Un soupçon de mal aisance et une pincée de surprise

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Ils étaient ivres. Et pour cause : leur tournée des bars branchés de la ville.

Alice n'était pas en état de conduire, elle eut la chance de se souvenir qu'elle avait un appartement pas très loin. Comme un miracle tombé du ciel elle en trouva les clefs.

Yes ! Pensa-t-elle en brandissant fièrement le trousseau, devant son geste John lui lança un regard incompréhension.

-John on ne rentre pas au château ce soir.

-D'accord, mais où va-t-on dormir ?

-T'inquiète pas je gère.

-Mais vous gérez rien du tout, vous êtes saoule.

-Pour ton information Einstein, toi aussi...

-Vous marquez un point.

-Viens on va marcher un peu.

-Pourquoi pas, mais combien de temps ?

-Ça dépendra de toi.

Ils marchèrent tous les deux, un peu chancelant et en ayant l'impression d'avoir fait un marathon. Tous les deux avaient bien quelques siècles de beuverie mais ils s'étaient mit une de ces cuites dont on se souvient longtemps. Quand Alice reconnut l'immeuble elle se tourna vers son garde

du corps et elle lui hurla qu'ils étaient à bon port.

Intérieurement John se dit qu'elle était folle où inconséquente, car l'immeuble devant lequel ils se tenaient était complètement délabré et sale.

-Non ? C'est sérieusement ici votre soi-disant appartement ?

-Oui, tu veux quoi ? Une villa peut-être ?

-Non non, mais vous-êtes sûre de vous ?

-On est sur Braus Avenue non ?

-Oui.

-C'est bien le treizième immeuble, le tout pourri.

-Oui faut croire.

-Alors tu ne fais pas chier et tu fermes ta gueule.

John ne répondit rien et se contenta de la suivre mais une chose était sur c'est qu'il n'allait quand même pas dormir au milieu des cafards, il avait un minimum d'amour propre.

Ils entrèrent dans le hall constitué entièrement de miroir sales et décorés de tas de graffitis incompréhensibles. Alice s'avança dans l'obscurité et emprunta un escalier miteux, elle monta jusqu'au dernier étage où elle sortit ses clés afin de pouvoir ouvrir la porte.

« Cette femme est folle. », pesta John intérieurement, « Je ne vais pas dormir au milieu des cafards. ». Il fronça le nez ça puait et c'était sale, ce qu'il détestait.

Les pensées de son garde du corps tournaient dans sa tête, il pensait trop fort et cela l'énervait. John l'énervait. Si Vallem ne lui avait pas imposé sa présence elle aurait sûrement laissé John tout seul et complètement saoul dans un pub à Londres.

Une fois la porte ouverte elle entra, John sur ses talons.

Décidément ce petit appartement de 130 m² lui avait manqué.

-Je retire tout ce que j'ai pu dire sur cet endroit.

-Et tu retires aussi le « cette femme est folle ».

-Comment vous savez ?

-Tes pensées, le loup, je les entends.

-Alors comme ça j'ai même plus d'intimité.

Deadly Angelic Où les histoires vivent. Découvrez maintenant