Cela faisait maintenant quatre bonnes heures que nous avions quitté le spatioport de Landry. J'observais par le hublot de ma - sois-disant - chambre, la planète s'éloignée de mon champs de vision. J'ai tourné les talons, commençant à faire les cents-pas dans la pièce. Cette Anne m'avait dit de patienter en attendant que je puisse rencontrer leur chef. Je poirotais depuis plus d'une heure et demi. J'en avais assez d'attendre.
Je me suis dirigé vers la porte, la tambourinant du poing. Elle était verrouiller, empêchant les systèmes de détecter ma présence et d'ouvrir la porte. J'ai grogné et j'ai regardé à côté. Un panneau d'accès était fermé. Normal pour ce genre de porte. Je suis aller chercher mon sac, fouillant à l'intérieur pour prendre mon datapad. Une fois en main, j'ai avancé vers le panneau et je l'ai forcé pour qu'il s'ouvre. Il y avait une dizaine de câble, permettant le bon fonctionnement du panneau. J'en ai débranché quelqu'un et j'ai connecté mon datapad sur les branchements vides. Je me suis concentré sur ce dernier pendant quelques minutes. Après cinq minutes, j'entendis la porte s'ouvrir avec un léger grincement métallique. J'ai souris, retirant mon datapad et replaçant les câbles à leur place. J'ai rangé mon datapad et je suis sorti de la pièce.
Les couloirs étaient sombres. Je vis un garde au fond. Il n'avait pas l'air de m'avoir remarqué. Je me suis dirigé à l'opposé de ce dernier. Le couloir menait à une porte de métal. Avant même que je pose un pied devant, elle s'ouvrit pour me laisser voir le visage stupéfait d'Anne en me voyant en-dehors de mes quartiers et un Leporis. Il était bleu et entièrement recouvert d'implant, surtout sur le visage. Il me dévisagea pendant de longues secondes avant de se tourner vers Anne et de lui dire, d'une voix métallique.
- Je croyais qu'il ne pouvait pas sortir de sa chambre O'connor..
- Je le pensais aussi, répondit la jeune femme. Il a dû trouver un moyen de forcer le système de verrouillage.
- Intéressant, dit le Leporis en revenant me fixer. Vous n'étiez pas autorisé à sortir de vos quartiers monsieur Break.
Je l'ai fixé également, maintenant son regard. J'ai lâché un petit rire nerveux après qu'il est dit ces mots.
- Je ne supporte pas d'être enfermé dans une cage et d'attendre bêtement.
- Certes, me répondit le Leporis en continuant de me fixer avec ses pupilles. Bon, puis-ce que vous êtes sorti de votre "cage", vous allez pouvoir rencontrer votre nouveau patron.
- Avec grand plaisir, lui répondis-je avec une pointe d'ironie. Je vous suis.
Le Leporis n'a pas sourit d'un iota. Il s'est contenté d'ouvrir la marche. Deux soldats - qui les accompagnait - ont attendu qu'Anne et moi passions la porte. C'est ce que je fis en compagnie de la jeune femme. Ils ont fermé la marche. Le Leporis bleu poursuivi son chemin dans tout le vaisseau. Nous avions passé deux portes avant de prendre un ascenseur pour l'étage du-dessus. Une fois arrivé, nous avons continué notre chemin jusqu'à une porte. Légèrement plus imposante que les autres du vaisseau. J'ai observé Anne puis le Leporis qui ma fait signe d'entrer. Bizarrement, je sentais de la sueur couler le long de mon cou et de mon front, chose qui habituellement, ne m'arrivait jamais. J'ai respiré un bon coup avant de passer la porte qui s'est ouverte automatiquement à mon passage et qui s'est refermé derrière moi.
***
La pièce était sombre et grande. Il y avait un bureau et une chaise qui me tournait le dos. J'ai approché du mobilier. Mes pas résonnaient à travers la salle à chaque fois que mes pieds touchaient le sol. Je me suis arrêté devant le bureau. J'arrivais à distinguer une lueur rouge émaner de la chaise. J'ai croisé les bras, attendant que ce qui était présent avec moi m'adresse la parole.
- Monsieur Break, me dit-la lueur avec une voix métallique, presque robotique. Reculez, je vous pris. Vous êtes bien trop près.
- Commencez déjà par vous montrer. Je ne suis pas vraiment d'humeur à jouer à votre petit jeu.
La voix rigola. Un rire robotique sortant des enfers. J'ai légèrement tremblé en entendant ce son, mais j'arrivais à garder mon sang-froid.
- Vous êtes courageux monsieur Break, mais vous avez peur. Peur, car vous savez que je ne suis pas réel et pas ici.
La chaise pivota. Dessus se trouvait l'hologramme d'un homme, grand, portant une longue robe rouge aux bordures dorées. Ses mains étaient vêtues de gants noirs, aussi sombres que la pièce. Son visage était dissimulé par un masque en fer où il n'y avait que des fentes pour ses yeux émeraude et sa bouche. Bien qu'il ne fût pas présent, j'avais encore plus de frisson dans le dos. J'ai soupiré discrètement avant de revenir fixer l'hologramme.
- Vous ne faites pas si peur que ça, j'en ai bien peur.
Il a rigolé de nouveau puis il me fixa.
- Vous êtes téméraire et courageux. Je l'admets. Bien. Mademoiselle O'connor m'a fait part de votre intention de nous rejoindre contre deux conditions, n'est-ce pas ?
- Oui, deux conditions.
- Je vous écoute monsieur Break, je vous écoute.
C'était bizarre. Il était calme. Il ne bougeait quasiment pas, mise à part ses mains, de temps à autre. Je l'ai de nouveau fixé.
- J'aimerai dans un premier temps qu'en dehors des activités de Hawk, je puisse avoir carte blanche de mon côté pour continuer mes actions. Bien évidemment, je ne ferai rien qui nuirai à l'organisation. Dans un deuxième temps, je travaille seul et je ne veux pas être encadré par qui que ce soit. J'obéirai aux ordres lors d'une opération, mais pas en dehors.
Il me fixa, longtemps. Puis il rigola de nouveau, mais cette fois, son rire était moins appuyé, moins forcé. Presque naturel.
- Pour la première condition, je l'accepte en vous faisant promettre que vous ne nuirez pas à Hawk et que vous devrez attaquer l'Assemblée. Vu comment vous êtes doué, cela ne devrait pas vous poser de problème...
J'ai légèrement sourit. Après tout, peut être n'était-il pas si méchant que ça.
- Pour la deuxième condition.. Je l'accepte également mais avec quelques réserves. Vous réfléchissez trop monsieur Break et vous espérez pouvoir obtenir une sorte de liberté. Vos actions seront toujours surveillé. Pas physiquement j'entends. Mais vous serez surveillé. Et pour votre ambition de travailler en solitaire, cela est impossible.
- Pourquoi donc ? Je travail mieux tout seul.
- Tout simplement.. Parce que vous n'allez pas travailler seul. Voyez-vous, nous avons recruter beaucoup de personne et l'une d'elle a attirer mon regard. Elle est douée et intelligente mais il va lui falloir quelqu'un pour lui montrer le métier, pour lui montrer quoi faire.
- Attendez. Je ne suis pas venu pour jouer les nounous et...
Il me coupa la parole d'un geste sec de la main.
- Encore une fois, vous réfléchissez trop, me dit-il et il s'arrêta de parler de longues secondes avant de dire d'une voix plus forte. Faites-là entrer !
La porte s'ouvrit de nouveau. Je me suis retourné pour voir de qui il s'agissait. Devant la porte et devant le Leporis - qui était encore là - se tenait une jeune fille. Elle n'était pas très grande. Ses cheveux était longs et lui tombait sur les épaules. Ces derniers était entre le roux et le rouge. Elle portait une tenue grise composé d'un sweat-shirt, d'un pantalon épais et de botte. Le logo d'Hawk était sur son épaule. Mais ce qui a attiré mon regard, c'était les oreilles félines et la queue qu'elle avait. Elle a ouvert ses yeux, me laissant voir ses pupilles vertes et sourit amicalement, révélant les petites canines qu'elle avait.
- Bonjour monsieur Break. Je m'appelle Erin. Enchantée de vous connaitre.
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The Hacker
Science FictionAlan Break est un jeune homme de 23 ans. Insociable depuis sa plus tendre enfance, il se plongea assez vite dans le monde de l'informatique et du piratage. Il quitta le domicile familial et se mit à voyager de planète en planète, vivant de ses activ...