Point de vue Alison
Quand je n'étais pas près de mon corps à observer mes proches, chercher un moyen de retrouver ma vie d'avant, mon esprit vagabondait dans le néant. Je réfléchissais à quoi aurait ressemblé ma vie si mes gènes auraient été différents, si ma famille aurait été différente. Peut-être que j'aurai fondé ma propre famille, épousé un homme de rêve avec lequel j'aurai eu des enfants. Comme je l'ai toujours rêvé.
Au lieu de ça je me rends compte aujourd'hui que ma vie ne se résume qu'à un amour d'adolescence, bien qu'il soit fort. J'ai perdu ma mère, ma sœur et ma grand-mère. Plus personne n'est là dans ma vie, mis à part Harry.Il t'a abandonné. Maltraité. Insulté. Tu ne lui dois rien, laisse le dans sa peine.
Ma conscience n'a pas tord. Je ne dois rien à cet homme mais en réalité je lui dois tout. Il a peut être était des plus exécrables et désagréables avec moi, il m'a affirmé l'avoir fait pour ma sécurité. Ce n'est pas une preuve d'amour des plus concrètes... Mais les semaines suivantes m'ont prouvé qu'il m'aimait réellement. Comme quand il a voulu se suicider, pour être près de moi. Il aurait pu vivre tranquillement sa vie mais non, il m'a choisi moi.
Je ne peux pas simplement lui tourner le dos, pas après tous ça.-Bon sang..comment je vais sortir d'ici, bougonnais-je en jetant un regard à Amandine près de mon corps.
Elle était la depuis près de.. 1heure ? Je ne saurais le dire, la notion du temps n'a pas l'air d'exister dans cette autre dimension. Pour moi tout est : triste, silencieux, ennuyant.
La mort m'ennuie. N'est-ce pas ironique ?-Et toi Jean-Claude tu peux pas m'aider à trouver un moyen d'échapper à cette histoire ? criais-je à ma conscience.
Car oui, je parle avec ma conscience. C'est la seule compagnie que j'ai et, sincèrement, bien que Jean-Claude dise tous ce qu'il lui passe par la tête, elle est plutôt sympa.
Je n'ai rien à objecter. Toutes les possibilitées ont été énumérées et, à moins que tu souhaites finir en charpie avant d'avoir réintégré ton corps, je te conseille d'attendre sagement que ton "fabuleux copain" arrive à ton secours. Tel une princesse.
Merci Jean-Claude ! C'était très instructif ! Mais après tout, est-ce que je deviens folle ? La solitude ne me rend telle pas...déjantée ?
-Va te faire voir Jean-Claude...
Comment arriverais-je sérieusement à réintégré mon corps ? Ce genre de chose n'est pas enseigné au lycée ! Si seulement.. Ça m'aurait été beaucoup plus utile qu'un cours de maths sur le théorème de Thales. Qui s'intéresse à Thales sincèrement...
-Sortez moi d'ici ! pleurais-je intérieurement.
Alors que j'étais agenouillée devant mon corps, la tête entre mes mains, une lumière vive m'éclaira le visage. Je mis un certain moment à me rendre compte qu'elle ne venait pas du monde réelle car habituellement quelque soit la lumière, l'élément, tout me traversaient comme un fantôme.
Mais cette fois je sentais la chaleur de cette lumière sur ma peau translucide. Et bon sang que c'était agréable ! Je levais les yeux vers la provenance de ce fuseau de lumière et tombais des nues lorsque mon regard croisa celui de ma mère.
Elle se tenait devant cette lumière aveuglante, me faisant un peu d'ombre, le visage souriant.-Ma..maman ? reniflais-je en tentant de me redresser, sans succès.
Elle me tendit alors sa main alors que j'étais à plat ventre sur le sol, le souffle coupé, et m'aida gentiment à me relever.
C'était que plus choquant lorsque sa peau entra en contact avec la mienne comme si nous étions dans le monde réel. À nous aider entre mère et fille.
Une larme roula le long de ma joue pour que ma mère puisse l'effacer tendrement d'un revers de la main.- Tu...tu es bien là ? murmurais-je en baladant mes fins doigts sur la paume de sa main pour vérifier mes dires.
Elle était bien là, se tenant gracieusement en face de moi sans pour autant quitter la trajectoire du fuseau de lumière, ce qui paraissait plutôt étrange.
Je me rendis compte que le monde réel avait comme disparu autour de moi, tout était flou, je ne percevais que des ombres près de là où je me tenais (soi vers mon corps). Mais que pouvait-il bien se passer...- C'est fini ma chérie, tout est fini, murmura ma mère d'un ton maternelle.
D'autres larmes suivirent sur mes joues déjà humides, je ne comprenais pas clairement les paroles de ma mère mais peut être qu'elle voulait insinuer que je suis morte ? Pour de bon ?
- Qu'est-ce que tu veux dire...je suis...je suis.., elle hocha fébrilement la tête, je suis morte ?!
- Je suis désolé mon ange, ça ne devait pas se passer ainsi, s'excusa-t-elle en me serrant contre elle une fois relevée.
Non ! Non je ne peux pas être morte, c'est tout simplement impossible. Je ne peux pas mourir, pas maintenant, pas après tous ce que j'ai vécu et tous ce que je veux vivre !
- Non, je ne peux pas être morte, m'écriais-je en la repoussant un peu trop brusquement.
Pausant ses mains sur mes épaules, elle me supplia du regard de l'écouter.
- Je suis désolé Alison, mais tu ne fais plus partie de leur monde. Suis moi, je vais te guider parmi les nôtres.
Point de vu Harry
Je sombrai petit à petit dans un sommeil agité, comme j'avais l'habitude d'endurer ces dernières semaines. Je ne quitte plus Alison des yeux, comme si ma vie en dépendait. Pourtant, ce soir là, je réussi enfin à clore mes yeux et sombrer dans le monde des rêves.
C'était si agréable, ce moment de calme, sans me soucier de rien. Jusqu'à ce qu'une voix étrangère me murmure :- Harry...réveille toi...vite !
***
Je bondis du canapé en manquant de m'ecrouler sur le tapis tellement la surprise m'envahit.
Un long et incessant bruit de la machine, qui permettait à ma bien aimée de garder son corps plein de vie, ne cessait de raisonner à travers toute la maison.
Des dizaines de médecins étaient déjà attroupés autour du brancard où reposer Alison, cherchant une quelconque explication à cette soudaine panne de cœur. Ce fus a ce moment même que je me rendis compte que le cœur d'Alison lâchait, c'était la seule explication pour que cet appareil fasse autant de bruit.
Je me précipitais à son chevet, poussant quelques médecins à la volée, et lui pris la main tendrement.- Non ! Alison non tu ne peux pas me faire ça ! lui criais-je alarmé en jetant des regards à la machine puis sur elle.
C'est impossible..je ne peux pas la perdre, je ne veux pas la perdre...
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Une Louve - Tome 2
FantasiS'attendant à avoir rejoins l'au delà, Alison n'est pas au bout de ses surprises. Sortira-t-elle indemne de ces histoires ? Restera-t-elle la douce, affectueuse Alison dont les gens parlent ? Harry survivra-t-il à son absence et son besoin horrifia...