Chapitre 3: Partie 3

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Bonne Lecture ~♡

Je passai la soirée à enrager, c'était tellement écœurant de vivre sous le même toit que cette mythomane ! Après être retournée dans ma chambre, j'ai entendu ma mère discuter avec underpants man et la porte d'entrée s'ouvrir puis se fermer, bon débarras. J'espère au moins que ça a foutu sa soirée en l'air !

Le lendemain, j'enfile un t-shirt blanc simple et un jean droit, et je file en cours sans déjeuner pour éviter tout contact avec quelque membre qu'il soit dans cette famille de frappa dingue. J'étais d'humeur massacrante, d'autant plus que je sentais que la journée allait être un vrai calvaire.

Sur le chemin, je me fais une queue de cheval haute et essaie de ne surtout pas penser aux nouveaux mauvais tours auxquels je risque d'avoir droit en arrivant, me concentrant très fort sur cet après-midi. L'idée de passer du temps dans mon havre de paix me donne un peu d'élan pour la matinée.

J'entre en classe et découvre avec horreur que Britt est de retour, entourée de toute sa petite cour. Je marche droit à ma place regrettant de ne pas être l'homme invisible et sens qu'on m'épie sans aucune retenue.

- Pas trop dur de faire du mal à une innocente, entendis-je derrière moi.

- Tu oses malmener Brittany et revenir comme si de rien n'était ? ajouta une autre voix.

Je ne réponds rien, ne voulant pas aggraver mon cas et expire finalement lorsque le professeur pointe le bout de son nez dans la classe. Les personnes qui s'en prennent à moi ne sont pas assez stupides pour continuer leurs jérémiades en prenant le risque de se faire blâmer à leur tour. 

Je conclus mentalement que Britt a dû dire que je l'ai poussée dans les escaliers. Elle était largement plus douée que la majorité des starlettes Hollywoodiennes actuelles, ironisai-je. En plus de cela, ses espèces de sbires la prennent pour une innocente... On ne fait pas plus coupable que Brittany!

Lors de la pause, j'attrape mon sac et me dépêche de sortir de la classe avant le professeur, pour éviter de me faire harponner. Je me dirige à grandes enjambées vers les toilettes et m'enferme dans le dernier cabinet. Je baisse le couvercle et m'assieds dessus, je suis vraiment devenue une sacrée victime, songeai-je en posant mon sac au sol.

Mais d'un coup, je panique: la porte s'ouvre et je reconnais les voix des filles qui étaient avec Brittany.

- Sors des toilettes Scarlett ! perçois-je  une voix ordonner.

Je ne répondis rien espérant qu'elles abandonnent mais les portes des cabinets commencèrent à claquer les unes après les autres, jusqu'à la mienne. « Trouvée » s'écrie une des filles. 

Je ne bouge pas priant pour qu'elles laissent tomber, mais d'un coup un seau d'eau s'abat sur moi et je me lève instantanément. Je regarde au dessus de moi et aperçois une fille la pièce à conviction dans la main.

- En espérant que tu retiennes la leçon, crache une magnifique rousse, un sourire sublime collé aux lèvres.

Je la reconnais, c'est Samantha Clarks, la chef des cheerleders. C'est une gymnaste sans égal, mais à l'instant tout ce que je vois c'est qu'elle ne recule devant rien pour devenir populaire. Comme j'ai pu le faire dans le passé, me rappelai-je mentalement. 

Je ne dis rien et ouvre la porte m'exonérant le calme, pourtant je meurs d'envie d'exploser aussi fort que la Bombe H. En sortant je vois deux autres filles, elles me regardent et je vois dans leurs regards qu'elles s'attendent à cette explosion. 

Mais je me contiens, prends mon mal en patience, m'avance vers elles et elles s'écartent telle la mer sur le passage de Moïse. J'essaie de me calmer, mais je sais que ces horreurs vont aller crescendo.

Dans le couloir, on me regarde comme une bête de foire, mais je continue de tracer ma route et je descends les escaliers quatre à quatre. En face de moi Stan. La sonnerie de fin de pause retentit.

- Joli soutif Foster, lâche-t-il en fixant ma poitrine ce qui me dégoûta au plus au point.

- Va reluquer quelqu'un d'autre Stan, c'est pas le moment, lui jetai-je au visage en serrant mon sac sur mes seins et continuant ma descente.

- Allez, laisse-moi profiter un peu de la vue, continue-t-il en me suivant, il glisse une main sur mes fesses et je frissonne de dégoût.

- Arrête ça, je lui lance en poussant sa main.

- Fais pas la prude Scarlett, s'exaspère-t-il en me poussant dans un coin de l'escalier. Ça te dirais pas de jouer un peu...

- Arrête je te dis, le priai-je en sentant la peur monter doucement, comment se faisait-il que je n'arrive pas à le pousser ?!

- T'es déjà trempe, blague-t-il en empoignant fermement ma fesse et en posant ses lèvres dans mon cou.

Je me sens paralysée, mon cœur rate un battement, et le simple contact de ses lèvres sur mon cou me répugne. Les personnes qui passent dans l'escalier rigolent et je sais qu'ils me prennent à cet instant pour une traînée. 

J'avais beau être un monstre, une arriviste et très certainement une manipulatrice, s'il y avait une chose que je n'étais pas, c'était une fille facile.

Une larme coule du coin de mon œil. Je laisse tomber mon sac et pousse Stan d'une main tout en essayant de l'autre de pousser la sienne de mon postérieur.

- Stan, arrête s'il te plaît, tentai-je pour la dernière fois en frémissant avec amertume.

- Tu dis ça mais tu meurs d'envie que je te prenne sale pute, me murmure-t-il a l'oreille.

Il se décolle et je n'attends pas une seconde de plus pour m'enfuir, j'attrape mon sac au sol d'une main et cours jusqu'au bas de l'escalier, au fond du couloir, à droite, il y a une salle minuscule : le local ménager. Je m'y engouffre.

Respire Scarlett. Respire vite. L'air passe difficilement dans mes poumons et je meurs d'envie de crier, mais je n'en fais rien et me contente d'enfiler la tenue que j'avais préparée pour peindre. Une fois au sec, je m'assieds par terre. Je fixe mes mains à peine éclairées par la lumière vacillante du local minuscule.

J'ai peur, je suis terrorisée... Qu'est-ce qui vient de se passer ?!

Mon cœur palpite, ma vue oscille... Comment en une demie minute cela a-t-il pu se passer ?!

Je frotte activement mon cou espérant que la sensation répugnante des baisers de Stan disparaisse.

J'essaie de me calmer, ce n'est rien, tout va bien, je suis en un bout. Ma respiration est hachée, pourquoi suis-je aussi terrorisée...?

DrownedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant