Je suis la dernière. La dernière des Hosthon, la dernière porte avant ce qu'il désire. Une personne, une seule personne, est à l'origine de tout ceci. Elle a torturé de façon abominable mes proches, avant de s'en débarrasser comme de vulgaires chaussettes. Comment je sais tout ça, me diriez-vous. Eh bien, il y a de cela trois ans, alors que je triais les affaires de mes défunts parents, j'ai trouvé une vieille boîte à chaussure, cachée au fond du meuble de l'entrée. Je l'ai ouverte, et j'ai compris.
Compris qu'ils n'étaient pas morts de vieillesse ou de maladie.
Et j'ai compris que je subirai le même sort.
A l'intérieur, il y avait une lettre et une dizaine de photos. La missive était l'ouverture de cet affreux cauchemar. La personne s'était présentée comme étant « L'homme qui fera de notre vie un enfer ». Les mots qu'il avait écrits noir sur blanc, resteront gravés dans ma tête. « Je veux la clef que vous possédez. Chaque année, tant que vous ne me donnez pas la clef, je tuerais deux des membres de votre pathétique famille. Ai-je été assez claire ? Et si vous balancez tous aux poulets, je tue votre fille de la façon la plus horrible qui soit. Maintenant, où est la clef ? »
Puis il avait expliqué comment il ferait souffrir nos proches. J'avais tourné de l'œil en lisant, puis j'avais décidé de ne pas continuer.
Mes parents ne m'avaient rien dit. Je suis sûre qu'ils ont essayés d'arrêter ce type, mais ils n'y sont pas parvenus. Après avoir repliée la lettre, j'ai observé les photos. Elles étaient toujours par trois, datées et au dos étaient écris au marqueur noir « Où est la clef ? ». Le premier cliché était la victime encore vivante, le second, le moyen de torture avec lequel l'homme allait lui faire du mal, et le dernier, la personne morte.
En voyant les dernières photos, j'avais eu un haut-le-cœur, et j'avais passé un quart d'heure dans les toilettes.
Quand je suis revenue dans le salon, trois photos étaient posées devant la porte. Le tueur avait glissé ses photos sous ma porte. Le premier cliché montrait mes parents, le deuxième un lance-flamme, le troisième... Je l'avais à peine regardé que les larmes ont coulés. Je me souviens avoir pleuré toute la journée, inondant mon canapé et mon oreiller.
C'est le lendemain que j'ai compris. Compris qu'il n'y avait plus personne pour me protéger, compris que j'étais la dernière, et compris que mon tour était arrivé.
Depuis cette année, je sors toujours avec une dague cachée dans ma manche.
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The Last
FantasyPourquoi une vie remplit de morts resterait-elle ainsi ? Ma vie n'est que fuite et peur. Etre la dernière de sa famille peut parfois être frustrant. Un inconnu les a tous tué. Et je suis le dernier obstacle. Mais pourquoi fait-il ceci ? Une simple...