Très jeune, il avait été abandonné par ses parents et recueilli par son oncle et sa tante qui lui faisaient faire les travaux de la maison et le maltraitait sans compassion, parfois même juste pour le simple plaisir de le voir souffrir. Pour ne pas que l'orphelin les quittes et découvre la vérité sur ses parents, ils lui toujours dit de ne pas traverser le pont qui le séparait du reste du monde sous aucun prétexte ou il serait maudit à une vie d'errance sans joie et lui encore jeune et innocent les croyait et se laissait faire. Mais depuis quelque temps, un enfants nouvellement arrivé dans le foyer l'avait aidé à comprendre que son bonheur n'était pas la et qu'il n'avait aucune place dans cette joyeuse petite famille de profiteurs.
C'est ainsi qu'il partit cette nuit-là, la peur au ventre. Il sortit discrètement par la porte d'entrée, se faufilant lentement à travers les ronces, il arriva rapidement au pont tant redouté. Cette nuit-là, la lumière blanche de la pleine lune lui permettait à peine d'apercevoir les contours du pont. Le courant frappait les rochers, le vent sifflait dans les arbres et les bruits de la forêt l'angoissaient. Deux ombres blanche se dessinèrent tranquilles au abord du pont et l'incitèrent à le traverser.
Le jour se leva et le jeune garçon se réveilla avec des souvenirs flou de ce qui c'était passé la veille. Il était dans une maison toute ronde au mur peint dans des couleur chaude et joyeuse, jamais il n'avait vu de maison comme celle-là auparavant. A côté de lui se trouvait un veille homme endormi. Il en fut captivé par ce vieil homme avec sa longue barbe blanche et sa chemise tachée de mille et une couleurs. L'homme l'air profondément gentil, ouvrit les yeux et fut heureux de voir que le garçon allait bien.
L'enfant ne compris pas pourquoi le vieil homme souriait, mais il en fut heureux lui aussi. Le barbu lui proposa de rester tant qu'il le souhaitait en échange de son aide, ce que l'enfant accepta sans hésitation. Le vieil homme passait ses journées devant de grandes toiles blanches qu'il emplissait de couleurs plus magnifiques les une que les autres. Au bout d'une semaine à l'observer, l'ignorant lui demanda ce qu'il pouvait bien faire tout le temps. Le grand-père lui répondit en riant qu'il travaillait à rendre ce monde plus beau car c'était son métier, puis il tendit un pinceau au garçon émerveillé en lui demandant s'il voulait essayer.
Le petit prit le pinceau et ne le lâcha plus. Ne sachant que peindre il peint les quelque souvenir qui lui restaient de la nuit de sa fuite. Ses trait n'était pas assurés mais il ressortait de sa toile une aura sombre et mystérieuse qui fit frissonner l'ancêtre qui en souriant, dit à l'enfant que d'après lui la peinture servait à montrer au autre une autre vision du monde et que la sienne était passionnante. Puis il retourna au tableau qu'il n'avait pas fini. Le jeune garçon resta des années dans cette petite maison chaleureuse, découvrant le monde au travers des tableaux de son maître.
Vers ses dix-huit ans, il quitta ce petit foyer où il avait trouvé affection et réconfort et partit pour un long voyage où il pourrait perfectionner sa peinture et son art en s'inspirant des paysages dont son maître lui parlait tant. Découvrant le monde sous de nouvelles couleurs, il prit les chemins détournés, peignant les paysages qui l'inspiraient. il était même devenu assez célèbre pour vivre de ses tableaux. Pour son art devenu passion, il avait parcouru le monde et trouvé le bonheur à l'abris du besoin.
C'est par un jour d'automne qu'était remonté à la surface son passé douloureux. Tout ce qu'il souhaitait oublier lui revint. Face à ce pont. Son enfance auprès de son oncle et sa tante, leur mauvais comportement envers lui et sa libération lors de cette nuit sombre, surtout ces deux ombres qui l'avaient guidé sur ce pont qu'il avait traversé. Il se mit à peindre ce pont encore et encore en ne s'arrêtant qu'a la nuit tombé. Ses peintures sombre et pourtant si belles opposaient le mystérieux du noir et la pureté du blanc tout en laissant apparaître les reflets métalliques du pont et l'eau claire et calme d'où sortait deux grands piliers de pierre qui soutenait toute la structure de fer.
