Chapitre 26

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-Je n'y arriverai jamais. C'est bien trop haut !

Regardant les nombreux mètres me séparant du sol, un tremblement s'abat sur moi, de manière assez brutal.

-J'ai une idée. Tu sauteras en premier. Par contre, j'attraperai ton bras et te tiendrai le plus bas possible pour que tu puisses éliminer un peu de hauteur et ainsi avoir une chute un peu moins désagréable.

Je défile encore de plusieurs pas vers le bord et lui indique mon accord.

Je m'assois en laissant suspendre mes deux pieds. J'allonge mon bras jsuqu'au garçon et lui serre la main puissamment. Ce dernier s'accroupit pour ne pas tomber et ainsi avoir davantage de force pour me soutenir. Je me glisse lentement et avec appréhension dans le vide pour me laisser flotter.

-Quand tu es prête, je te lâche. Me crit-il.

J'examine alors par terre, pour me rendre compte que la hauteur est bien plus importante que je ne le croyais. Sans rien pour amortir ma chute, nous y trouvons que du sable et des pierres. Le danger n'est pas moindre et la cascade risque de me faire du tort. Mais, je suis consciente qu'il n'est en aucun cas question de faire demi-tour en faisant de moi, une trouillarde imbécile, C'est trop tard et je dois me lancer.

-Vas-y. Lâches-moi. Lui demandé-je, aucunement convaincu de ma décision.

Sans plus attendre, il cède à mon exigence, ce qui, instantanément, produit un immense traumatisme à mon cœur, qui arrête presque de battre. Le choc persiste de longues secondes, jusqu'à ce que je frappe brusquement le sol. Malheureusement, je n'atterrie pas sur mes pieds, mais bien, sur le côté de ma jambe et de mon bras gauche. Je peux sentir mes os craquer et se fracturer. Forcément, ma tête cogne aussi sur la surface non-moelleuse, ce qui me rend très confuse et étourdie. Avec le peu de conscience qu'il ne me reste, je peux apercevoir, très vaguement, Jacob sauter du haut du toit. Celui-ci, plus habile que moi, se rend, sans peine à proximité de moi pour me venir en aide.

-Fleur ? Est-ce que tu t'es cassé quelque chose ? Me questionne-t-il, non rassuré de mon état.

En tentant d'ouvrir la bouche, la douleur me prend vite par surprise. Je hurle soudain de malaise intense. Mon corps me brûle de partout et plus un geste ne m'est autorisé. Je n'ai plus le temps de penser à ces affreux monstres qui ne tarderont pas de se montrer le bout du nez. À présent, je n'ai dans la tête, que ces misérables élancements qui vont bientôt me rendre inconsciente.

Je ne vois maintenant qu'une infime partie du visage du garçon. Plus rien, devant moi, n'est net. Tout est flou. Je peux seulement distinguer Jacob se secouer dans tous les sens. Même mon ouïe m'abandonne peu à peu. J'entends de faibles murmures d'une voix paniquer. À mon avis, il se demande comment il va s'en sortir seul avec une fille inconsciente qu'il doit traîner pour la sauver.

Tranquillement, mon âme s'évanouit. Tout devient noir...



La terre suicidaire (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant