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Je me redresse dans mon lit afin de m'étirer convenablement, baillant légèrement, j'ai du encore me coucher tard hier soir. A vrai dire je n'ai pas grand souvenir de ce que j'ai fais après avoir finit mon film. J'ai simplement dû m'endormir. Je m'assoit sur le rebord de mon lit, les yeux toujours plissés à cause de la lumière. Je cherche avec mes doigts de pieds, la trace de mes chaussons, car en général, ils sont bien disposés afin que le matin je n'ai qu'a sauter dedans. Seulement ce matin, impossible de mettre la main dessus.

Je me force donc à ouvrir plus grand les yeux afin de les apercevoir. Je déteste marcher sur le sol froid des le matin, je trouve ça vraiment désagréable et puis il y a rien de tel pour tomber malade. C'est avec surprise que je m'aperçoit que le plancher blanc qui recouvre le sol de ma chambre est devenu de la moquette noir en l'espace d'une petite nuit. Inquiète, je me lève d'un bond pour regarder où je me trouve, et effectivement je ne suis plus dans ma chambre.

Mon premier réflexe c'est de courir à la fenêtre pour essayer de trouver où je peut bien être. Le ciel n'est pas très beau, il est sombre avec pas mal de nuages. Sa couleur grisâtre me donne des frissons. La pluie arrose le sol qui manque cruellement de fleurs, de verdure. Mon père étant jardinier, il serait à la limite de la dépression. Mais où suis-je bordel ?

Une monstrueuse dose de panique monte enfin dans mes veines, et mon courage si légendaire, si enfouis en moi, ne fait pas du tout surface. Je me retourne violemment dans la pièce pour analyser l'endroit ou je me trouve. Il y a au centre de la pièce, un lit à baldaquin, rond, en bois foncé munit de rideaux noir et épais. A coté, il y a une petite table de nuit, fait dans le même matériel. Tous les meubles sont d'ailleurs fait ainsi. Que ce soit la coiffeuse, la commode, l'armoire. Au pied du lit, il y a un tapis de fourrure noir.

Mes vêtements sont positionnés sur un divan près de la fenêtre, car en ce moment même je porte une sorte de longue robe de chambre blanche. Je fais en sorte de m'habiller le plus rapidement possible et de me casser pour trouver la police. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, mais cela fait déjà bien de trop longtemps à mon goût. Seulement à peine mes mains atteignent mon pantalon, que quelqu'un frappe à la porte.

Des tas de scénarios tous aussi sordides les uns que les autres, défilent alors dans ma tête. Et si c'est le proprio qui pense que j'essaye de le cambrioler ? Et si c'est un tueur en série qui veut me tuer ? Et si c'est un violeur qui m'a kidnappé pour faire de moi son esclave sexuel ? Et si c'est un monstre qui veut me dévorer toute cru ?

Je ne prend donc pas le temps de réfléchir à d'autre possibilités qui me terrorisent, que je me cache sous le lit. Ça frappe une seconde fois, je met donc ma main devant ma bouche afin que la personne n'entende pas mon souffle. Je ferme les yeux très fort, me sentant déjà mieux protégé, alors que je sais très bien que ce n'est pas le cas.

J'entends la poignée de porte tourner, j'espère donc qu'il ne s'agit que de ma mère qui vient m'annoncer que nous avons déménager ou bien qu'on est en visite chez une de ses amies et que je me suis donc endormis sur la route. Seulement, la personne qui est entrée, est vraiment plus petite que ma mère. Je ne vois que des pieds, et selon moi il s'agit d'un enfant. Sa peau rosé est assez abîmées et ses pauvres petits pieds sont déformés, à vrai dire ils ressemblent à des palmes.

« - Vous pouvez sortir de là, Lydie ne vous fera aucun mal. »

Comment peut-elle savoir que je suis cachée là? J'ai vraiment veillé à faire aucun bruit. Ne voyant qu'un enfant, je décide de lever ma garde et sortir de ma cachette plutôt désastreuse. Lorsque mes yeux se dépose sur ladite Lydie, je saute mon lit tout en hurlant de terreur. J'essaye d'escalader la barrière de bois, mais en vain. Je n'ai jamais vu quelque chose de tel. On dirait une petite créature sortit tout droit d'un livre pour enfant. Son nez plutôt crochu est allongé et son front est légèrement plissé. Ses oreilles sont grandes et pointus, retombant en suivant ses mouvements. Elle porte un genre de drap blanc délavé, beaucoup trop grand pour elle.

« - N'ayez pas peur ! Lydie est là pour aider miss Allison. »

Un tas de questions rentrent à nouveau dans mon esprit. Qui est t-elle ? Comment me connaît-elle ? Est-elle humaine ? Qu'est ce qu'elle me veut ? M'aider pour faire quoi ? C'est vraiment un drôle de personnage. Quand soudain je réalise à quel point je suis bête. Tout ça n'est bien évidement qu'un rêve et je vais sans doute me réveiller par la bonne odeur des croissant que ma mère m'aura ramenée. Car les gnomes bizarres ça n'existe pas.

Je décide donc de l'ignorer, après tout je ne risque rien. Je me rend en direction du divan pour récupérer mes vêtements et enfin pouvoir m'habiller. Seulement, le gnome s'avance d'un pas vers moi. Et cela me suffit à me faire flipper. Très bien, je n'aurais jamais dû l'ignorer, maintenant elle va me réduire en pâté pour chien. Elle lève légèrement son petit doigt en l'aire, et prononce quelques mots.

« - Lydie s'excuse de vous déranger miss Allison, mais Lydie vous a confectionnée un jolie robe ce matin, il serait dommage que vous ne l'a portiez pas. »

Suite à ses paroles, elle me montre une robe verte à poids argentée avec beaucoup de volume au niveau de la partie jupe. Derrière, le corset est refermé par un laçage ainsi qu'un gros nœud argenté. Les manches sont gonflées pour faire ressortir le bas. Elle est positionnée sur un cintre accroché à une simple chaise à bascule faite de bois. Avec le tout il y a une paire de chaussure noir cirée, ouverte sur le dessus. Je n'aime pas vraiment la robe, mais je vais la porter car j'aime être polie. Je me cache donc derrière le divan pour me changer. Le gnome escalade la chaise pour me fermer correctement mon laçage. Prise d'un élan de panique à la vu de la créature qui s'approche de moi, je recule d'un pas, me cognant dans le mur.

Par la suite, je vais m'installer à la coiffeuse pour me passer un coup d'eau sur le visage, chose que j'aurais fait plutôt si elle n'était pas intervenu. Repensant à tout ce qu'il vient de se produire, je décide de m'asseoir deux petites secondes sur la chaise pour ne pas perdre connaissance. Après avoir reprit mes esprits, la petite bête est toujours là, debout sur le tapis entrain de me fixer. Elle s'approche de moi, et je ne sais comment cela est possible, mais mes cheveux naturellement lisse se transforme en de belles et longues boucles noir et le laçage de mon corset se lasse tout seul et incroyablement vite.

Je me lève de la chaise encore plus rapidement que je m'y suis assise. Je fais bien attention à ne pas me prendre les pieds dans ma robe car j'essaye de mettre le plus de distance possible entre cette chose et moi. Je ressaye à nouveau de monter sur la bar de mon lit, mais c'est encore plus compliqué que la première fois. Le gnome est assise sur la coiffeuse, ses jambes se balançant légèrement. Elle me fixe et ne prononce aucun mot, elle se contente simplement de sourire.

« - Comment tu as fais ça ? » je lui demande aussi apeurée qu'agressive.

Elle baisse ses yeux globuleux en direction des ses petits doigts tout fins.

« - Lydie a tout simplement claquée des doigts » me dit-elle d'un ton très naturel.

La créature claque à nouveau des doigts. Elle disparaît pour réapparaître debout sur le lit, juste à coté de moi. Je hurle à nouveau, sautant de mon lit, pour être le plus loin possible d'elle. Seulement elle ne cesse de claquer des doigts, elle va me rendre folle.

« - Je vous remercie pour votre hospitalité, mais je dois y aller maintenant. » Dis-je très apeuré en essayant d'ouvrir la porte.

Je ne sais absolument pas comment je vais me débrouiller pour sortir de là, mais je dois le faire. Il faut vraiment que je retourne chez moi.

« - Si je reste une seconde de plus dans ce manoir, je vais finir complètement folle. »

« - Hélas, il est trop tard. »

Le ton de sa voix semble si triste, pourtant je me dis que cette chose est trop inhumaine pour ressentir la tristesse. Je me demande même si elle est capable d'avoir la moindre émotion, d'avoir des sentiments. Néanmoins je ne réfléchis pas tant que ça à cet être, puisque son Hélas sonne trop mauvais pour être laissé de côté. En général, quand quelqu'un dit ça dans un film, ça finit toujours mal. J'aurais donc prit l'option de partir le plus loin possible en courant, mais au final je préfère me renseigner.

« - Pourquoi ? »

« - Parce que le maître souhaite vous voir. »

Choice - [les maraudeurs] | Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant