Yasmina - Le goût de vivre

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Des scènes qui peuvent choquer, des propos et des scène violentes seront décrite explicitement. Je suis responsable de ce que j'écris mais pas de ce que vous lisez.

Cette histoire est fictive sans aucun rapport avec des personnes ou des faits réels.

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Média : Yasmina

{ Yasmina }

Je me réveil, seule, dans le noir. Ça fait 6 mois que je suis pas sortie de chez moi. Je ne sors plus depuis l'accident. Je me redresse à l'aide de mes bras. Heureusement, mon fauteuil est juste à côté de mon lit. Je me rapproche du bord de mon lit. Je fait pivoter mon fauteuil de sorte à ce qu'il soit face à moi et je pivote moi aussi pour être dos au fauteuil. Je saisis alors les accoudoirs et pousse de toutes mes forces avec mes bras pour me déplacer du lit au fauteuil. Je suis paralysée des jambes depuis maintenant 6 mois. Depuis cette putain de journée où j'ai traversé le pare brise de ma voiture. J'ai été touchée à la moelle épinière, ce qui m'a fait perdre l'usage de mes jambes. Depuis ce jour, je me laisse mourir. Je ne sors plus, je ne mange plus, je ne parle plus. Je suis comme un malade à qui on aurait annoncer l'approche du décès imminent. J'attends que mon heure arrive. Je sais, il y a pire dans la vie. Il y a des gens qui meurent de faim, qui meurent dans la guerre, qui ont des maladies grave, etc, etc. Mais j'ai perdue le goût de vivre, tout simplement.

Je suis à la fenêtre, entrain d'observer mon grand frère Nassim (25 ans) jouer au foot dehors avec mon petit frère Zak (18 ans). Je les regarde courir. Il y a 6 mois je pouvais courir moi aussi. Avant j'étais très sportive, je courais, jouait au foot, et pratiquais même un peu de boxe. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse maintenant que je suis clouée dans un fauteuil...

Ma mère entre et lâche un hoquet en me voyant devant la fenêtre.

Yemma : - Yasmina ! Je t'ai déjà dis de m'appeler avant de sortir de ton lit. Imagine un peu que tu tombe en voulant te mettre sur ton fauteuil.

Je ne lui répond pas. Elle me traite comme une enfant depuis l'accident. Que je l'appel pour sortir du lit et puis quoi encore ? Elle m'emmène à la salle de bain et m'installe sur la chaise basse dans la cabine de douche (ils ont fait des travaux dans la maison pour faire construire une salle de bain dans ma chambre, adapté à mon "état", autrement dit une salle de bain pour handicapé)

Yemma : - Bon je te laisse prendre ta douche seule mais je laisse la porte ouverte pour que tu m'appel si tu a besoin d'aide.

Je ne lui répond pas et enlève ma robe de nuit. L'aide soignante qui s'occupait de moi a démissionné. Parce que j'étais pas assez "coopérative". Qu'elle essaie de se mettre à poile et de se faire laver par quelqu'un et on en reparlera. Je mets plus de 10 minutes à me déshabiller mais au moins je le fait seule. Je me lave et m'enroule dans une essuie à portée de main. Ma mère reviens à ce moment là. Elle m'essuie et m'habille parce que j'ai plus de mal à me rhabiller toute seule. Y a rien de pire que la dépendance physique. C'est rabaissant, humiliant, dénigrant, pathétique... Y a pas de mot assez fort pour décrire à quel point ça me met mal.

Elle me réinstalle sur mon fauteuil et m'emmène au salon. Elle me laisse devant la table et reviens déposer mon assiette avec une omelette dessus. Y a un visage souriant dessiné dessus au ketchup. Pff, elle me prend vraiment pour un gosse. Elle essaie de me faire manger mais je tourne la tête. J'ai pourtant encore des mains. Ça devient insupportable de jour en jour.

Elle : - Yasmina tu mange maintenant. J'en ai assez tu mange presque plus ces temps ci, le médecin a dit que si tu perdait encore du poids ton état allait s'aggraver.