Chapitre 29

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Point de vue d'Emelyne

Je voyais les policiers sortir un à un et j'ai replonger 6 ans en arrière, avec mon mari et les galères.
Je ne pourrai pas supporter de perdre le deuxième homme de ma vie.
C'est vrai que c'est à cause de son père tout ce qui nous arrive mais je ne peux m'empêcher de le considérer comme l'homme de ma vie. Il m'a fait souffrir mais je l'aimais.
Il a commencé à dealer après avoir perdu son travail juste avant la naissance d'Hassan. J'étais enceinte on allait être mis à la rue et la seule solution qu'il a trouvé ça a été de se lancer dans la "bicrav" comme ils disent.

Je le savais il ne m'a jamais rien caché, au début je ne voulais pas mais... J'ai fini par accepter. C'etait soit sa soit la rue et personne ne souhaite sa pour son enfant.
Puis Hassan à grandi et c'est devenu ma fierté, il était beau bien élevé, bon élève et surtout. Il n'était pas comme son père, il détestait la violence et le milieu de la drogue.

On était mercredi le jour où mon mari à été tué.

J'étais aller chercher Hassan à l'école, il avait 11 ans.
Je conduisais et j'ai mi la radio. On à Entendu comme quoi il y aurait eu un règlement de compte entre dealer dans notre cité.
À aucun moment j'ai cru que ça pourrait être lui. Je me souviens qu'Hassan me regardait avec appréhension mais je l'ai rassuré en disant que ce n'était pas son père.
On est arrivé à la cité, impossible de se garer, il y a avait des voitures de police partout, ainsi que des camions de pompier, mais aussi tout une masse de gens. Par terre il y avait des couvertures de survie qui cachaient des corps, 7 corps. Pile poil le nombre de gas qu'employait Yann ( mon mari).
J'ai alors commencer à paniquer. J'ai tiré Hassan par la main et je l'ai serré contre moi. Je fixait la porte de notre bâtiment en espérant voir mon mari descendre, la porte s'est ouverte mais ce sont des pompiers qui sont descendus avec sur une civière un corps lui aussi dans une couverture.
J'ai courru vers eux.
J'ai expliqué aux pompiers que c'était sûrement mon mari.
Ils ont soulevé le drap...
Et c'est à partir de ça qu'Hassan à changer.
On a commencé à recevoir des lettres de menaces, des dettes que mon mari avait et que nous devions réglé auprès d'autres bicraveurs.
On a déménagé une dizaine de fois, mais il nous on toujours retrouver. Il a donc du suivre les traces de son père.
Et lui qui était autrefois doux et gentil à commencer à devenir dur et violent , il n'allait plus à l'école. Et à 11 ans il était déjà un homme.

Il a grandi trop vite.
Et c'est à cause de moi. Je n'ai pas su le protéger de son père. Ni des autres d'ailleurs.
Malgré sa mort son père continu à influencer notre vie. Et maintenant il touche aussi la vie d'une autre famille.
Si nos enfants sont en effet...
J'ai perdu une amie mais aussi ma raison de vivre.

Je regarde Marie-France.
Puis je me decide à demander aux pompiers. On ne va pas rester là toute notre vie à supposer des choses.

Moi: bonjour monsieur.

Lui: ce n'est pas le moment madame

Je fond en larme.

Moi: nos enfants ... Ils ... Ils étaient à l'intérieur... Esque? ... Esque...

Lui: il n'y a aucun mort ne vous inquiétez pas, il y a juste des blessé graves.
Ils sont tous transféré à l'hôpital le plus proche.

Marie-France: y avait- il une fille noir et un garçon métisse aux yeux gris

Lui: heu... Laissez moi réfléchir. Attendez.

Il s'en va vers un groupe de pompiers
Il revient presque aussitôt.

Lui: je ne sais pas désolé

Il nous regarde avec tristesse

Lui: je sais ce que vous ressentez... Donnez moi votre numéro madame et si j'ai plus de renseignements je vous appelle.

Je lui donne mon numéro et je le regarde partir. L'espoir renaît.
Je regarde alors Marie- France toujours aussi calme.

Moi: comment tu fais pour rester aussi calme?

Elle: j'ai la foie je sais que Dieu est avec eux alors il ne leur arrivera rien.

Elle me regarde et me serre dans ses bras.

Point de vue de Marie-France

C'est vrai j'ai la foie mais je m'inquiète je ne le dit pas à Emelyne pour ne pas empirer la situation. Il en faut bien une pour rassurer l'autre. Et cette une ... C'est moi. Alors je la serre dans mes bras. En espérant au fond de moi que tout ça n'est qu'un cauchemars.

Vous savez quand sa ne vous arrive pas vous pensez à ce que vous auriez fait à votre réaction. Mais quand sa arrive tout ce que vous avez pu planifier ne compte vous de faite plus rien de ce que vous aviez prévu. Vous êtes là et vous subissez incapable de changer ce qui vous arrive.
Vous êtes obligé d'attendre qu'on vous dise ce qui vous attend et que vous redoutez le plus et dans tous les cas il n'y a plus rien à faire.

Je pense à Élodie et Hassan. Et je ne peut m'empêcher de penser que tout ça est à cause de lui. Je prends sur moi mais avec la pression ça devient de plus en plus difficile. Mais je ne peux pas infligé sa à Emelyne. C'est mon amie.
Il ne faut pas que je l'oublie.
Pour l'instant je dois juste me concentrer sur le fait de les retrouver.

Moi: on devrait peut-être faire le tour des hôpitaux. En commençant par celui où je travail. Je n'aurais pas besoin de beaucoup me renseigner et je pourrais appeler les autres hôpitaux.

Elle: bonne idée.
Mais cette fois-ci prenons le bus.

Elle me sourit, je lui rends son sourire et on commence à marcher vers l'arrêt de bus.

...: Mes dames? Je vous au entendu parler et je crois que je sais où sont vos enfants.

 Je pensais que l'amour n'était pas pour moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant