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Pour la troisième fois depuis que je suis entré dans cette pièce, je meurt d'envie d'exploser de rire, et pour la troisième fois j'arrive encore à me contenir, dieu merci. Quand je vais raconter ce passage de ma semaine à Alexis, il va clairement mourir de rire.

« - Vous devez faire erreur, je ne suis pas la personne que vous pensez. Je m'appelle Allison, juste Allison. Je ne suis pas une sorcière, mon père est jardinier et ma mère est ...» je n'ai pas le temps de finir ma phrase que le maître me coupe.

« - Mylène, une très grande sorcière. »
« - Comment connaissez-vous ma mère ? »
« - C'était une de mes amies. » intervient la femme dont je me souviens s'appeler Druella.

J'acquiesce sans rien dire. Le maître non plus ne dit rien, malgré le faite qu'il a été coupé et devancé. Pourtant de ce que j'ai cru comprendre, il déteste ça.

« - Prend ça. »

Narcissa fait rouler sur la table, juste devant mes yeux un morceau de bois sculptée. Je prend l'objet de décoration dans mes mains, que veut-elle que je face de ça ? Le morceau de bois est noir, et le bout est également noir mais avec des minuscules clous et des touches d'argenté.

« - Tu l'as tiens à l'envers. » dit-elle simplement, son visage neutre.

Je prend donc le coté clouté dans mes mains, et contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas désagréable.

« - Que voulez-vous que je fasse avec cette branche ? » je lui demande, essayant de décrypter une émotion sur son visage.

« - C'est une baguette magique! » me répond t-elle, offusquée.

C'est une blague ? Elle me parle de baguette magique et c'est elle qui est offusquée ? Le monde ne tourne vraiment pas rond. Galilée a peut-être fait erreur. Je fait un signe de tête fatigué par leur connerie, faisant un mouvement de poignet pour apporter ma main à mon front.

Tout à coup, le lustre qui trônait au dessus de la table, s'écrase sur celle-ci. Heureusement personne est blessé. Je lâche l'objet sur la table pour regarder mes mains. Est ce moi qui est fait ça ? Impossible, la magie n'existe pas, ce n'est pas possible.

La peur et l'angoisse prennent possession de mon corps, je ne veux pas devenir comme eux, je ne veux pas devenir un monstre, je veux rester la fille ordinaire que je suis, cela me va très bien. Je me met à courir vers la sortit. Igor allait venir pour me rattraper mais le maître lui ordonne de ne pas bouger. Je cours de toutes mes forces, le plus vite possible. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais et c'est tout ce qui importe.

J'essaye de trouver une porte d'entrée mais malheureusement il n'y a pas de plan dans ce manoir alors à la place de la voir, je me retrouve devant la porte de la chambre où j'étais il y a maintenant au moins une heure. Lorsque je franchit la porte, je trouve Lydie entrain de faire mon lit. Clairement, avec tout ce qu'il c'est passé tout à l'heure, j'en avais complètement oublié l'existence du gnome. Et en prenant compte des circonstances, elle ne m'effraie plus. Je m'effraie moi même.

Quelques larmes coulent le long de mes joues, j'ai envie de partir mais je n'y arrive pas. Je ne trouve pas d'issu, et je ne sais pas pourquoi mais j'ai comme l'impression qu'ils vont me garder encore longtemps.

« - Miss Allison, pendant votre absence, Lydie vous a préparé un sandwich » me dit-elle tout en me montrant l'assiette posée sur la coiffeuse.

« - C'est gentil, merci. »

La créature paraît heureuse, elle ne doit pas avoir l'habitude que quelqu'un la remercie. Je me sert dans l'assiette, je meurt de faim. La plus part des gens quand ils stressent ou ne vont pas bien, ils n'ont plus faim, moi c'est l'inverse justement. Je m'assois sur la coiffeuse pour ne pas avoir à défaire le lit qu'elle vient tout juste de mettre en place.

« - Pardon pour tout à l'heure, je n'ai pas été très délicate avec toi. »

« - Ne vous excusez pas miss Allison.»

De ma place, on peut voir le ciel gris à l'extérieur, il est d'ailleurs presque noir.

« - Alors comme ça, la magie existe? » je demande d'un aire songeur.

Le gnome prend place à mes côtés, s'assaillant elle aussi sur la coiffeuse.

« - Exactement, la magie est réelle. »

C'est dur à accepter, mais à présent, avec du recule c'est dur de ne pas y croire.

« - Si les gens que j'ai vu sont des sorciers et des sorcières, tu es quoi toi ? »
« - Lydie est une elfe de maison. »

Une elfe de maison ? C'est vrai qu'elle ressemble plutôt à la description que nous les humains nous avons des elfes, malgré sa petite taille et malgré le faite qu'elle ne ressemble pas vraiment à un humain.

J'ai donc demandé à l'elfe de me sortir de là, et malheureusement c'est hors de sa porté. Elle pourrait, mais soit elle se ferait tuer ou pire, torturer. Et je ne veux pas que quelqu'un souffre par ma faute. Je vais donc devoir me débrouiller toute seule. Quelqu'un frappe à la porte. Lydie claque donc des doigts et disparaît à nouveau. Je me lève et je vais ouvrir la porte. Grâce à l'elfe je me suis un peut calmé, même si je n'accepte pas le faite que j'ai peut-être moi aussi des pouvoirs magiques.

J'ouvre donc la porte sur la jeune femme blonde qui ne doit vraiment pas être beaucoup plus âgé que moi. Narcissa je crois. Je referme la porte derrière elle. Elle déplisse sa cape d'un simple mouvement de poignet avant de s'asseoir sur mon lit, laissant ses pieds au sol.

« - Comment tu te sens ? » me demande t-elle

« - Je veux partir d'ici. »
« - On a tous voulu sortir de ce pétrin à un moment ou un autre tu sais. Donc je peux comprendre ce que tu ressens »

« - Tu veux dire que toi aussi tu as été kidnappé de la même manière que moi? » je lui demande tout en me rasseyant sur la coiffeuse.

Je lui propose un petit sandwich qu'elle refuse. Je continue donc de manger seule, et franchement elle loupe quelque chose car la mayo et le poulet c'est un mélange tout droit venu des dieux.

« - Non, ma sœur et moi sommes là car nous suivons la trace de nos parents. Druella et Cygnus. »

J'acquiesce. Je comprend tout à fait leur choix, moi c'est pareille avec ma mère. Lorsque je repense à ma mère, je me demande comment c'est possible, comment cela se fait qu'elle soit au courant pour ce second monde et qu'elle ne m'en ai jamais parlé.

« - Par contre le maître lui il ne comprend pas. Il veut savoir si tu seras des nôtres ? Sachant que si tu refuse il y a de grandes chances qu'il te tue.

Qu'il me tue ? Mais il irait en prison et ça m'étonnerait que quelqu'un accepte de prendre le risque d'aller en prison parce qu'une gamine ne veut pas faire partit de sa bande de fous. Mais oui il est là le problème, ils sont fous ! Alors bien sur qu'il serait capable de me tuer. Voyant que je ne répond pas, Narcissa reprend.

« - Déjà tu es chanceuse d'avoir un délai, bon il est de ce soir, mais au moins tu en a un et crois moi ce n'est pas donné à tout le monde. »

Quoi? Ce soir? Non mais c'est beaucoup trop prématuré pour annoncer que je ne veux pas. Je veux juste rentrer chez moi. Elle se lève de mon lit pour regagner la porte d'entrée. Je me lève à mon tour pour qu'elle se tourne dans ma direction, pour qu'elle remarque que j'ai quelque chose à exprimer.

« - Ce que je vais dire n'a peut-être pas d'importance pour toi, c'est même certain, mais écoutes je n'ai que 16 ans et je n'ai pas une once de courage en moi. »
« - Ce soir, accepte ou il te tuera. » c'est tout ce que la jeune femme me dit avant de refermer la porte derrière elle.

Choice - [les maraudeurs] | Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant