Le chasseur

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Durant le nuit je n'ai pas pu fermer l'œil parce qu'à chaque moment où je tentais de m'endormir je rêvais de cet anneau, ou plutôt de ces anneaux, je les voyais autour de mon cou qui reflétaient la lumière du soleil. J'avais l'impression qu'ils me parlaient, ou plutôt qu'ils m'ordonnaient de faire des choses... des choses horribles... tuer.

Ce qui est le plus étrange dans ces rêves est que je n'étais pas moi... enfin, je n'étais pas dans mon corps, j'assistais à la scène.

Je me voyais en pleine nuit, avancer vers une montagne, je porte une cape noire avec une capuche qui recouvre mon front, le regard noir, les sourcils froncés. J'ai l'air déterminée, puissante, invincible.

Cette image de moi me fait peur. Je sais que l'ennemi peut être n'importe où et n'importe qui mais jamais je n'ai pensé que ça pouvait être moi.

***

Très tôt dans la matinée, alors que je pensais être seule et ne pas être dérangée avant l'aube, quelqu'un toqua à la porte et l'ouvrit.

- Bonjour Aïlana, je sais que la nuit a été difficile pour toi, dit Gandalf en entrant dans la chambre.

Je m'assoie sur le lit et soupire.

- Qui aurait cru que quelqu'un comme moi vivrait une aventure telle qu'elle.

- Pas grand monde je le craint, acquiesce-t-il

- Gandalf, vous pensez qu'il y a une chance que nous y arrivons ?

Je suis vraiment très inquiète de ce voyage, je sais pertinemment que si nous devons nous défendre contre un ennemi je ne serais jamais à la hauteur. Il me reste tant à apprendre.

- Et bien... oui, nous devons y croire.

Son doute ne m'aide pas à me détendre. Si même Gandalf n'y croit pas alors que nous reste t-il ?

- Ce n'est pas très rassurant ce que vous dites.

- Écoutes, reprend-il, je sais que tu as peur, mais tu n'as pas le choix, sinon tu finiras par te détruire toi-même. Tu as bien vu jusqu'où l'anneau t'as poussé hier...

- Oui, je ne me contrôlais plus, je n'étais plus moi. Gandalf, dis-je inquiète, je n'ai jamais ressentit une rage aussi grande en moi.

- Je le sais, c'est pour ça que nous ne devons pas perdre de temps.

Je détourne les yeux sur la robe que Legolas m'a offerte et retrouve à rêver de mon retour ici pour pouvoir porter cette jolie robe.

- Aïlana, souffle le magicien, il faut parfois faire face à la réalité et l'accepter, même si ce n'est pas facile.

- Comme vous l'avez dit précédemment, je n'ai pas le choix...

- Je ne parle pas de ça, reprend-il rapidement.

Je le regarde d'un air interrogateur.

- Je parle de ce que tu ressens pour Legolas.

Mes joues chauffent, je vois bien dans le regard de Gandalf que ce qu'il va me dire va me blesser. Bien qu'il fasse cela pour mon bien.

Il attrape mes mains et les serre fort.

- Je tiens beaucoup à toi Aïlana, je te connais depuis que tu es une enfant et je t'ai vu grandir, je ne veux pas te voir souffrir.

Je baisse les yeux en comprenant où il veut en venir.

- Legolas est un Elfe, ils ne vieillissent pas comme les Hommes. Je peux comprendre ce que tu ressens mais un jour, la vie te rattrapera et vous séparera quoi qu'il arrive. Je veux juste t'éviter de souffrir.

L'élue Des Neuf - La Terre Du Milieu [TERMINÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant