La course

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Tout de suite, dans le moment, je ne pense à rien de spécial, mon esprit est focalisé sur mon effort... Je peux sentir tous mes muscles se contracter et se relâcher frénétiquement dans le but de me soutenir dans cette course intense...

Sans penser à rien d'autre, je cours, encore et encore ; cela fait 5 minutes que je file à toute allure tel un éclair instoppable. Je décide donc de regarder derrière moi, personne... Je décide donc de poursuivre. Je continue donc de courir, au loin, sans but précis, sans objectif, afin de voir jusqu'où mon effort me porterait.
Soudain, mon souffle épuisé et mon cœur emballé me forcent à m'assoir un court instant. Je trouve donc refuge sur un banc, surplombé par un magnifique saule pleureur, habité par une famille d'oiseaux dont je ne connaissais pas le nom.

Pensant avoir assez couru, je profite de ce temps de repos pour écouter le silence assourdissant de la nature en fête ; les oiseaux qui chantent, les insectes qui volent, le vent qui siffle dans les branches. Un son me manque cependant ; le doux bruit de mes pas heurtant le trottoir humide à chaque foulée...
Je me lève donc et me remets à courir encore plus vite, encore plus loin, sans savoir où je vais, simplement porté par le besoin de courir encore une fois.

Arrivé jusqu'au point où mes muscles ne peuvent définitivement plus me supporter , je décide de m'arrêter pour de bon. Après tout, ce restaurant répugnant est assez loin, et les gérants ne parcourraient jamais des kilomètres pour retrouver un client qui s'est juste enfuit sans payer... N'est-ce pas?

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