Obscurité

Obscurité Part I

Il faisait nuit sombre, j'étais assise sur un banc dans ce grand jardin. J'étais seule, seule au monde, libre et sans personne te jugeant. J'écoutais ce silence si précieux qui me donnait envie d'aimer les petites choses de la vie ...

Je m'apprêtais à retrouver ma chambre, quand derrière moi j'entendis un bruit, comme un petit sifflement dans le buisson. Je vis une ombre derrière moi, elle était grande et imposante. Elle s'approchait de plus en plus, j'avais peur. Je sentis quelque chose m'effleurer l'épaule, comme si la chose voulait me dénuder.

C'est à ce moment là que je me mis à courir, courir pour sauver ma peau. C'était peut être une personne qui voulait me tuer, qui voulait ma peau ?! Je courus jusqu'à n'en plus pouvoir respirer. Je courus à travers la forêt dense, des branches me coupaient le passage, je sautais. Il faisait sombre, noir. Heureusement que je m'étais habituée à l'obscurité. J'adorais l'obscurité.

Je m'arrêtais quelques instants pour reprendre mon souffle, croyant que plus personne ne me suivait. Je me trompais. La chose, puis je dire, l'homme était là, derrière moi. Je sentais son souffle contre mon épaule, j'avais froid, je n'étais vêtue que d'une chemise de nuit en soie. Je me retournais avec appréhension et découvrit un beau jeune homme. Il était grand, brun, ses yeux étaient verts, d'un vert profond. Il me prit d'un seul coup dans ses bras, j'eus un petit mouvement de recul, ne sachant pas comment réagir. Il me chuchotât à l'oreille « je t'ai tellement cherché ». Je fus surprise, personne ne m'avait fait une telle déclaration, surtout venant d'un garçon. Il attendait sûrement que je lui réponde quelque chose, mais aucun son ne voulait sortir de ma bouche, j'était à la fois choquée et surprise. Ne sachant que répondre et quoi faire, je me détournai de lui et commençai à marcher pour retrouver ma demeure. Il me prit par la main et me suivit. Que voulait-il ? Pourquoi m'avait-il dit ça ? Autant de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête.

Sans aucune parole, il m'avait suivi chez moi. Il avait dormi chez moi, dans une de nos chambres de la demeure. Il s'était levé bien avant moi et en me réveillant, j'avais constaté qu'il m'avait préparé le petit déjeuner. Nous étions seuls dans la cuisine, il s'était assis en face de moi. Je voyais qu'il me dévisageait, je sentais son regard permanent sur moi. Je ne voulais pas le regarder dans les yeux, car il me déstabilisait. Je crois qu'il me murmurait quelque chose, mais je n'arrivais pas à le déchiffrer, c'était comme si je ne pouvais pas comprendre son langage.

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