Sieste Crapuleuse

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Ses yeux s'ouvrirent sur le monde, son monde, fait de barbe de trois jours, de sourcils épais et de lèvres pleines. Sa bouche s'ouvre pour laisser passer une gémissement silencieux alors que son regard se porte sur le torse nu, s'égare sur les tétons bruns mordorés. Sa main se lève, effleure l'un des petits bouts de chairs, puis descend sur les abdominaux superbement dessinés dans une caresse aérienne. Une moue déçue prend vie sur ses lèvres lorsque ses longs doigts fins et agiles se retrouvent bloqués par le bas de pyjama.

- Je peux le retirer si tu veux...

Stiles sursaute, les joues en feu, courageusement il croise le regard fait de braise de Derek, sa langue passe sur ses lèvres sèches.

- Pro... proposez si gentiment...

Derek hausse l'un de ses sourcils épais, ses narines se dilatent sous l'odeur de désir qu'exhale chaque pores de la peau de Stiles et un sourire discret ourle ses lèvres. Ses mains bougent et attirent le regard caramel sur elles, il les descends lentement le long de son torse, s'arrête un instant sur son nombril et quitte son corps, Stiles émet un gémissement plaintif. Un son grave, joyeux s'échappe de la gorge du lycan alors qu'il rit affectueusement de la frustration de l'humain. Parce qu'il est heureux aussi. Chanceux. Seigneur, qu'est-ce qu'il avait fait pour le mériter ?

- C'est pas drôle Der'...

- Si ça l'est... tu n'imagines pas à quel point.

Avant que Stiles ai pu répondre, répliquer, se lamenter sur les paroles vexantes, il se retrouve sur le dos, les jambes outrageusement écartées pour accueillir le corps bouillant de son amant. Son souffle se coupe lorsque leurs bassins se connectent à travers les tissus, ses bras se retrouvent maintenus au-dessus de sa tête par une poigne de fer, s'enfonçant un peu plus dans le matelas et ce torse, si musclé, magnifiquement dessiné mais si loin. Un autre gémissement de frustration, plus fort, plus plaintif puis de plaisir, puissant quand Derek louvoie contre lui, là où ils sont connecté. Là où les vêtements se tendent sous la friction. Son dos s'arque pour plus de contact, plus de chaleur, plus, toujours plus de Derek. Pas assez toutefois pour le toucher comme il le souhaiterait, il ne fait que l'effleurer, il pourrait en pleurer, presque, alors il sanglote et supplie.

- Derek laisse-moi... toucher... vêtements...

Complétement subjugué par les joues rouges, la sueur qui glisse et s'étale sur la peau d'albâtre, si délicieuse que ses crocs poussent sur ses gencives pour apparaitre, Derek ne répond pas aux supplications de l'humain. Les tétons roses qui pointent, attirent ses yeux de fauve, provocant, petits tentateurs, sa bouche se remplit d'eau. Mais ce n'était pas le programme pour aujourd'hui, alors il ne succombera pas à la tentation. Plus tard. Quand il aura assouvis son fantasme du moment, la scène s'est déjà jouée dans sa tête, il sait que ce sera bon, agréable. Il ne reste plus qu'à mettre en pratique. Pour avoir toute l'attention de Stiles, il arrête la friction de leurs sexes l'un contre l'autre, ses bras tremblent sous l'effort, c'est tellement bon d'être contre le jeune homme, de le sentir si désireux, abandonné à ses soins.

Ses yeux s'écarquillent quand les fabuleux coups de reins suggestifs s'arrêtent, ses orbes se transforment en tempête de sable, il a besoin de cette friction, de cette lave en fusion qui parcourt ses veines, de se sentir puissant et en même temps si faible. De se perdre, de ne faire plus qu'un avec l'homme qui l'a conquis.

- Stiles, tu vas m'écouter... Je vais lâcher tes mains et tu ne me touchera pas. Tu vas pouvoir le faire ?

- J'ai besoin de te toucher Der'...

Sieste CrapuleuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant