Pov Jungkook
Je tourne la clé et pousse la porte de ton appartement. J'adore ces petits moments où je suis chez toi, au milieu des petits détails de ton quotidien. Ne t'inquiète surtout pas, je ne profiterai pas de ton absence pour mettre le bazar dans tes affaires ! Je vais me contenter de frôler, de caresser, de sentir, je ne dérangerai rien à ton petit monde.
Je referme délicatement la porte derrière moi. Je sais combien tes voisins ont l'ouïe fine et réagissent au moindre grincement ou claquement de porte. Je me souviens d'ailleurs d'un matin coquin où nous avions manqué de discrétion... Ton voisin de droite, n'avait pas hésité à taper violemment sur le mur mitoyen pour nous faire entendre son refus d'être témoin de notre amour. Je fais un pas dans le salon. Tout est en ordre, comme d'habitude. Ta table basse toujours bien parallèle à ton superbe canapé en cuir, les télécommandes posées côte à côte sur le meuble télé et ta collection de DVD impeccablement rangée. Je m'assoie un peu sur ton fauteuil préféré en réfléchissant à ce que je pourrais faire avant ton retour. Aïe ! Je bondis. Encore ce fichu ressort ! Il serait quand-même temps que tu fasses restaurer ce vieux fauteuil. Décidément, si je ne suis pas là pour t'y faire penser, qui le fera ?
Puisque je suis debout, je continue mon exploration. Allons voir dans ta cuisine... Avant, tu laissais mijoter du bœuf Bourguignon au parfum délicieux. De temps en temps , j'étais bien content de ne pas partager ton dîner car ta marmite sentait trop fort les épices. Mon estomac fragile n'aurait pas supporté.
Aujourd'hui, à en juger par l'état impeccable de ta cuisine, tu ne sembles pas avoir de projets culinaires... Dommage ! Il flotte juste une odeur de café. C'est curieux, ta cafetière est encore remplie et allumée. D'habitude elle est vidée et lavée aussitôt ta tasse matinale avalée. On pourrait croire que c'est fait exprès, que tu as laissé du café chaud pour quelqu'un. Le dégivrage de ton splendide frigo américain interrompt mes réflexions. Bon sang, quel vacarme ! Ton vieux voisin doit grogner à chaque fois qu'il l'entend !En retournant dans ton salon, une odeur nouvelle s'empare de mes narines. Tu n'es vraiment pas amateur de parfums d'intérieur ou d'encens. Peut-être un nouveau produit d'entretien ? Tu es tellement à cheval sur la propreté et l'ordre ! Un homme qui prend autant soin de son intérieur, je trouve ça fascinant. Même si ça n'a pas que des avantages. Tu m'as souvent donné l'impression que j'étais chez toi comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il fallait faire attention à ne rien casser, salir... J'étais si maladroit avant... Maintenant je suis un expert, je me déplace avec légèreté et discrétion car je connais ton petit nid par cœur... Je m'évertue à ne toucher à presque rien, à ne pas perturber ton univers ordonné.
Le parfum me brûle maintenant le nez. Je prends ça comme un défi à relever : il faut absolument que je découvre d'où cela provient ! J'ai bien conscience que l'amour a besoin de garder quelques mystères, mais ce mystère-là a besoin d'être élucidé rapidement ! Je fais le tour du salon. Quand je passe devant la porte de ta chambre, je comprends que ça vient de là. Ça doit être une nouvelle lessive avec laquelle tu as fraîchement lavé tes draps. Comme j'apprécie que ton lit soit tout le temps propre et frais ! Je pousse délicatement la porte, m'apprêtant à caresser tes draps en pensant à nos moments de tendresse passés et en envisageant les prochains. Depuis le temps, j'ai compris comment ne pas faire grincer ta porte. Il suffit de la soulever légèrement. Elle est tordue. Ça m'a toujours fasciné ... Ton appart est clean mais pourtant tu ne te séparerais pour rien au monde de tes petites choses imparfaites : ton fauteuil déglingué, ta porte tordue,... Peut-être était-ce pour ça que tu m'avais choisie ?Ta chambre baigne dans l'obscurité. Visiblement tu n'as pas eu le temps d'ouvrir les volets avant de partir. Tu devais être sacrément en retard ce matin. Cette odeur étrangement puissante, violente, envahit mes narines, me pique la gorge, me retourne l'estomac. Je crois que je n'aime pas ta nouvelle lessive. Je m'approche de ton lit, à tâtons, quand soudain j'entends soupirer. Mes yeux habitués à la pénombre distinguent enfin ce qui embaume ton appartement. Une femme est allongée sur tes draps. Elle dort paisiblement. Nue. Impeccablement nue dans son nuage de bonheur.
Hébétée, sonnée, choquée, je referme la porte, en titubant. Je cours maintenant. Fuir. Vite. Je traverse ton salon. Bouscule le fauteuil que j'avais violemment renversé lors de notre dernière dispute. Heurte le cadre photo qui affichait autrefois un portrait de notre amour. Frôle le vase de ta grand-mère que je t'avais envoyé au visage et que tu as méticuleusement réparé... Envoie valser ce téléphone que tu avais coupé des nuits entières pour ne plus entendre ma voix. Dans ma course folle, je fais tomber ce précieux trousseau de clés. Ces doubles que j'avais fait faire en cachette. Pour rester près de toi.
Me voilà dans le couloir. Ce fameux couloir où tu m'as dit au revoir, adieu, à jamais... Je referme maintenant cette fameuse porte, que tu m'avais claquée au nez, il y a un an, en m'ordonnant de ne jamais revenir.-.-.-.-.-
Ceci était mon premier OneShot~
J'espère qu'il vous a plu et, si vous avez le temps, j'apprécierais que vous me laissiez des commentaires positifs comme négatifs afin que mes prochains textes soient plus améliorés!Merci ! *^*

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O.S TaeKook Avant que tu partes
FanfictionJe tourne la clé et pousse la porte de ton appartement. J'adore ces petits moments où je suis chez toi, au milieu des petits détails de ton quotidien. Ne t'inquiète surtout pas, je ne profiterai pas de ton absence pour mettre le bazar dans tes affai...