Chapitre XIV: Les réponses aux questions des étoiles sont à portés de main

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La sortie était juste devant nous.

Je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine. J'étais à la fois anxieuse et excitée. Qu'allons-nous trouver derrière ? Nous le saurons bientôt. Les derniers arbres disparurent et nous fûmes enfin sorties de cette étrange forêt. Le paysage était à couper le souffle. De longues plaines s'étendaient à pertes de vues, des plantes encore plus étranges poussaient çà et là, et la Lune était encore plus grosse. Mais, en plus, à quelques mètres de là, des tentes multicolores se dressaient et formaient un campement. Des personnes s'affairaient à garder le feu allumé, d'autres jouaient avec un petit animal. La vie semblait belle. Ils avaient tous le sourire et riaient de bon cœur. A croire que les lois ne sont pas appliquer ici –nous n'avons pas le droit de rire trop longtemps, ou d'avoir un animal de compagnie et encore moins de jouer avec-. Nous posâmes les motos par terre. Deux hommes armés arrivèrent vers nous. Eux ne semblaient pas du tout amicaux. Ils arrivèrent à notre hauteur et le premier lança d'une vox sérieuse :

-Ne bougez pas ! Qui êtes-vous ?

-Nous sommes des exilés. C'est une longue histoire, mais ma génitrice m'a demandé de venir ici. Je suis Ashley Fesray, et voici Hope Fesray, ainsi que Lyvia Lesth, Névys Hagoun et Aéris Asgoh.

-Qui nous dit que vous dîtes la vérité ?

Je soupirai d'exaspération. Puis Hope lui montra le carnet. Les deux hommes discutèrent entre-deux puis nous demandèrent de les suivre. Ce que nous fîmes donc. Les personnes stoppaient leurs activités pour nous regarder. Avec nos tenues décalées –enfin, différentes des leurs- nous étions de vrais étrangers. De plus nos mines devaient être magnifique, je n'imagine pas les cernes et l'état de mon visage ! Les deux gardes nous firent entrer dans la plus grande tante. Il n'y avait aucun meuble à part une immense table. Plusieurs personnes, rassemblées autour, arrêtèrent leur discussion. Ils nous regardaient tous à présent et nous dévisageaient de la tête au pied. Un homme, d'une quarantaine d'années s'avança et demande aux gardes qui nous étions. Mais je les devançai et répondis, agacée.

-Les enfants Fesray, Lesth, Hagou et Asgoh. Notre génitrice nous a demandé de venir ici.

L'homme allait répliquer –surement pour mon comportement-, quand une voix derrière nous le coupa.

-C'est exactement ça.

Je pivotai sur moi-même lentement. Une femme, d'environ trente-neuf ans, accourra vers nous. Elle nous serra dans ses bras, Hope et moi. Des larmes perlèrent sur le coin de ses yeux et dévalèrent ses joues. Elle ne pouvait plus s'arrêter et répéta sans cesse :

-C'est bien vous. Vous êtes enfin là !

-C'est que...

Comprenant enfin, je la serrai dans mes bras. Des larmes s'échappèrent de mes yeux, et vinrent s'écrasées sur le sol.

-Mère...je suis si heureuse...

Mère. Je répétai ce mot sans cesse. Elle était là, devant moi, après deux ans à penser qu'elle était morte. Je n'arrivai pas à y croire. Elle se recula et nous observa. Nous, nous n'avions presque pas changés, mais elle, c'était une toute autre femme. Elle avait le visage doux, mais fort à la fois. Ses cheveux auburn, autrefois long, lui arrivaient maintenant sous les épaules. Ses yeux marron brillaient à cause des larmes, son visage était plus creux et ses lèvres sèches.

-Mes chers enfants, comme je suis heureuse de vous revoir ! Venez, nous n'avons pas une minute à perdre. Des soldats pourraient vous avoir suivis. La réunion est terminée mesdames et messieurs, préparez-vous à partir.

Lise –ma mère- nous fit sortir. Elle nous guida à travers le camp. Je vus les gens se hâter, ils commençaient à ranger les objets et replier les tentes. Elle nous fit entrer dans une tente à toile jaune. La scène était digne des plus grands laboratoires. Une longue table repliable était installée au centre. Dessus, reposés des éprouvettes et des tubes à essai qui contenaient des liquides suspicieux aux couleurs étranges. De plus, une odeur nauséabonde régnait dans la pièce. De quoi donner des hauts-de-cœur ! Un homme, d'une cinquantaine d'années, aux cheveux brun avec une monture noir qui entourait de petits yeux noisette, vint à notre rencontre. Ma mère s'adressa à lui sans perdre une minute –toujours pressée, ça au moins, ça n'a pas changé-.

-Ce sont les enfants dont je t'ai parlé Antoine, tu te souviens ? Ashley, Hope, Lyvia, Névys et Aéris. Ils ont besoin de ton remède. Ils n'ont pas du retrouver la mémoire.

-Bien sûr, bien sûr. Je ne pourrais pas les oublier ! Approchez. Vous allez devoir boire !

Antoine –ainsi que ma mère l'a appelé- attrapa une fiole au contenu bleu marine et en versa dans cinq petits verres. Puis il nous les tendit. La couleur ne me disait rien de bon. J'humai le liquide et faillis vomir. Quelle odeur infecte !

-C'est quoi, cette odeur atroce ? demanda Névys, écœuré.

Je lui donnai un coup de coude. Mais quel malpoli lui alors !

-Cette odeur atroce, comme vous dîtes, est juste un mélange du sérum d'oubli, enfin, une copie, et du Magetrum, une plante. Avec quelques gouttes de Sparatin, pour avoir effet rapidement. Ce sérum va vous aidez à retrouver la mémoire. N'ayez crainte, c'est inoffensif.

Comme aucun des autres ne voulait commencer, je pris mon verre et but cul-sec. Le goût est encore pire que l'odeur ! C'est infect ! Puis, sans que je ne sache pourquoi, tout me revint. Comme si je revivais toute mon existence...


Revival {Tome 1} {réécriture à venir}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant