Partie 1 : L'avènement des khawarij.

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Le premier et le plus mauvais des Khawarij était Thul-Khuwaisarah.
Le Sahabi Abu Sa'id al-Khoudri (radiya Allâhu 3anhu) a dit :
«’Ali Ibn Abi Talib envoya du Yémen de l'or enveloppé dans du cuir
teint au Messager d'Allâh (salla Allâhu 3aleyhi wa salâm), qui l’a
partagé entre quatre personnes : Zaid al-Khail, Al-Aqra Ibn Habis,
‘Uyainah Ibn Hisn et ‘Alqamah Ibn Ulathah. Une personne parmi les
compagnons a fait remarquer qu'elle était plus en droit de recevoir
cette richesse que ces personnes. Quand cette remarque parvint au
Prophète (salla Allâhu 3aleyhi wa salâm) il dit :
« Ne me faites-vous pas confiance à qui Celui au-dessus des cieux a
fait confiance ? La révélation vient à moi des cieux matin et soir. »
Alors un homme avec les yeux enfoncés, les pommettes hautes et
élevées, un front saillant, la barbe épaisse et le crâne rasé se
redressa et dit :
« Muhammad! Craint Allâh. » Le Prophète (salla Allâhu 3aleyhi wa salâm) s'est tourné vers lui et a
répondu :
« Malheur à toi. Ne suis je pas la personne qui craint Allâh le plus ? »
L'homme s’en alla alors et Khalid Ibn al-Walid (radiya Allâhu 3anhu)
se précipita et dit :
« Ô Messager d'Allâh, puis-je lui trancher la tête? »
Mais le Prophète (salla Allâhu 3aleyhi wa salâm) dit :
« Peut-être observe-t-il la prière. »
Khalid (radiya Allâhu 3anhu) dit alors :
« Peut-être est-ce un homme qui observe les prières et dit avec sa
langue ce qui n'est pas dans son cœur. »
Le Prophète (salla Allâhu 3aleyhi wa salâm) répondit :
« Je n'a pas été ordonné de percer le cœur des gens ou de fendre
leurs ventres. » Alors il jeta un coup d’œil sur l'homme qui s’en allait et dit :
« Il surgira de la progéniture de cet homme un peuple qui récitera le
Qur'an, mais qui n’ira pas au delà de leurs gorges; ils traverseront la
religion comme une flèche traverse sa cible. »
Cet homme s'appelait Thul-Khuwaisarah at-Tamimi et il est considéré le premier Khariji à surgir dans l'Islam.
La racine de son mal est qu'il a préféré sa propre opinion à celle du
Prophète (salla Allâhu 3aleyhi wa salâm). S’il avait attendu pour
entendre ce que le Prophète (salla Allâhu 3aleyhi wa salâm) avait à
dire, il se serait rendu compte qu'aucune opinion ne peut avoir la
priorité sur celle du Messager d'Allâh (salla Allâhu 3aleyhi wa salâm).
Et, c'est la tribu de cet individu qui plus tard a levé les armes contre
le Calife ‘Ali Ibn Abi Talib (radiya Allâhu 3anhu).

Quand la lutte entre Mu’awiyah et ‘Ali (radiya Allâhu 3anhum) s’est
dessinée, les partisans de Mu’awiyah (radiya Allâhu 3anhu) ont levés
des copies du Qur'an au bout de leurs lances et ont invité les partisans de ‘Ali (radiya Allâhu 3anhu) à l'arbitrage basé sur lui (le Qur’an). Ils ont suggéré qu'un homme représentant chaque coté se
rencontrent et en viennent à une solution basée sur le Qur'an. Les
deux côtés ont accepté de négocier et les partisans de Mu'awiyah
(radiya Allâhu 3anhu) ont envoyé ‘Amr Ibn al 'Aas (radiya Allâhu 3anhu) pour les représenter. Quand les partisans de 'Ali (radiya Allâhu 3anhu) ont choisi Abû Moussa (radiya Allâhu 3anhu) pour les
représenter, ‘Ali (radiya Allâhu 3anhu) a exprimé qu'il ne le pensait pas approprié et a proposé Ibn ‘Abbas (radiya Allâhu 3anhu) à la place. Cependant, ses partisans ont dit qu'ils ne voulaient personne qui soit de la parenté de 'Ali (radiya Allâhu 3anhu), et ils ont envoyé
Abû Moussa (radiya Allâhu 3anhu).

L'arbitrage a été plus tard retardé jusqu'au mois de Ramadan.
Pendant cette période, la validité même des hommes décidant quelque
chose se trouvant dans la juridiction d'Allâh, a été remis en cause
par un des partisans de 'Ali (radiya Allâhu 3anhu) du nom de ‘Urwah
Ibn Uthainah qui a dit :
« Le jugement appartient seulement à Allah. »
Quand ‘Ali (radiya Allâhu 3anhu) a détourné son armée de la plaine de
Siffin et est entré dans Koufah, environ douze milliers de ses partisans ne sont pas entrés dans la ville avec lui (notons que ses partisans lui avaient fait le serment d'allégeance,  puis se sont rebellés.  Donc ceux qui se rebellent sans avoir fait le serment d'allégeance ne sont "sortie" de leur allégeance). Au lieu de cela, ils ont campé dans la ville de Haroura et ont élevé leurs voix à l'unisson récitant le slogan :
« le jugement appartient seulement à Allah! »
Cet incident marque l'apparition des Khawarij comme mouvement
sectaire.

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