Chapitre 15 : Frissons

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Le silence. C'est l'absence de tous les bruits de vie, et, à ce moment là il était d'une profondeur insondable.

Tout le monde me regardait mais personne ne parlait, on n'entendait aucun bruit de respiration comme si tout le monde retenait son souffle.
Je savais qu'il se remémorait ma légende. Tout le monde connaissait mon nom, mais pour la plupart je n'étais que le personnage d'une histoire. Je n'étais pas réelle.
Je me tournai vers Loan.

- Il faut qu'on parle.

Il me contempla longuement et je me rendis soudain compte que mon t-shirt s'était déchiré. Il ne cachait plus grand chose. Mentalement je m'imaginais la tenue que je portais habituellement pour les combats. Un corset de métal argenté me ceignit la poitrine et je sentis le poids d'un épais collier d'or me recouvrir le cou.

Un murmure stupéfait se rependit dans la foule et Loan me regarda comme s'il ne me connaissait pas.

C'est toujours la même chose, je suis différente, trop différente.

Je me retournai et m'avançai, tout le monde s'écarta devant moi et je fis signe à Loan de me suivre.
Il s'exécuta avant de s'arrêter. Il me demanda :

- Et lui ?

Il fit un rapide mouvement de tête dans la direction d'Esteban.

- Il ne bougera pas.

Ma voix était emplie d'une telle certitude qu'il ne répliqua pas.
Je marchais jusqu'à arriver au chalet. Je m'assis sur les marches mais Loan resta debout face à moi.

Encore un signe de méfiance.

Je me décidai à parler la première :

- Je n'ai pas changer, je ne vais pas faire de mal ni à toi ni à ta meute. Je te l'ai déjà dit : je ne suis pas un danger.

- Mais tu pourrais l'être, tu pourrais nous faire du mal.

Mon coeur se serra. Je me demanderais toujours pourquoi l'être humain s'attend toujours au pire en sa matière.

- Ce n'est pas parce que l'on a la possibilité de faire quelque chose Loan, qu'on doit le faire. Tout relève du choix. Je suis la fille d'une Archange et d'un Seigneur Demon, je suis l'équilibre parfait. Je représente le libre arbitre, le choix du bien ou du mal. La puissance n'engage pas inéluctablement le mal Loan, il engage un choix, un choix constant. Sache que je n'ai jamais pris le mauvais.

Une petite lueur d'admiration traversa son regard et il vint s'assoir à mes côtés.

- Je suis désolé, murmura-t'il, je suis un Alpha et j'ai tendance à penser à la protection de ma meute avant tout.

Je lui souris et répondis :

- C'est ce qui fait de toi un bon meneur.

Prenant une grande inspiration j'ajoutai :

- Prépare toi, le roi des vampires, Raphaël arrive.

- Est-ce que ma meute cours un danger ?

- Non, le seul qui court un danger ici est mon coeur.

Il me regarda avec étonnement, attendant que je continue et à ma grande surprise je le fis.

- Je l'aimais, il m'aimait aussi mais il a commis une erreur de trop et je n'ai pas pu lui pardonner. Pas sur le moment. Je suis parti il y a cinquante ans, depuis il me cherche. Je n'ai jamais pu renoncer à lui pour toujours mais j'avais besoin de temps.

À peine ma phrase fini, un frisson se répandit sur ma peau. Je sentis sa présence. Il était là. Mon coeur rata un battement.

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Whaou. L'écriture de ce chapitre fut intense.
J'espère qu'il comblera vos attentes.
😘 Lea

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