Jour 8:
Aucun mot, aucun regard si ce n'est les petites œillades discrètes lancées du coin de l'œil et surtout beaucoup de gène. Voilà à quoi se résume les deux premières heures de trajet que nous venions de faire.
Justin s'était levé avant moi et la gêne s'est installée entre nous dès le premier regard échangé, les événements de la veille flottant dans l'air. Et depuis je me tracasse l'esprit à me demander si il regrette ce qu'il c'est passé ou si il refuse tout simplement d'assumer ce qu'il m'a dit. Moi dans tout ça... je ne regrette rien si ce n'est le comportement actuel du blondinet.
Et en plus de tout ça j'ai une envie pressée d'aller au petit coin mais je n'ose pas demander à Justin de s'arrêter.J'essaye de me lancer mais à chaque fois je renonce au dernier moment, comme si quelque chose me bloque. C'est totalement débile. Je finis quand même par prendre mon courage à deux mains et lui demande enfin timidement.
—Justin,j'ai une envie pressante... tu peux t'arrêter s'il te plaît?
—Oui... je m'arrête à la prochaine air de repos, me répond t'il sans détourner son regard de la route.
—Merci.
Je ne sais pas du tout ce qu'il c'est passer dans ma tête mais quand sa voix à raisonner dans la voiture mon pouls s'est emporté, et mon cœur en a fait des siennes. Pour tenter de masquer cette gêne qui s'est insinuée en moi, j'ai sortis mon téléphone de mon sac à main. Je me suis connectée sur mon Facebook et consultée mes notifications. À part des identifications de ma meilleure amie sur des publications ridicules rien de nouveau.
Ça fait maintenant plus d'une semaine que je voyage avec Justin et tout est différent maintenant. Au début on ne se parlait pas parce que l'on se détestait et maintenant la raison qui nous pousse à nous ignorer est le fait qu'on est couchés ensemble hier soir et qu'on est avoué notre ressentit l'un envers l'autre. En une semaine tout à changer entre nous. En seulement une putain de semaine c'est fou, je ne pensais pas ça possible.
—On est arrivé, tu peux aller aux toilettes, m'informe Justin en ne lâchant pas le pare brise des yeux.
J'étais tellement absorber par mon téléphone que je n'est pas remarquer que la voiture s'est finalement arrêter. Je sors du véhicule et j'entends la portière de Justin claquer. Je me retourne intriguée.
—Je t'accompagne, m'informe t'il.
Je fronce les sourcils et il rajoute rapidement:
—Pour éviter qu'un autre connard n'essaye d'abuser de toi.
Je lui fais un demi sourire auquel il répond gêne et on part en direction des toilettes. On marche en silence, nos bras se frôle et des frissons me parcours l'échine. Son regard est perdu dans le vide, ses mains dans les poches de son jean blanc. Je baisse mon regard sur le sol avant qu'il ne remarque que je le dévisage.
J'aimerais tellement qu'il se livre à moi et qu'il me dise ce qu'il a sur le cœur. J'aimerais savoir qui il est réellement, et pas ce connard qu'il montre. Je veux juste qu'il reste le garçon d'hier soir. Parce que c'est ce garçon là que j'apprécie.
On arrive devant les toilettes et il sort un paquet de cigarettes de la poche de son bombers bordeaux, tandis que je rentre dans les toilettes.
Quand je ressors il à moitié fumé sa cigarette. On repart en direction de la voiture. Cette ambiance tendu recommence mais je n'ose pas parler de peur de me prendre un vent. Il monte dans la voiture et la démarre alors que je monte à peine dans la voiture. Je souffle bruyamment en montant pour essayer d'attirer son attention, mais il ne détourne même pas son regard du pare brise, encore une fois. Puis prise d'un élan de colère, je lui pose enfin la question qui me ronge.—Tu regrette n'est-ce pas?
—De quoi tu parles, me répond t'il avec une monotone.
Je tapote mon genou énervé par le comportement indifférent de Justin.
—A ton avis? Je lui demande excédée.
—Mais de quoi tu me parle bordel!
—De ce qui c'est passer entre nous hier soir! Merde! Fais pas celui qui comprends pas alors que l'on sait très bien tout les deux que tu as très bien compris.
Je vois son regard changé et il pince ses deux lèvres entre elles mais ne me répond pas en se concentrant sur la route.
—Tu pourrais au moins avoir les couilles de me répondre.
Il continu de m'ignorer et je fais tout pour éviter de dire quelque chose que je pourrais regretter.
—Je ne regrette pas moi, Justin. Mais si toi tu regrette j'aimerais le savoir. J'ai pas envie de rester dans le doute en...
—Non, me coupe t'il soudainement.
Je m'arrête net de parler et le regarde incrédule.
—Non?
Je sais ce que veut dire ce non, mais je préfère l'entendre de sa bouche pour en être sur.
—Non, reprit-il en soufflant, je ne regrette rien de ce qui c'est passer entre nous Ley'.
—Alors pourquoi tu agis de cette manière avec moi Jay?
—Agis comment?
—Tu ne m'adresse pas la parole, tu m'évite et c'est limite si tu m'a regarder une seule fois dans la journée.
Il se tourne vers moi la mine grave. Oui! Hallelujah! Il me regarde enfin!
—Je ne sais pas Ley', m'avoue t'il me regardant droit dans les yeux.
—Tu ne sais pas?
—Non.
Je soupire une dernière fois me rendant compte que la conversation se termine maintenant. Je suis soulagée de savoir qu'il ne regrette pas mais d'un autre côté il m'a rendu encore plus confuse en me disant qu'il ne sait pas pourquoi il est comme ça avec moi.
Je ne sais pas... je ne sais rien.. et je déteste ne pas savoir. C'est frustrant. Être ignorant de quelque chose et pour moi l'une des pires sensations. Mais je dois faire avec, on ne peut pas tout savoir dans la vie. Même si j'aimerais beaucoup tout savoir.Chapitre réécrit le 26/06/18
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Covoiturage.
FanfictionElle devait seulement rejoindre sa mère en covoiturage. Puis c'est partit en couille au moment même ou elle est rentrée dans sa voiture. Elle va devoir passer plusieurs semaines sur les routes avec ce garçon arrogant et narcissique. Mais comm...