Le jour suivant, il partit de nouveau continuer son voyage. Après ce pont, sa vie avait repris telle qu'elle était avant. Excepté le fait qu'il se sentait obligé de peindre chaque pont qu'il croisait du regard et pouvait rester pendant des heures à contempler des ponts.
Dans un petit village, il s'arrêta pour se réapprovisionner et en matériel. Il en profita pour demander son chemin à un paysan qui récoltait les derniers raisins de l'année dans de grandes vignes jaunies par l'automne et vieilli par le temps. Le paysan lui montra du doigt la montagne et lui dit qu'il trouverait là-bas les plus beaux paysages de la région; le peintre se remit en route.
Le chemin était bordé d'arbustes et de buissons qui cachaient de nombreux trésors mais aussi des dangers, l'intriguait et en se penchant pour sentir les parfums de cette flore inconnus, il glissa et dévala la pente, de justesse, s'accrocha à un arbre. Se redressant, il vit de là-haut une magnifique vallée.
Il ne pouvait s'empêchait de contempler le panorama malgré la situation inconfortable dans laquelle il était. Il posa un instant son regard sur un ruban d'eau claire coulait, fougueuse et sauvage au milieu de la forêt. Ses yeux qui suivait le charmant serpent liquide se posèrent un instant sur une structure en pierre qui le coupait en deux partis. Il resta longtemps à contempler le paysage sans pouvoir détacher ses yeux qui s'obstinaient encore et toujours à détailler cette petite construction. Ce qui mit fin à cela fut l'envi irrépressible de s'approcher de la structure. Il descendit alors de son perchoir, bien décidé à retrouver ce pont qu'il avait longtemps observé.
La descente fut longue et éprouvante mais couverte de succès dans un univers totalement différent de celui dans lequel il évoluait habituellement. Il vit une nouvelle défiler son passé devant avant sa grande fuite. Il recroisa le paysan dans ses vignes et dans un état second lui demanda où aller pour trouver ce pont. Le paysan lui répondit avec simplicité qu'il suffisait de suivre la rivière. Le peintre le remercia et partit. Avant qu'il ne disparaisse, le fermier lui proposa un peu de pain mais il ne l'entendit pas.
Deux hommes à l'allure de tueurs arrivèrent sur ce chemin. Aucune personne censée ne serait restée planté là, perdu comme le faisait le peintre. Les deux colosses qui se rapprochaient à grands pas le rattrapèrent. Le peintre leur demanda son chemin. Avec un sourire engageant, ils lui répondirent qu'ils pourraient même l'accompagner car ils allaient dans cette direction. Durant le court trajet, les deux hommes parlaient de chose et d'autres. Plus particulièrement d'une rumeur qui circule sur des fantômes qui le hanteraient.
Ils arrivèrent devant l'édifice et les deux hommes laissèrent le peintre, qui peignit ce pont avec une fascination bien plus puissante que les autres. Il le peignit frénétiquement mais, contrairement au fois précédentes, il ne s'arrêta pas à la tombée de la nuit restant éveillé devant ce pont qui l'attirait toujours. Il l'avait peint toute l'après-midi mais il n'arrivait pas à détacher ses yeux du pont.
On entendait l'eau se fracasser sur les rochers qui soutenaient les larges piliers de pierre qui eux même soutenaient les arches. La lumière de la pleine lune éclairait l'édifice de matière étrange, de la même façon que la nuit de sa fuite. Les deux ombres blanches se tenaient sur le pont, calme et effrayantes comme deux flammes blanches se reflétant dans l'eau. Le peintre ferma les yeux et se mit à peindre plus que jamais se pont maudit. A l'aveugle, il produisit la plus belle de ses toiles. Les couleur n'avaient pas d'importance, les formes n'avaient pas de place, tout lui semblait claire. Pourtant son esprit se vida petit à petit de toutes ses pensées futiles. Soudain, un éclair lumineux le traversa et il revit son passé dans son esprit vide.
Les deux spectres se rapprochèrent et sourirent à l'artiste puis s'évaporèrent, disparaissant du pont. Le peintre s'effondra et les larme coulèrent le long de ses joues sans s'arrêter... ils les avait reconnus enfin et tout s'expliquait à présent. C'étaient ses parents qui avaient été tués sur ce pont par des bandits. Enfin libéré de son passé, il poursuivit sa route solitaire, sur ce pont éclairé par la douce lumière protectrice de la lune, apaisé.
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Le peintre
General FictionHistoire courte sur la vie d'un peintre dont la vie est rythmé par les pont qu'il rencontre.