Eldarya ~ Umbretus

¥ XXVII ¥ Femme des arbres.

Nos pas résonnent et cours ensemble, jouant un rythme précis et rapide. Le soleil commence à se coucher, la lumière devient presque invisible.

Si nous nous arrêtons, ils risquent de me retrouver.

Déjà deux heures qu'on cours, pour fuir leurs présences, de SA présence.

"Daithe !, m'appelle une voix."

Je ne réponds pas, concentrée à courir sur une terre droite et stable.

"Daithe !, tente une autre voix."

Je prends le deuxième appel et m'arrête en me retournant vers mes amis.

"Qu'il y a t'il ?, je demande.

-Arrêtons-nous de courir, on va s'épuiser, me dit le loup.

-Mais..., je commence.

-Il n'y a pas de mais, Eldhwen est sur le point de perdre sa respiration, me dit Nevra."

Je me tourne vers cette dernière. En effet, toute blanche d'habitude, elle a une teinte rosé cette fois. Sa respiration se fait rapide en decrescendo, et ses mains s'appuient légèrement sur un arbre.

Je m'installe alors près d'un arbre auquel mes amis s'assoient.

"Ils ne vont pas te trouver, me rassure l'archer.

-Qui te dit ça ?, lui demandais-je.

-Moi, tu as l'air plus maligne que ces vampires d'Umbretus, me dit-il suivit d'un clin d'œil."

Je souris face à sa remarque. C'est vrai que, depuis que je suis petite, les membres d'Umbretus n'étaient jamais aussi malin que moi.

Flashback

Je marchais dans la forêt, il faisait noir et froid, mais cela ne me dérangeais pas. Mes oreilles se redressent, entendant une respiration haletante qui se promenait dans les airs, assez loin. Je courais discrètement vers ce bruit qui pourrait me conduire à la victoire. Plus j'avançais et plus le son de cette voix se faisait plus proche.

Je vois enfin, des mèches de cheveux bruns se disperser de part et d'autre d'un arbre. M'avançant vers celle-ci, je me prépare à l'attraper dans son jeu.

Arrivée à la hauteur, je cours rapidement vers le végétal afin de me trouver devant ce garçon pendant qu'il tournait la tête. Il repose son regard vers moi et sursaute comme si l'on venait de lui faire un mauvais coup.

C'est le cas

"Tinûviel ! Tu m'as fais peur, il me dit.

-Peureux, l'insultais-je ironiquement.

-Je ne suis pas peureux !, il se défend.

-Si, je répond.

Sous ses airs grincheux et protecteurs envers lui, je m'empoigne de son avant-bras afin de se diriger vers notre demeure, sentant des présences lumineuses s'approchaient. Pressée de voir mes amis, je courais.

Après quelques minutes, je les vois. Certains me souriaient comme s'ils avaient gagné un pari, d'autre, le contraire.

"Alors, on a encore gagné ?, disait une louve aux cheveux crépus.

-Il me semble que oui, je lui répondais en souriant.

-Elle a juste eu de la chance, se défendait le garçon.

-Comme toutes les fois précédentes ?, disait un ange noir."

Le visé soupire d'agacement sous nos rires.