La semaine était passée rapidement mais pas assez au goût d'Alice, John l'avait fliqué comme si elle allait commettre un meurtre.
En ce doux matin d'août il faisait beau, un soleil somptueux et une chaleur agréable régnaient sur la ville. Mais sur Snow-Castle un froid glacial et une colère fulgurante s'étaient abattus. Alice était énervée. Pire qu'un démon en colère. Cela faisait des années qu'on ne l'avait pas rendue aussi furieuse. John refusait qu'elle aille à un gala durant lequel elle pourrait conclure des affaires et notamment voir Adrian.
-Non mais John, je ne suis pas une gamine ! Tu n'as pas à me dire quoi faire ni quand !
-Madame je refuse que vous alliez a ce gala un point c'est tout !
-Sous prétexte que Vallem t'as ordonné de me protéger tu crois que tu peux avoir une quelconque autorité sur moi ?!
-Allez Alice ça suffit les enfantillages.
John finit par la saisir par le bras pour l'entraîner sûrement dans le salon et espérer l'y enfermer mais elle lui résistait, de toute ses forces, tant et si bien qu'elle finit par faire tomber son garde du corps par terre. Ils se dévisagèrent un instant, elle, affichant un sourire victorieux et lui des yeux ronds.
-Tu vois que je peux me défendre.
-Ce n'est pas une raison pour vous mettre en danger.
Sur ces mots Alice hurla de rage et sortit en claquant brutalement la porte puis martela les pauvres marches de l'escalier principal de ses talons aiguilles. Pour le moment John lâcha l'affaire et décida d'aller s'affaler dans le canapé, Alice en colère, elle ira dans la bibliothèque donc pas besoin de la surveiller. Arrivé au salon il se trouva en charmante compagnie, Varèque, la fourrure bien que réduite à l'état de carpette restait toujours plus soyeuse que celle de John et cela avait pour habitude le rendre jaloux. Il resta dans le salon au moins une heure, il observa le temps changer, le soleil brûlant laisser place à de gros nuages menaçants.
Soudain il entendit des pas pressés et vit passer Fitz courant en direction de l'entrée. Alors il décida de suivre le « mort-jordome » comme il se plaisait à l'appeler, jeu de mot qu'il avait inventé puisque qu'il était un mort-vivant et majordome. Bref il en vit deux autres apporter une serviette et des habits. Des pas lourds se firent entendre sur le perron, Fitz ouvrit la porte et entra un énorme loup noir, trempé jusqu'aux os à cause de le pluie battante qui venaient pourtant à peine de commencer. Ce loup là, John l'aurait reconnu entre mille sans aucune hésitation.
***
Alice après sa dispute avec le loup se réfugia dans sa bibliothèque, autrement dit son sanctuaire. La pièce était immense, sur deux étages se dressaient des rayonnages contenant des milliers de livres, parchemins et autre papyrus.
Les hautes fenêtres en ogive qu'elle avait fait poser il y a 200 ans illuminaient la pièce permettant un bon éclairage pour la lecture le jour. À l'étage entre les étagères se trouvait une sorte de boudoir composé d'un canapé rouge très confortable aux dires d'Alice, une table basse en bois massif sur lequel était posés des roses rouges dans un vase gris ainsi qu'une lampe en fer forgé, sans oublier bien sûr sa tasse de thé brûlante à laquelle elle était très attachée.
Elle venait de recevoir un arrivage de livre qu'elle avait acheté aux enchères, il y avait de cela environ deux semaines. Elle se faufila entre les rayons qu'elle connaissait parfaitement, enfin sauf quand la bibliothèque n'en faisait qu'à sa tête en déplaçant les livres. Dans le carton où se trouvaient les livres des enchères il y en avait un vieux et abîmé concernant l'Égypte ancienne. La jolie immortelle passa une main rêveuse sur la couverture et se perdit dans ses souvenirs. Elle repensa à Alexandrie, au soleil brûlant dorant sa peau, la fraîcheur du Nil et elle se souvint de Cassius en ce temps là, Julius Caius Caesar.
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Deadly Angelic
FantasíaLes Hommes étaient en haut de la chaîne alimentaire au-dessus ne pouvait subsister que le ciel. Mais il y avait Alice, la douce et abominable Alice. Cette femme vieille comme le monde mais d'une jeunesse éternelle. Pour elle les hommes n'étaient que...