Goutte après goutte, Pluie,
Tu tombes sur la Terre,
Tu tombes sur la Mer
Et finis dans l'oubli.
Ciel déchiré, meurtri,
Fait pleurer les nuages ;
Alors chute l'orage
Et les plaintes qui fuient
– Fuient le beau firmament,
Fuient la force du vent –,
Pleurent les morts, la guerre,
Les blessés et les terres
Souillées, dénaturées
Par le sang qui, coulant
Sur les pavés marbrés,
Emporté par les vents,
Recouvrait les cités,
Qui deviennent poussière ;
Le poète voit, amer
La Pluie tomber, laver
Tous ces lieux ravagés
Par les cris tourmentés
Perdus dans cet oubli
Agité par la Pluie.
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Maux d'or
PoetryParce que les mots sont d'or et que le silence d'argent, parce que la poésie d'or dort et qu'en elle se mêlent les rêves et les maux, parce qu'il faut bien s'exprimer sur ses maux avec des mots qu'ils soient d'or ou d'argent, le poète qui sommeille...