'elle va faire la dedans?

Moi: ki sa ou lé fait adan sa ? Pa di mwen c pipi ou lé fait la ! ( Quesque tu veux faire la dedans? Ne le dit pas que c'est pioi que tu veux faire la! )

Je lui parle en créole parce-qu'elle comprend.

Elle: arrête de dire des bêtises! C'est la qu'ils sont, derrière cette porte!

Je regarde autour de nous et j'aperçois une voiture au loin qui s'approche à vive allure.
Ça ressemble à une voiture de police.

Moi: regarde la police arrive on devrait leur demander de nous aider.

Elle: oui tu as raison.

On commence alors à faire des signes pour attirer l'attention de la voiture. Mais à peine à t-on fait le premier geste qu'un convois de voiture de police apparaît au loin. Il se dirige tous droits sur nous.

Une 20 ène de policier sortent des voitures et nous bousculent sans même nous regarder. Un bruit énorme se fait entendre.
La porte à sauter. On entend des 100 ène de coups de feu et puis soudain plus rien. Le silence, le calme plat.

Emelyne et moi sommes restés figées comme si le temps s'était arrêté.
Puis on aperçoit des policiers sortir un par un. On attend, avec tespoir de voir nos enfants les suivres mais rien. Personne. Aucuns de nos enfants ne sort. J'attends, et je sent mon cœur se serré.
Seigneur permet qu'il ne leur soit rien arrivé.
Je regarde Emelyne, elle récite des sourates du coran, pendant que moi même je récite des versets de la bible. On se regarde les yeux dans les yeux. Et on comprend, on comprend toutes les deux que c'est fini. Nos enfants, ces parties de nous que nous aimions tant, ils ont disparu.


 Je pensais que l'amour n'était pas pour moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant