Guet-Apens

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Ce soir là, après le bal masqué, Max rentrait chez lui. Il portait sa cagoule en forme de tête de mort qui avait attiré l'attention sur lui toute la soirée. Il n'y avait presque plus personne dans la rue pas bien éclairée. Max était seulement à quelques mètres de sa maison quamd subitement, il ressentit une forte douleur à la tête, comme s'il avait reçu un coup de bâton au milieu du crâne. Il cria de douleur et tomba dans la rue.

Lorsqu'il essaya d'ouvrir les yeux, tout était noir autour de lui. Allongé sur le dos, le sol semblait trembler sous son corps. Il essayait vainement de remémorer les événements précédentes. Toute réflexion lui était impossible. La douleur au milieu de sa tête s'intensifiait tandis que du fond de son esprit submergeait une foule de questions.
Où était il? Comment était il arrivé là? Était il mort? Dans ce cas, l'image qu'il s'était fait de la mort était parallèlement différente de celle qu'il vivait au moment. Il ne croyait pas à une vie après la mort. Son esprit scientifique le lui interdisait. Il ne croyait en rien, sinon à la logique et aux théorèmes.

« Il est réveillé...» entendit il souffler à ses côtés.

Pris de panique, il essaya de relever la tête à la recherche de celui qui venait de prononcer ces mots. Un liquide gluant et froid tomba de sa chevelure pour venir atterir sur la peau de sa nuque. Non! Il n'était pas mort. Il avait été séquestré, les mains et les jambes ligotés.

- Qui êtes...

Il ne termina pas sa phrase qu'une souffrance familière se fit sentir contre sa tempe. Il sombra de nouveau.

...

Max reprit conscience dans une salle sombre-claire. Les tremblements avaient cessés. Des barres d'aciers, des planches et des sacs de ciments jonchaient les recoins de la pièce. Malgré ses courbatures et son mal de tête affreux il essayait de faire fonctionner son cerveau. Il se trouvait dans une quincaillerie. Qui de sa connaissance en entretenait une? Il passa en revue toutes les personnes qu'il avait recontré depuis sa venue aux États-Unis. C'est là qu'il se rendit compte qu'il n'avait presque côtoyer personne, à part Johann et ses quelques compagnons de travaux à l'université. Aucun d'eux ne lui parut suspect. Mais il était tellement mal vue là bas qu'il pourrait s'agir de n'importe lequel des bandes qui le harcelaient d'habitude. Comment lutter contre un ennemi qu'on ne connaît pas? À moins qu'il ne s'agisse d'un kidnapping pour de l'argent.

Du coup, une porte qu'il n'avait pas remarqué jusque là s'ouvrit, élevant une odeur poussiéreuse. Une lumière éblouissante venant de là, lui frappa le visage. Deux silhouettes mystérieuses firent irruption.

L'une se pencha vers lui, masquée d'une cagoule en forme de tête de mort. Sa cagoule à lui! Celle qu'il avait portée à ce bal masqué. Tout compte fait, il n'aurait pas dû y aller. Il s'était laissé faire la tête par Simon. Le génie mathématicien de son groupe de travail. Un compatriote ayant tout comme lui bénéficié d'une bourse à l'université. Il ne sortait jamais alors cette fois il avait accepté.

L'inconnu lui claqua la joue d'une gifle.

« Happy Halloween Max!»

Son nom sonnait faux de la bouche de son agresseur. Il se gonflait la voix, comme pour ne pas se dévoiler. On devinait pourtant un homme sous cette main rude et ce vocal forcé.

Une seconde partit vers l'autre joue et fit craquer sa mâchoire. Il se maudit alors d'être venue étudier dans ce foutu pays. Le pays de la sécurité par excellence, le pays de opportunités, qu'elle ironie! Opportunités de se faire attaquer par des terroristes ou de se faire enlever par des maniaques. Oui!

Leurs coups persistèrent, sur son abdomen. Quand enfin leurs déchaînement prit fin, du crachat mêlé de sang lui coula au coin de la bouche.

Ils l'abandonnaient croupi sur le béton froid.

Guet-ApensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant