Book of Death and Destiny

-Chess-

Les pièces sont en place

Les noirs, les blancs, et pourtant

Peut-on dire lesquels sont les méchants ?

Ceux qui protègent leur territoire ?

Ceux dont nous suivons l'histoire ?

Les loups, les vampires, les humains

Sont dirigés par de semblables instincts

La Mort, par sa toile d'araignée contrôle ses pantins

Aidée par son complice, le Destin

On ne décide pas d'être le Mal ou le Bien

Selon les circonstances, on le devient.

Danielle, comprenant cela,

S'avance au devant du Roi.

-Nous sommes pacifiques, laissez-nous partir.

Et les garous, devenus humains, de rire

-Le choix n'est pas nôtre, demande au vampire

Ryan, à contre cœur, regrette ses dires.

La situation s'enlise, personne ne se décide

Les forces en présence, sures de leur attitude.

A deux contre dix, ce n'est pas une bataille

Mais tout un équilibre qui vacille.

Le premier acte d'une longue guerre

Qui ne semble de plus qu'une mauvaise affaire,

Un spectacle de la barbarie

-Je ne suis ni des vôtres, ni des leurs, soyez justes. Nous sommes seuls et affaiblis.

-Le monde n'est pas juste. Surtout avec les gens comme vous.

-Ce monde là n'est-il pas différent ?

- Et à quel autre le compares-tu ?

-à celui d'où je viens. Et de toute façon, tout est prétexte à la querelle, allez au diable !

Elle est pourtant bien vulnérable, nôtre petite Daenielle.

Et le prince tremble de tous ses membres.

-Ils sont dangereux, c'est peine perdue, c'est ici que nous allons disparaître.

-Toi peut-être.

Daenielle se souviens qu'elle a été Jennyfer

Et que Jennyfer était une fille solitaire.

Que la solitude est le meilleur bouclier

Devant une meute déchaînée.

-Va chercher des renforts, Prince.

-Mais...

-Va chercher des renforts, prince.

-Je ne peux pas, à dire vrai.

-Ce n'est pas le moment de douter.

Le vampire se retire avec piété

Et les loups le laissent s'en aller

Ils ne lui en voulaient pas, comme escompté.

La vraie bataille est sur le point de débuter.

La question de la survie éveille les instincts animaux.

C'est ainsi que l'humain apeuré devient chien fou

Et que la flamme de la haine dans le cœur de Daenielle

Embrasa toute la forêt.

Elle avait toujours carburé à la haine de tout un chacun,

Du monde, des gens, d'elle-même, du Destin.

Cette aversion lui brûlait la cage thoracique

La poussait aux crimes de haine et d'orgueil toxique.

Si celle-ci glaçait certains ou les réduisait à néant

Elle avait pour Daenielle, l'effet d'un carburant.

Et lorsque le danger se présenta,

Avec des crocs bavant et ardents

Son premier réflexe fut de les haïr, plus que les détester.

Cet acte réveille en elle ce feu sacré

Eteint un peu plus tôt par, le désarroi

Il s'encre dans cette terre pleine de foi

Et la désole totalement.

Le temps de penser à se calmer

La forêt s'était littéralement embrasée.

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