Chapitre 10

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Il devait être une heure du matin quand je passais la porte d'Harry, chancelante sous la fatigue et l'était de choc dans lequel j'étais. Le bouclé n'avais pas prononcé un seul mot.

Il entrait dans sa chambre, sortant de son armoire un grand tee-shirt gris, qu'il me donna soigneusement. Il s'attarda longuement sur mon visage griffé : sa main se posa sur ma joue, et il passa son doigt sur les hématomes. Il me fit un léger sourire, puis changea de pièce pour que je puisse me vêtir de son habit.

- C'est bon !

Harry arriva quelques secondes plus tard, un sourire au lèvres à la vue des mes cuisses nues. Son polo était bien trop grand pour moi, il m'arrivait à la moité des jambes. Pour son plus grand plaisir.

Il vint vers moi, et me souleva du sol pour me porter jusqu'au lit. 

- Je reviens.

Il s'absenta pour revenir un peu plus tard, un verre de Doliprane à la main, et une pommade dans l'autre. Il posa le médicament sur la table, et commença à masser mes joues avec la crème. Il ne pus s'empêcher de poser un baisé sur mon nez. 

- Merci. susurrais-je.

- C'est normal.

J'admirai ensuite ses paroles en même temps que je buvais le médicament. Il était magnifique, c'était clair : même si il pouvait être effrayant, il était superbe. Tout autant que ses fossettes, et ses yeux verts.

Après quoi, je me suis enfoncée dans les couvertures, avant qu'il ne me rejoigne. Je lui tournait le dos, mais il me prit tout de même dans ses bras pour me câliner. Je m'endormi contre lui.

// POINT DE VUE HARRY //

La respiration de Phoebe était trop calme à mon avis, j'avais peur qu'elle perde la vie. C'était certes, peu probable, mais j'étais prêt à tout avec ce à quoi elle avait assisté ce soir. 

Elle avait faillit se faire violer, par mon frère. Et elle restait tout de même avec moi. Sois elle aimait le danger continuel, sois il y avait une autre raison. Et cette autre raison, la voici : elle ne pouvait pas se passer de moi. Comme je ne pouvais pas me passer d'elle.

Elle m'était indispensable, j'aimerais qu'elle le sache. Mais je n'avais pas encore les bons mots pour ça, je n'étais pas doué pour étaler ma vie sentimentale. D'ailleurs, je n'en avais jamais eu une digne de ce nom. Tout se résumait à la baise. Jamais je n'avais couché avec une fille par amour. Je n'avais jamais était amoureux, même si j'avais déjà ressentit pour quelques une de mes conquêtes de très forts sentiments. D'ailleurs, je ne savais pas exactement ce qu'était Phoebe pour moi.

Je ressentais énormément de choses pour elle. Et très certainement un peu d'amour. Je crois que c'est ça. Mais je ne veux pas me l'avouer, je ne suis pas fait pour les relations durables. Je suis trop jeune pour ça. 

Mais c'étais sûr, elle me plaisait beaucoup. Elle était fantastique, pure. Innocente. Et ça me faisait de l'effet. Je voulais la protéger, peu m'importe les conséquences. Elle était mienne, uniquement. Mais ce qui me touchait le plus, c'est cette impression que j'avais. Quand nous étions tout les deux, elle semblait accessible, prête à tout m'accepter. Mais quand une ou plusieurs personnes étaient là, elle gardait ses distances. Elle était timide, tout simplement.

Et tout ces détails faisait que, ce soir là, je m'endormais à ses côtés, comme si nous étions un réel couple.

* * *

Je crois que je hais le matin. Et je crois que j'en suis sûr. D'ailleurs, Phoebe semblait du même avis que moi. 

Elle s'étira tout contre moi, avant de se redresser et de sortir du lit pour ouvrir les rideaux. Quand la lumière pénétra dans la chambre, je ne fus que plus contraint à la dure réalité : elle était dans un état plus que pittoresque, ses yeux rouges, les cils encore collés, et ces hématomes toujours plus voyant. Pour la prévenir de son visage, une simple grimace de ma part fut utile. Ses petites mains voyagèrent jusque ses joues pour les cacher.

- C'est si terrible que ça ?

- Bah...

Elle se hâta alors vers le miroir de la salle de bain, et quelques secondes plus tard, un cri m'alerta. Je bondis sur mes pieds, et courais la rejoindre. Elle était assise par terre, genoux regroupés contre sa poitrine, pleurant. Je m'asseyais à ses côtés, lui relevant la tête, essuyant ses larmes.

- T'inquiète pas, tu restes magnifique. 

Elle sourit timidement. Je venais alors coller mes lèvres sèches contre les siennes, et nous restions ainsi très longtemps. Quand je me reculai enfin, elle me remercia du regard. 

- Bonjour, ma belle. chuchotais-je.

Elle éclata de rire, visiblement amusée de mon changement brusque de sujet.

// POINT DE VUE PHOEBE //

Harry m'embrassa vaguement, avant de partir vers sa voiture, me laissant rentrer chez moi.

Je n'avais pas envie de croiser le regard de mon père, dans l'état dans lequel j'étais. Alors je montais directement. Cependant, ce dernier m'appela rapidement, et je fus dans l'obligation de descendre.

Je le trouvais en compagnie de Nora, bras dessus bras dessous. Je savais qu'il l'aimais bien, mais il pourrais éviter de faire coller serrer avec elle quand j'étais là.

- Qu'est-ce que t'as au visage ?!

- Longue histoire.

Il ne releva pas plus son commentaire, et me fis signe de m'asseoir. 

- Nora et moi avons à te parler.

Quoi ? C'est un blague là ? Si je te gène, dis le de suite, comme ça je serais fixée. Nora et lui ? Je m'attendais au pire.

- Nous allons nous marier.

- Pardon ?

J'avalais ses mots, me les répétant. C'était absolument absurde, je ne l'avais jamais vue ! J'étais particulièrement blessée et gênée. Je savais que mon père tenterait de se justifier, mais je crois qu'il m'avais dégoûtée bien assez pour aujourd'hui. 

- Sois compréhensive, Phe' ! Ta mère et moi sommes séparés depuis des années, on ne sait même pas ce qu'elle est devenue.

- Et alors ? Je crois que je mérite un minimum d'être avertie. Tu comptais ma la montrer quand, ta super copine ?

Ma remarque ne plût pas trop à Nora, et elle partie immédiatement. Je ne me retenais plus, j'étais choquée. 

- Et, la maison à était vendue. Nous partons pour le New Jersey dans deux semaines

C'était la meilleure. Non seulement, il refaisait sa vie avec une inconnue, mais en plus, il déménageait, m'obligeant à aller avec lui. Je n'en croyais pas mes oreilles.

- Eh bah, il est tant de m'avertir ! Je partirais pas. 

- Je ne te demande pas ton avis. 

- Je suis majeure, je fais ce que je veux.

Je n'en dis pas plus, je n'aurais pas pus retenir mes larmes. Je gravissais les escaliers tel un éléphant affolé pour foncer dans ma chambre. Je m'affalais sur le lit, téléphone à la main. Je pleurais maintenant beaucoup : j'étais sur le moment, heureuse de ne pas m'être maquillée. J'avais besoin de parler, et de m'expliquer avec mon père. Je ne pouvais pas partir ! Je ne laisserais personne m'éloigner d'Harry, alors que nous étions de plus en plus proches. Je ne voulais pas être séparée de lui, j'en crèverais.

- Allo ? Phoebe ?

- Harry !..

Sa voix au bout du fil m'affaiblissait d'autant plus. Je ne voulais pas perdre ça, ce sentiment de besoin de lui.

Ouais ok, hum... Vous êtes JUSTE UN PEU DES MALADES NON ?! 1000 lectures ? Wooh, merci beaucoup beaucoup, je suis hyper contente. Certains diront "ouais mais c'est pas beaucoup"... Pour moi si, vraiment, merci infiniment. x

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Devil'Eyes (Arrêtée..)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant