Covoiturage.

Chapitre 19: (réécrit)

Jour 11

Je n'y pensais plus durant ses derniers jours, surement grâce à l'arrivé de Justin dans ma vie. Mais cette nuit tout m'est revenu à la figure, j'ai regardée la date sur mon téléphone et toute la joie qui pouvait m'habiter a subitement disparue. Un an aujourd'hui que l'homme le plus important de ma vie est partit. Et d'un coup toute l'euphorie qui m'habitais depuis le baiser avec Justin a disparu laissant place à un grand vide et une profonde tristesse. Il me manque tellement.

Je ne pense plus à rien si ce n'est le vide que sa mort à laisser dans mon cœur, il était l'homme de ma vie, et d'ailleurs, il le sera toujours.

Je me tourne pour la centième fois dans mon lit, ne trouvant plus le sommeil, les larmes tombant sur mon oreiller maintenant humide. J'étouffe un sanglot, en espérant que Justin qui dort dans le lit d'a côté ne se réveille pas en m'entendant pleurer. J'essuie mes larmes mais d'autre coule sans que je ne puisse les arrêter, la douleur et bien trop grande, il me suffit de penser à un souvenir que j'ai avec mon père et la plaie s'ouvre encore un peu plus. Il doit être dans les environs de quatre heures du matin et je dois être réveiller depuis deux bonnes heures au moins. J'entend que Justin commence un peu trop à remuer dans son lit, du revers de ma main je fais disparaître toute trace de larmes et fait semblant de dormir. Il se lève de son lit et j'entrouvre mes paupières pour voir ce qu'il fait et je le vois sortir de la chambre pour, surement, aller au toilettes. Au moins je sais qu'il ne sait pas que je suis réveiller donc il n'a pas du m'entendre pleurer et c'est une bonne nouvelle. Je me tourne face au mur en entendant le bruit de ces pas revenir en direction de la chambre. Le lit grince un peu signe qu'il c'est recoucher dans son lit.

—Hayley, pas besoin de faire semblant, dit Justin en brisant le silence, je sais que tu ne dors pas.

Je ne répond pas en espérant qu'il se rendorme sans poser plus de question pensant que je dors vraiment. J'évite toute sorte de bruit qui pourraient attirer l'attention de Jay.

—Je t'entends depuis tout à l'heure je sais que tu pleure. Qu'est-ce qui se passe Ley ?

Je sais que je suis au bord de craquer mais je me retiens encore. Ma gorge me picote, j'ai comme l'impression qu'on m'enfonce des milliers d'aiguilles dès que je respire, ou que j'avale ma salive avec beaucoup de difficultés.

Une masse se couche auprès de moi et passe son bras sur ma taille pour me rapprocher de lui. Je me retourne vers Jay et le serre dans mes bras, je me met à pleurer contre lui. Il ne pose aucune question se contentant de me serrer contre lui en me caressant le dos. Je finis par m'endormir contre son torse, bercée par sa respiration.

***

J'entend la voix de Justin qui tente de me réveiller mais je n'ai aucune envie d'ouvrir les yeux. Je presse mes paupières en sentent que Justin vient d'ouvrir les volets, laissant la lumière pénétrée dans la pièce auparavant plongée dans le noir complet. Je prend un coussin et me le pose maladroitement sur mon visage pour empêcher la lumière d'agresser mes yeux. Justin tire la couverture et un frisson me parcours quand le froid remplace la chaleur de la couette.

—Tu fais chier Jay remet moi la couverture, grognais-je dans le coussin.

Je l'entend rire et ce son me fait secrètement sourire, cachée derrière le coussin. Ses doigts se posent sur la peau nue de mes jambes en remontant lentement vers le haut de mon corp, traçant sur son passage une lignée de frissons.

—Jolie petite culotte a cœurs.

Je baisse les yeux sur le bas de mon corp et rougis en me rendant compte que je ne porte qu'une culotte et mon tee-shirt arrivant à mi-cuisse. Et comme l'a si bien fait remarquer Jay, les motifs de celle-ci sont des petits cœurs rose et rouge. Je sens mon visage chauffé et je baisse maladroitement mon haut pour tenter de cacher mes jambes de la vue du blondinet.

—Sors! lui criais-je en montrant du doigt la porte derrière lui.

Il rigole avant de se lever du lit et partir en me lançant un dernier clin d'œil. Une fois que la porte se ferme derrière lui je souffle de soulagement puis souris en repensant à la scène qui vient de se passer. Je me lève à mon tour du lit et fouille dans ma valise pour retrouver mon jogging Adidas. Je finis par le trouver et l'enfile rapidement puis sors de la chambre pour aller prendre mon petit déjeuner. J'entend l'eau de la douche en passant devant la salle de bain et j'en déduis donc que Justin est à la douche. Je me prépare ensuite un café au lait et prend un croissant que Justin a du acheter ce matin. Une fois fini je me lève et nettoie ma tasse, j'entend des bruits de pas derrière moi et me retourne pour avoir Jay dans mon champ de vision. J'aurai du m'y habituer vu le nombre de fois ou je le vois comme ça, mais à chaque fois je suis toujours autant génée et attirée de le voir en caleçon.

—Alors bien dormi? me demanda-t-il d'une voix douce toujours en souriant.

—Pas vraiment non, déclarais-je sachant très bien qu'il connaissait déjà la réponse.

—Tu veux en parler?

—Non pas pour l'instant Jay.

Je n'ai pas vraiment envie de me remettre à pleurer, c'est pour ça que je lui ai répondu par la négation alors que je sais très bien qu'en parler me fera le plus grand bien. Le larmes me montent aux yeux en y pensant mais je me reprend rapidement, je range la tasse dans le placard et me retourne en souriant faussement.

—Je vais me préparer et ensuite on pars.

Je pars en direction de mon lit et regarde mon téléphone ou un message de ma mère m'attend. Si cette journée est dure pour moi elle l'est encore plus pour elle. Derrière son message où elle me demande de mes nouvelles et parle des dernières nouvelles dans notre ville, je vois très bien qu'elle essaye de ne pas pensée trop à son mari décédé. Ou du moins elle essaye de me faire croire qu'elle n'y pense pas et qu'elle va bien. Mais comment pourrait-on aller bien après avoir perdu l'homme qu'on aime?
Une larme s'écoule de mes yeux, je l'essuie discrètement et répond à ma mère. Je fais comme elle et dissimule mes émotions pour éviter d'éveiller les siennes. J'espère réellement que mon frère se tient avec elle et qu'ils se soutiennent mutuellement.