Chapitre XV: Souvenirs d'étoiles perdues

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Tout me revint en mémoire, comme si je revivais ma vie, mais une partie cachée de ma vie...

Nous jouions ensemble, Aéris, Névys, Lyvia, Hope et moi, âges de quatre ans. Quatre couples nous regardaient, nos parents. Nous avions eu une enfance heureuse. Nous passions nos journées ensemble, que ce soit dans l'établissement scolaire ou en dehors. Puis il y a eu ces révoltes. Au début, nos géniteurs n'y participaient pas. Mais, alors que nous n'avions que treize ans, ils nous apprirent à nous battre –en cachette, bien évidemment-. A peine âgés de quatorze ans, nous avions participés à notre première révolte. Mais LICUS s'en était douté. Les soldats nous attendaient. Ils nous avaient regardés, amusés, qu'une bande d'une vingtaine de personnes se battent contre eux. Les combats ont durés une éternité. Et, sans comprendre ce qu'il s'était passé, ils ont emmenés nos géniteurs et Lyvia. C'est aussi à ce moment-là, que mes visions se passent. Nous avions dû battre en retraite.

Le jour d'après, Hope, Névys, Aéris et moi-même étions allés secourir les prisonniers. Nous avions trouvés Lyvia, dans un état assez déplorable. Puis nous avions cherchés nos géniteurs. Mais rien. Aucune trace d'eux. Puis nous nous sommes fait prendre. Ils nous ont modifiés la mémoire et ramener chez nous.

Quelques heures après, un représentant de la CANTUM était venu sonner à la porte. Et la mauvaise nouvelle était tombée. La mort de nos parents.


Les souvenirs se rangent peu à peu, faisant de la place dans mon esprit déjà bien embrouillé. C'est comme si je venais de revivre ma vie en seulement quelques minutes. Il faut maintenant faire le tri. Effacez ce qui est faux, ce que LICUS nous a fait croire. Gardez le vrai, ce qu'il s'est réellement passé.

Les autres, rassuraient, prirent un verre et burent cul-sec également. Ils prirent le temps de tout assimiler, ressassent de bons souvenirs comme de mauvais.

-Alors, LICUS n'est pas ce que l'on croyait être...

-Loin de là, je vous l'assure. Venez, nous devons partir au plus vite. Nous parlerons de tout ça une fois arrivé.

Nous la suivîmes à travers le campement. Des hommes et des femmes s'affairent déjà à ranger les tentes. Certains nous lancer des regards suspicieux, d'autres nous souriaient de toutes leurs dents. Nous arrivâmes bientôt derrière le camp. Là, un vaisseau attendait, l'air sortant des réacteurs écrasant l'herbe. Nous montâmes tous un part un. Puis, une fois le dernier monté, le vaisseau décolla immédiatement. Que redoutaient-ils ? Je jetai un regard par la fenêtre, que deviendraient les autres ?

-Ils nous rejoindront bientôt, ne t'en fais pas, répondit ma mère, comme si elle avait lu dans mes pensées.

Pendant le voyage, qui dura quelques temps, nous racontâmes notre aventure. Le paysage ne changea presque pas. Les plaines d'herbes vertes pomme étaient toujours là, ainsi que le ciel bleu rosé, et la Lune énorme.

Je vus au loin d'hauts immeubles en fer délabrés, tous reliés par des passerelles. Leurs formes étranges donnaient l'impression qu'ils tomberaient au simple claquement de porte. Une rivière circulait entre les bâtiments, et venait se jeter dans un lac, plusieurs mètres plus loin. Deux petits vaisseaux tournaient autour du groupe d'immeubles. En nous approchant de plus près, je pus distinguer des formes humaines qui bougeaient en tous sens.

Notre vaisseau se posa sur un des toits. Nous pûmes descendre et des personnes vinrent nous accueillir. Nous les saluâmes en retour et suivîmes Lise –ma mère- à travers le toit. Elle entra dans le bâtiment et traversa un dédalle de couloirs.

-Comment des bâtiments tel que ceux-là peuvent-ils exister ?

-Les bâtiments sont d'anciens immeubles, datant d'avant la catastrophe. Ils étaient en ruine et l'endroit était idéal. Nous les savons consolidés –bien sûr- et en avons fait notre base, notre camp, expliqua notre guide.

Une question, pourtant primordiale, ne fit son apparition dans ma tête qu'à ce moment-là. Il manquait quelqu'un. Je m'approchai de ma mère, et glissai d'une petite voix, effrayée par la réponse qu'elle pourrait me donner.

-Luc n'est pas...là ?

Ma génitrice se stoppa net. Elle se tourna vers moi, ses yeux verts devinrent sombres, et son visage s'assombrit. Je savais bien que je n'aurais pas de bonnes nouvelles.

-Je ne sais pas. Il y a deux ans, ils nous ont séparés, moi, ils m'ont exilé. Mais lui, ils l'ont gardé. Je n'ai aucune nouvelle depuis deux ans...

-Excuse-moi, je suis désolée...

-Tu ne pouvais pas savoir. Bien, nous allons parler de tout ça une fois au salon.

Nous marchâmes encore quelques minutes, puis nous arrivâmes dans un petit salon. Trois longs canapés, formant un « u », prenaient presque toute la place. Une petite table et un téléviseur accroché aux murs venaient s'ajouter aux meubles. Nous nous installâmes et ma génitrice commença à parler.

-Bien, commençons par le commencement...


Revival {Tome 1} {réécriture à venir}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant